Alors que commence le troisième mois de manifestations en Iran, le régime est désormais confronté à une révolte organisée de manière indépendante avec la dynamique nécessaire pour durer, ce qui laisse toutes les branches du régime dans une situation difficile - les conservateurs des ailes doctrinale et militaire, et les réformistes, à la fois ceux qui font partie de la structure du pouvoir du pays et la base qui est en contact avec le mouvement dans les rues.
Les premiers, les conservateurs, sont directement concernés par le rétablissement de l'ordre. Pour cette raison, il est resté fidèle à sa rhétorique traditionnelle, qu'il réitère chaque fois qu'il est confronté à un mouvement populaire ou à une crise politique, en recourant aux mêmes tactiques éprouvées.
Ces derniers, les réformistes, s'opposent à la violence utilisée par le régime et le modèle de gouvernement du pays ; ils ne savent pas dans quelle mesure ils peuvent approuver les protestations, qui ont dirigé leur colère contre certains de ses éléments. Le double standard des réformistes a poussé certaines de ses ailes pour cristalliser un nouveau récit qui crée une rupture avec les conservateurs dont il n'y a presque jamais de retour en arrière.
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