Les manifestations qui se déroulent en Iran depuis deux mois ne devraient pas conduire à des changements radicaux du régime iranien à court ou même à moyen terme. Cependant, les protestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, qui se sont transformées en mouvement social, ont commencé à imposer leurs revendications sur ce à quoi la société et l'État devraient ressembler. Le plus alarmant pour le régime, c'est qu'il ne se limite pas à un groupe d'âge ou à une nationalité en particulier - c'est devenu un mouvement généralisé, comme on n'en a pas vu en Iran depuis 1979.
Un tweet du chercheur irakien Hayder al-Khoie mardi dernier, cité par le Washington Post, atteste qu'une révolte civile, politique et culturelle est en train d'émerger dans la société iranienne. « Je viens d'atterrir à Téhéran. Il ne semble pas ou ne semble pas qu'une révolution soit en cours, mais il y a eu des changements sociopolitiques massifs : les femmes marchent maintenant avec désinvolture en public sans foulard. La police de la moralité risque d'être défigurée, au moins temporairement, et peut-être partie pour de bon. Son tweet montre que ce qui a commencé il y a deux mois à Téhéran est plus qu'un mouvement de protestation mais n'est pas devenu une insurrection populaire. Il s'agit plutôt d'un mouvement de désobéissance civile, à la fois au-dessus et au-dessous de la surface.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.