Biden, Obama et Trump: choc des poids lourds en Pennsylvanie à trois jours d'élections

Les membres du public s'alignent pour entendre le lieutenant-gouverneur de Pennsylvanie et le candidat démocrate au Sénat américain John Fetterman parler lors d'un événement de campagne, le 3 novembre 2022 à Collegeville, Pennsylvanie. (AFP)
Les membres du public s'alignent pour entendre le lieutenant-gouverneur de Pennsylvanie et le candidat démocrate au Sénat américain John Fetterman parler lors d'un événement de campagne, le 3 novembre 2022 à Collegeville, Pennsylvanie. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 05 novembre 2022

Biden, Obama et Trump: choc des poids lourds en Pennsylvanie à trois jours d'élections

  • Donald Trump, Barack Obama, et l'actuel maître de la Maison Blanche s'affronteront par meetings interposés en Pennsylvanie, avant un scrutin décisif qui posera les fondations de la présidentielle de 2024
  • Tous les projecteurs sont braqués sur cet Etat, ancien bastion de l'acier, où Mehmet Oz affronte John Fetterman pour le siège le plus disputé du Sénat

PHILADELPHIE: A trois jours des élections américaines de mi-mandat, démocrates et républicains mettent les bouchées doubles pour mobiliser les électeurs, allant jusqu'à convoquer samedi dans un même Etat clé deux anciens présidents en plus de Joe Biden.

Donald Trump, Barack Obama, et l'actuel maître de la Maison Blanche s'affronteront par meetings interposés en Pennsylvanie, avant un scrutin décisif qui posera les fondations de la présidentielle de 2024.

Tous les projecteurs sont braqués sur cet Etat, ancien bastion de l'acier, où le chirurgien multimillionnaire Mehmet Oz, adoubé par Donald Trump, affronte le colosse chauve et ancien maire John Fetterman pour le siège le plus disputé du Sénat.

Car de ce siège dépend très possiblement l'équilibre des pouvoirs de cette chambre haute, au pouvoir immense.

Lors des élections de mi-mandat, prévues mardi 8 novembre, les Américains sont également appelés à renouveler l'ensemble des sièges de la Chambre américaine des représentants. Toute une série de postes d'élus locaux, qui décident des politiques de leur Etat en matière d'avortement, de régulation environnementale, sont également en jeu.

Marée de casquettes rouges 

Joe Biden, qui a jusqu'ici plutôt évité les estrades de campagnes au profit de levées de fonds pour son parti, descend dans l'arène samedi lors d'un grand rassemblement à Philadelphie, berceau de la démocratie américaine.

En fin d'après-midi, le dirigeant bientôt octogénaire retrouvera sur scène l'ancien président Barack Obama et ses incontestables talents oratoires pour un grand meeting de campagne.

Quelques heures plus tard, et à 400 kilomètres de là, un autre ex-président américain, Donald Trump, se mêlera à la marée de casquettes rouges qu'il affectionne pour un événement dans le petit bourg de Latrobe, proche de Pittsburgh.

Après une campagne acharnée centrée sur l'inflation, les républicains se montrent de plus en plus confiants dans leurs chances de priver le président démocrate de ses majorités le 8 novembre.

Si leurs pronostics se confirment, le milliardaire républicain semble déterminé à profiter de cet élan pour officialiser au plus vite sa candidature à l'élection présidentielle, possiblement dès la troisième semaine de novembre.

Joe Biden dit jusqu'ici avoir l'intention de se représenter, mais la perspective n'enchante pas forcément tous les démocrates, en raison de son âge - bientôt 80 ans - et de son impopularité.

Avortement et inflation 

Le président démocrate tente tant bien que mal de convaincre les Américains que cette élection est plutôt "un choix": sur l'avenir de l'avortement ou autre - autant de sujets sur lesquels il a promis de légiférer, moyennant de solides majorités au Congrès.

Le droit à l'avortement, dynamité par la Cour suprême des Etats-Unis en juin, a certes été un thème central de la course en Pennsylvanie. L'organisation de planning familial Planned Parenthood est d'ailleurs plusieurs fois venue prêter main forte au démocrate John Fetterman durant la campagne.

Mais la hausse des prix - 8,2% en moyenne sur un an aux Etats-Unis - reste de loin la principale préoccupation des Américains et les efforts de Joe Biden pour se poser en "président de la classe moyenne" peinent pour le moment à porter leurs fruits.

"Les démocrates sont inquiets", raillait encore vendredi le candidat républicain de Pennsylvanie, Mehmet Oz, qui a mené une campagne focalisée sur la gestion de l'inflation et d'une criminalité supposément "hors de contrôle".

"La gauche radicale sait que la dynamique est en faveur" des républicains, affirmait-il dans un message à ses partisans.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.