Achoura, le fantastique film d’épouvante marocain qui fait frissonner les cinéphiles

Le long métrage du réalisateur Talal Selhami «Achoura» (Photo, Fournie).
Le long métrage du réalisateur Talal Selhami «Achoura» (Photo, Fournie).
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Publié le Dimanche 06 novembre 2022

Achoura, le fantastique film d’épouvante marocain qui fait frissonner les cinéphiles

  • «C’était ma première expérience dans un film fantastique et l’exercice était très technique, car, en général, je travaille beaucoup à l'instinct», confie l’actrice Sofia Manousha
  • Si le long métrage, dont le budget s’élève à plus d’un million d’euros, est tourné en 2015, il faudra attendre huit ans avant sa sortie dans les salles marocaines

CASABLANCA : Un vent de frisson souffle, depuis quelques jours, sur les instituts français du Maroc. En pleine promotion, Achoura, premier film fantastique et d’épouvante marocain, a été présenté à l’occasion de La Nuit de l’horreur. 

Du folklore au grand écran

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Affiche du film (Photo, Fournie).

Sorti en salle à la veille d’Halloween, le long métrage du réalisateur Talal Selhami propose aux spectateurs de se plonger dans un savant mélange de folklore marocain et de modernité.

Ce n’est donc pas le hasard qui a présidé au choix des personnages, à l’image de Boughattat, ce monstre issu de la culture traditionnelle marocaine, qui, selon les croyances populaires, serait à l’origine des paralysies du sommeil.

«L’idée, c’était d’avoir un personnage de monstre remis au goût du jour, quelque chose qui raisonne dans l’imaginaire collectif marocain pour traiter du sujet des traumatismes de l’enfance», explique à Arab News en français le scénariste du film, Jawad Lahlou.

Nadia, Ali, Samir et Stéphane sont les protagonistes de l’histoire. Interprétés à l’âge adulte par Sofia Manousha, Younes Bouab, Omar Lotfi et Ivan Gonzalez, ces êtres voient leurs vies complètement chamboulées alors qu’ils célèbrent Achoura. Les quatre enfants, qui s’amusent à s’effrayer, passent de la réalité au cauchemar après la disparition mystérieuse de Samir. Un événement qu’ils tenteront de refouler… jusqu’au jour où leur ami refait surface, deux décennies plus tard. 

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L'actrice Sofia Manousha (Photo, Fournie).

Dans ce quatuor, Nadia est la figure féminine de l’histoire. Mère, épouse et amie, elle va tenter de se redécouvrir. Jouer ce rôle a été particulièrement enrichissant pour l’actrice franco-marocaine Sofia Manousha: «C’était ma première expérience dans un film fantastique et l’exercice était très technique, car, en général, je travaille beaucoup à l'instinct. On a tourné exclusivement de nuit, ce qui était intéressant pour la construction du personnage; émotionnellement parlant, on n’est pas sur les mêmes énergies. C'était passionnant.»

Un travail de longue haleine

C’est en 2012 que l’idée d’Achoura commence à germer. En prend forme à l’écrit un an plus tard. Si le long métrage, dont le budget s’élève à plus d’un million d’euros, est tourné en 2015, il faudra attendre huit ans avant sa sortie dans les salles marocaines. En effet, plusieurs imprévus liés à la postproduction ou à l’irruption de la pandémie ont retardé le projet.

«Je savais que cela allait être compliqué. On s’est battus pour Achoura. C’est le premier film fantastique marocain, avec un visuel qui tient des standards internationaux. Par rapport aux moyens dont on disposait à l’époque, c’était très ambitieux. Mais s’il fallait le refaire, je le referais. Le cinéma fantastique est un vecteur de culture. On a un terreau incroyable de cultures et de légendes[au Maroc], on ne devrait pas attendre que d’autres viennent traiter ces sujets», nous confie Talal Selhami. 

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«Les quatre enfants, qui s’amusent à s’effrayer, passent de la réalité au cauchemar après la disparition mystérieuse de Samir» (Photo, Fournie).

Depuis toujours, le réalisateur a à cœur de partager la culture de son pays avec le reste du monde grâce au cinéma. Le pari semble être réussi. Primé lors de festivals internationaux, son film est plébiscité aux quatre coins du globe: «Achoura est sorti au Japon, ce qui était inespéré, ainsi qu’en Russie – dans quatre cents salles – et presque partout en Asie. On me disait que je ne vendrais mon film ni en Asie ni en Europe de l’Est. Ironie du sort, on l’a davantage vendu dans ces deux régions qu’ailleurs.»

D’après son réalisateur, Achoura pourrait même être «le film marocain qui s’est le mieux vendu dans le monde». Il espère voir l’intérêt que son œuvre a suscité chez davantage d’exploitants de salles de cinéma au Maroc, le pays d’origine du long métrage. 

 


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com