À la veille d'élections cruciales, Trump promet «une très grande annonce» la semaine prochaine

L'ancien président américain Donald Trump montre une vidéo du président américain Joe Biden alors qu'il s'exprime lors d'un rassemblement avant les élections de mi-mandat à l'aéroport régional Arnold Palmer de Latrobe, en Pennsylvanie, le 5 novembre 2022 (Photo, AFP).
L'ancien président américain Donald Trump montre une vidéo du président américain Joe Biden alors qu'il s'exprime lors d'un rassemblement avant les élections de mi-mandat à l'aéroport régional Arnold Palmer de Latrobe, en Pennsylvanie, le 5 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

À la veille d'élections cruciales, Trump promet «une très grande annonce» la semaine prochaine

  • «Nous serons au rendez-vous. Le pouvoir en Amérique est là où il a toujours été: entre vos mains, les mains du peuple», a affirmé Joe Biden
  • Le choix est significatif pour ce président élu en grande partie grâce au soutien de la communauté afro-américaine, qu'il a tenté de remobiliser ces derniers jours

DAYTON: L'ex-président américain Donald Trump, qui flirte avec une nouvelle candidature à la Maison Blanche, a promis lundi soir une "très grande annonce" pour la semaine prochaine, au moment où les Américains s'apprêtent à voter mardi pour des élections de mi-mandat cruciales.

"Je vais faire une très grande annonce mardi 15 novembre à Mar-a-Lago", sa résidence en Floride, a annoncé le milliardaire républicain lors d'un meeting de campagne dans l'Ohio, à la veille d'élections de mi-mandat décisives pour son avenir politique et celui de Joe Biden.

Jusqu'au dernier moment, Donald Trump avait fait planer le doute sur une possible candidature annoncée dès lundi soir. Mais il a assuré ne pas vouloir voler la vedette aux candidats qu'il a adoubés.

Face à une marée de casquettes rouges, l'ex-président de 76 ans a dépeint lundi soir un tableau extrêmement sombre de l'Amérique sous Joe Biden. Un pays où la flambée des prix "étrangle les ménages", où la "criminalité violente est hors de contrôle" et où l'extrême gauche "endoctrine nos enfants".

"Il n'y a qu'une solution pour mettre fin à cette folie", a plaidé le milliardaire américain. "Si vous voulez mettre fin à la destruction de notre pays et sauver le rêve américain, vous devez voter républicain demain", a-t-il assuré

La campagne pour cette multitude de scrutins rassemblés sous l'appellation de "midterms" aura jusque dans ces dernières heures pris l'allure d'une deuxième manche du match de 2020.

«Démocratie en danger»

Le meeting de Donald Trump venait en effet directement concurrencer celui de Joe Biden, organisé quelques minutes plus tôt dans une université historiquement noire du Maryland, aux portes de Washington, lors duquel le président a exhorté les Américains à "défendre la démocratie".

"Nous savons viscéralement que notre démocratie est en danger", a assuré le dirigeant démocrate de 79 ans, alors que des candidats républicains à ces élections menacent de contester une éventuelle défaite.

Le camp démocrate a donc, au-delà de ces sujets économiques, cherché jusqu'au bout à peindre le parti républicain comme une menace pour la démocratie et des acquis de société tels que le droit à l'avortement.

Reste à savoir si cela aura l'effet espéré. Ou si se vérifiera à nouveau le dicton bien connu d'un conseiller de l'ancien président Bill Clinton, à savoir qu'aux élections, c'est toujours "l'économie qui compte" ("It's the economy, stupid").

Après son meeting, le président a une nouvelle fois assuré être "optimiste" sur l'issue du scrutin. Il a toutefois concédé que garder le contrôle de la Chambre serait "difficile".

Plus de 40 millions d'Américains ont déjà voté

Plus de 40 millions d'Américains avaient déjà voté lundi aux élections de mi-mandat de façon anticipée, surpassant le niveau des législatives de 2018, selon le US Elections Project.

Lors de ce scrutin, organisé mardi, le pays est appelé à renouveler l'ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Toute une série de poste d'élus locaux, notamment de gouverneurs ou procureurs, sont également en jeu.

Cette année, plus de 18 millions d'Américains ont ainsi voté par anticipation, en personne. 22 millions de personnes ont renvoyé un bulletin par correspondance, soit un total de plus de 40 millions de votes.

A la même époque en 2018, 39,1 millions de personnes avaient voté aux "midterms".

Remake de 2020?

Les républicains croient pouvoir non seulement prendre la Chambre des représentants, ce qui est le scénario classique lors de ces élections traditionnellement difficiles pour le parti de la Maison Blanche. Mais aussi arracher à Joe Biden son mince contrôle du puissant Sénat.

Face à l'efficacité d'une campagne républicaine centrée sur l'inflation galopante, Joe Biden a eu bien du mal à vanter ses réformes sur le pouvoir d'achat, qui ne se feront sentir que dans plusieurs années.

La perte du contrôle des deux chambres du Congrès serait lourde de conséquences pour le démocrate, qui a jusqu'ici dit avoir l'intention de se représenter en 2024, préfigurant un possible remake du duel de 2020.

La perspective n'enchante toutefois pas tous les démocrates, en raison de son âge – bientôt 80 ans – et de son impopularité.

Ukraine 

Kevin McCarthy, possible futur patron républicain de la Chambre des représentants, a répété lundi sur CNN qu'il ne voulait "pas faire de chèque en blanc" à l'Ukraine si son parti s'emparait de la majorité.

La Maison Blanche a rétorqué que le soutien des Etats-Unis serait "inébranlable", quel que soit le résultat du scrutin – lequel se décantera peut-être lentement, au fil du comptage des votes.

Elon Musk appelle les Américains à voter républicain mardi

Elon Musk a appelé lundi les Américains à voter pour le parti républicain aux élections de mi-mandat mardi, au nom de l'équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif.

"Le partage du pouvoir limite les pires excès, donc je recommande de voter pour un Congrès républicain, étant donné que la présidence est démocrate", a tweeté le nouveau patron de Twitter à ses 114 millions d'abonnés.

M. Musk a précisé qu'il s'adressait aux "électeurs indépendants d'esprit", les seuls à même selon lui de faire basculer les majorités au Congrès.

Cette recommandation de vote de la part d'Elon Musk ne manquera pas d'alimenter les inquiétudes parmi les Américains qui redoutent une éventuelle utilisation politique du réseau social par le milliardaire. Le patron de Tesla et SpaceX a promis que Twitter demeurerait politiquement neutre et que toutes les opinions pourraient s'y exprimer.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.