En Libye, un rallye dans le désert pour retrouver un semblant de normalité

Avec les images de motos et 4X4 sur fond de sable blond et de palmiers, les organisateurs espèrent attirer les regards au-delà des frontières libyennes (Photo, AFP).
Avec les images de motos et 4X4 sur fond de sable blond et de palmiers, les organisateurs espèrent attirer les regards au-delà des frontières libyennes (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

En Libye, un rallye dans le désert pour retrouver un semblant de normalité

  • Depuis sa création en 2013, c'est seulement la troisième édition de cette rencontre -conflits et insécurité obligent- qui réunissait cette fois des concurrents libyens et tunisiens
  • Le Rallye d'Al-Hamada, du nom d'un vaste territoire au coeur du Sahara libyen, constitue un îlot de tranquillité inhabituel dans un pays en proie au chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi

ZENTEN: Une trentaine de 4x4, quads et motos lancés à travers les étendues rocailleuses du désert: le Rallye d'Al-Hamada organisé cette semaine en Libye représente un rare moment de normalité pour un pays miné par une décennie de conflits fratricides.

Depuis sa création en 2013, c'est seulement la troisième édition de cette rencontre -conflits et insécurité obligent- qui réunissait cette fois des concurrents libyens et tunisiens, et surtout la première femme de l'histoire des rallyes en Libye.

"Le message le plus important et le plus noble", c'est qu'il est possible d'organiser un "bel événement sportif, loin de la politique et des divisions", explique l'organisateur Khaled Drera.

La Libye "veut progresser vers la stabilité qu'elle mérite", ajoute ce guide touristique et expert du désert.

Le Rallye d'Al-Hamada, du nom d'un vaste territoire au coeur du Sahara libyen, constitue un îlot de tranquillité inhabituel dans un pays en proie au chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte populaire.

Depuis mars 2022, deux gouvernements se disputent la légitimité du pouvoir en Libye et des affrontements meurtriers ont opposé les deux camps.

Une première femme

Après leur départ jeudi de Zenten, petite ville perchée sur les hauteurs du Jabal (mont) Nefoussa à quelque 170 km au sud-ouest de Tripoli, les concurrents ont parcouru plus de 400 km de terrains plats et caillouteux pour rejoindre Ghadamès, à quelque 650 km au sud-ouest de Tripoli, dimanche.

Cette oasis à la jonction des frontières libyenne, algérienne et tunisienne est un site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, connu sous le nom de "Perle du désert".

Avec les images de motos et 4X4 sur fond de sable blond et de palmiers, les organisateurs espèrent attirer les regards au-delà des frontières libyennes.

Déjà, grâce à la présence d'une équipe tunisienne, le Rallye d'Al-Hamada est passé cette année du local à l'international, avec l'espoir de faire venir d'autres pays lors de prochaines éditions.

Ahmad Saleh, 27 ans, pilote de l'équipe de sports mécaniques libyenne "Nazar", se félicite de "concourir avec des étrangers" qui ont déjà un long palmarès dans des courses internationales.

Autre particularité: la première participation d'une femme, une Tunisienne, à une course automobile en Libye.

Chaima Ben Ammou, 29 ans, originaire de Nabeul (est), vient de remporter le Championnat de motocross en Tunisie.

Elle est passionnée de motos depuis toujours grâce à son père qui accompagne son "parcours ponctué de courses locales et internationales".

"J'ai fait de nombreux sacrifices pour en arriver là mais j'ai le soutien de ma famille", confie, en vérifiant l'huile de son moteur, la jeune femme qui a mis entre parenthèses ses études de droit.

Casque noir sur la tête cachant une longue queue de cheval, Chaima Ben Ammou sait qu'elle ouvre la voie à d'autres femmes. C'est pour cela qu'elle a "répondu à l'invitation des frères libyens" en délaissant son deux-roues pour concourir avec un 4x4 japonais pour la première fois.

"Malgré les difficultés, je n'ai pas lâché", confie-t-elle, au volant de son bolide.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).