L'ONU tire la sonnette d'alarme sur le nouveau «super missile» iranien

Un missile lancé depuis l'Iran en direction de Sulaimaniyah, dans la région autonome du Kurdistan irakien, le 29 septembre 2022 (Photo, FARS News Agency/AFP).
Un missile lancé depuis l'Iran en direction de Sulaimaniyah, dans la région autonome du Kurdistan irakien, le 29 septembre 2022 (Photo, FARS News Agency/AFP).
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

L'ONU tire la sonnette d'alarme sur le nouveau «super missile» iranien

  • L'affirmation de l'Iran selon laquelle il a mis au point un tel missile soulève la question de savoir où Téhéran a obtenu cette technologie
  • Ces missiles hypersoniques peuvent voler à plus de cinq fois la vitesse du son et sont très maniables, ce qui les rend impossibles à suivre et à abattre

DJEDDAH: L'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU a tiré la sonnette d'alarme jeudi après que l'Iran a affirmé avoir mis au point un «super-missile» hypersonique capable de pénétrer les systèmes de défense de n'importe quel pays.
«Toutes ces annonces augmentent l'attention, les préoccupations et l'attention du public sur le programme nucléaire iranien», a affirmé Rafael Grossi, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Les missiles hypersoniques peuvent lancer des armes nucléaires de la même manière que les missiles balistiques traditionnels, mais ils peuvent voler à plus de cinq fois la vitesse du son et sont très maniables, ce qui les rend impossibles à suivre et à abattre.
Contrairement aux missiles balistiques, les missiles hypersoniques volent sur une trajectoire basse dans l'atmosphère, et sont capables d'atteindre des cibles plus rapidement.
Le nouveau missile hypersonique de l'Iran «a été développé pour passer à travers les boucliers de défense aérienne», a déclaré jeudi le général Amirali Hajizadeh, commandant de l'unité aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique. «Il sera capable de franchir tous les systèmes de défense antimissile». Il faudra des décennies avant qu'un système capable de l'intercepter soit développé, a assuré Hajizadeh.
De nombreux analystes en armement estiment que l'évaluation du général est correcte. Plusieurs pays ont mis au point des systèmes de défense contre les missiles de croisière et balistiques, mais la capacité de suivre et d'abattre un missile hypersonique reste insaisissable.
Tout la question est maintenant de savoir comment Téhéran a obtenu cette technologie. L'essai d'un missile hypersonique par la Corée du Nord l'année dernière a suscité des inquiétudes quant à la course à l'acquisition de cette technologie, qui est actuellement menée par la Russie, suivie par la Chine et les États-Unis.
L'Iran et la Russie sont tous deux la cible de sanctions internationales sévères et ont réagi en renforçant leur coopération dans des domaines clés afin de soutenir leurs économies.
La revendication de l'Iran concernant les missiles hypersoniques fait suite au vol d'essai réussi, la semaine dernière, d'une fusée capable de propulser des satellites dans l'espace. Les États-Unis ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude quant au fait que ces lancements pourraient stimuler la technologie des missiles balistiques de l'Iran, allant jusqu'à la livraison potentielle d'ogives nucléaires.  En mars, le gouvernement américain a imposé des sanctions sur les activités de l'Iran liées aux missiles.
Entre-temps, l'organisme de surveillance atomique des Nations unies a déclaré jeudi qu'il n'avait constaté «aucun progrès» dans les discussions avec Téhéran concernant les particules d'uranium non déclarées découvertes sur trois sites de recherche. L'Iran a accepté que les inspecteurs de l'agence se rendent sur place ce mois-ci afin de fournir des réponses.
«L'agence a réitéré à l'Iran que lors de cette réunion, elle s'attend à commencer à recevoir des explications techniquement crédibles sur ces questions de l’Iran, notamment l'accès aux emplacements et au matériel, ainsi que le prélèvement d'échantillons le cas échéant», a soutenu l'agence dans un rapport jeudi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.