Un chef militaire yéménite abattu à Marib

Un chef militaire yéménite qui avait combattu les Houthis soutenus par l'Iran au cours des sept dernières années a été assassiné mardi dans l’importante ville de Marib. (Fichier/AFP)
Un chef militaire yéménite qui avait combattu les Houthis soutenus par l'Iran au cours des sept dernières années a été assassiné mardi dans l’importante ville de Marib. (Fichier/AFP)
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Publié le Mercredi 09 novembre 2022

Un chef militaire yéménite abattu à Marib

  • Bien que personne n'ait revendiqué la responsabilité de l’assassinat, les cellules dormantes houthies de Marib sont largement considérées comme étant à l'origine de l'attaque
  • L'organisation de défense des droits humains Rights Radar a critiqué l’attaque, exigeant que les Houthis s'abstiennent de prendre pour cible des civils

AL-MUKALLA: Un chef militaire yéménite qui avait combattu les Houthis soutenus par l'Iran au cours des sept dernières années a été assassiné mardi dans l’importante ville de Marib, tandis que des groupes locaux de défense des droits humains fustigeaient les Houthis pour avoir lancé des missiles balistiques sur la ville.

Des agents de sécurité locaux et des médias ont affirmé que des hommes non identifiés avaient tué le général de brigade Mohammed al-Jaradi, conseiller du ministre de la Défense du Yémen, ainsi que son garde du corps, aux alentours de la ville de Marib.

Al-Jaradi était un ancien commandant d'une brigade de l'armée à Marib. Il a mené des troupes dans la bataille contre les Houthis dans cette ville. Al-Jaradi a échappé de peu à la mort lors d'un combat hors de Marib et a survécu à une précédente tentative d'assassinat.

Bien que personne n'ait revendiqué la responsabilité de cet assassinat, les cellules dormantes houthies de Marib sont largement considérées comme étant à l'origine de l'attaque.

Par ailleurs, des groupes yéménites de défense des droits, ainsi que des militants et des responsables gouvernementaux yéménites, ont condamné les Houthis pour avoir lancé une frappe de missiles sur Marib lundi soir, tuant quatre personnes et en blessant cinq autres.

Deux missiles balistiques tirés par les Houthis ont frappé un site de stockage de munitions de l'armée à Marib, provoquant d’importantes explosions. La milice a également tiré des roquettes sur des camps destinés aux déplacés internes fortement peuplés, a déclaré un responsable militaire local à Arab News.

Quatre personnes ont été tuées sur le coup lorsqu'un missile a frappé leur maison rudimentaire. Plusieurs autres ont été transportées d'urgence vers un hôpital de Marib.

Des images publiées sur les réseaux sociaux montraient le corps mutilé d'un enfant sur un lit d'hôpital de Marib, à côté de personnes gravement blessées recevant des soins.

«Le premier missile a frappé près du dépôt. L'autre missile a touché le stock de roquettes Katyousha, les lançant dans les airs», a déclaré un responsable local qui a gardé l’anonymat.

L'organisation de défense des droits humains Rights Radar a critiqué l’attaque, exigeant que les Houthis s'abstiennent de prendre pour cible des civils et exhortant la communauté internationale à s'efforcer de mettre fin aux atrocités contre les civils au Yémen.

«Rights Radar appelle la communauté internationale à jouer un rôle vital pour mettre fin aux agressions qui violent le droit à la vie et à la stabilité des civils», a tweeté l'organisation, appelant à des mesures immédiates pour protéger les personnes déplacées.

Le Yemeni Network for Rights and Freedoms (Réseau yéménite pour les droits et les libertés) a accusé les Houthis de saboter les efforts de paix et de violer les traités internationaux qui protègent les civils en temps de guerre.

Il a également exhorté les médiateurs étrangers à faire pression sur les Houthis pour qu'ils cessent de prendre pour cible des civils. «L'organisation houthie exploite le silence international comme justification et prétexte pour poursuivre ses crimes odieux contre les Yéménites, mettant en danger tous les efforts pour parvenir à la paix et mettre fin au conflit», a déclaré le groupe.

Les Houthis ont nié avoir lancé des missiles vers Marib et ont accusé leurs opposants d'avoir fait exploser l'installation, a rapporté l'agence de presse Saba contrôlée par la milice.

Des centaines de civils et de combattants ont été tués dans et autour de cette ville riche en produits énergétiques depuis le début de l'année dernière, lorsque les Houthis ont lancé une offensive militaire pour prendre Marib, siège de l'armée yéménite et de certaines unités militaires de la coalition arabe.

L'assaut des Houthis sur Marib, qui a en grande partie échoué dans son objectif de s'emparer de la ville, a été stoppé pendant la trêve négociée par l'ONU qui est entrée en vigueur le 2 avril.

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".