La Jordanie à la tête d’un projet régional visant à renforcer la sécurité alimentaire

La Jordanie, qui se trouve à la tête d’un projet régional visant à renforcer la sécurité alimentaire, a contacté des donateurs et des bailleurs de fonds internationaux en vue d’obtenir un financement pour ce projet. (Shutterstock)
La Jordanie, qui se trouve à la tête d’un projet régional visant à renforcer la sécurité alimentaire, a contacté des donateurs et des bailleurs de fonds internationaux en vue d’obtenir un financement pour ce projet. (Shutterstock)
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Publié le Samedi 05 novembre 2022

La Jordanie à la tête d’un projet régional visant à renforcer la sécurité alimentaire

  • Le Royaume annonce qu'il a contacté des donateurs et des bailleurs de fonds internationaux en vue d’obtenir un financement pour ce projet
  • Le Premier ministre Bisher al-Khasawneh a décrit cette stratégie comme «la première du genre dans le Royaume»

AMMAN: Le financement et l'eau restent deux problèmes à résoudre malgré l'annonce par la Jordanie d'un ensemble de procédures techniques et bureaucratiques constituant les bases d'un projet d'amélioration de la sécurité alimentaire.

Le Royaume a contacté des donateurs et des bailleurs de fonds internationaux en vue d’obtenir le financement de ce projet, qui implique également la Syrie, l'Irak et le Liban.

La création par le gouvernement jordanien d'un Conseil de la sécurité alimentaire qui travaillera aux côtés du comité national pour la sécurité alimentaire contribuera à atténuer la vulnérabilité du pays aux crises alimentaires mondiales et au changement climatique.

La Jordanie a lancé son plan exécutif 2022-2024 fin août, dans le cadre de la Stratégie nationale de sécurité alimentaire 2021-2030.

Le Premier ministre Bisher al-Khasawneh a décrit la stratégie comme «la première du genre dans le Royaume, une mise en œuvre des directives du roi Abdallah pour marquer 2021 comme une année de sécurité alimentaire et pour faire de la Jordanie un modèle régional de sécurité alimentaire».

Al-Khasawneh avait alors déclaré que la Jordanie avait pris un certain nombre de mesures en matière de sécurité alimentaire qui avaient abouti à l'amélioration du classement de la Jordanie sur l'indice mondial de la sécurité alimentaire, «la plaçant à la 49e place mondiale en 2021, contre la 62e place en 2020».

Les ministres de l'Agriculture de Syrie, d'Irak et du Liban se sont rencontrés récemment à Amman et sont convenus de soutenir l'initiative de la Jordanie d'accueillir l'observatoire régional de la sécurité alimentaire.

Proposé par le Programme alimentaire mondial (PAM), l'observatoire de la région du Levant vise à «surveiller les variables liées à la sécurité alimentaire et à suivre les questions liées au changement climatique, aux productions locales et au commerce».

Selon le PAM, l'observatoire basé en Jordanie «fournira également une analyse précise basée sur l'intelligence artificielle qui permettra aux décideurs politiques des pays du Levant d’établir des stratégies liées à la sécurité alimentaire».

À l’issue de la réunion d'Amman, un communiqué a été publié soulignant la nécessité de renforcer la coopération en matière de sécurité alimentaire, de savoir-faire, d'échange et d'intégration, afin de répondre à la demande accrue de produits alimentaires de même qu’à la hausse des prix.

En quête de financement

La Jordanie a annoncé en avril de cette année qu'elle négociait avec la Banque mondiale un prêt de 480 millions de dollars (1 dollar = 1 euro) pour financer son projet d'amélioration de la sécurité alimentaire.

Cependant, quatre mois plus tard, le gouvernement a déclaré qu'il n'était pas parvenu à un accord avec le bailleur de fonds international.

Le ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Nasser Shraideh, a déclaré en août que le gouvernement avait conclu des «accords de financement initiaux» d'une valeur de 430 millions de dollars avec d'autres bailleurs internationaux.

Une source de la Banque mondiale a reconnu le gel de l'accord de prêt avec la Jordanie, mais a refusé d’en donner la raison.

Une source, qui a préféré rester anonyme, a déclaré à Arab News: «Il n'y a pas eu d'accord avec la Jordanie. La demande de financement était en cours d'examen.»

Une source officielle jordanienne, qui a également requis l'anonymat, a affirmé que le refus de la Banque mondiale en rapport avec la demande de la Jordanie était «probablement dû aux préoccupations de la Banque concernant les dettes du Royaume.»

Selon les rapports de la Banque mondiale sur la Jordanie, un total de quinze projets de financement n'ont pas été finalisés entre les deux parties, ni convenus avec le gouvernement.

Le dernier à être annulé, selon la Banque mondiale, était le projet de sécurité alimentaire d'urgence de 480 millions de dollars, en plus d'autres accords de financement, dont un prêt de 100 millions de dollars visant à financer l'expansion des silos à grains de la Jordanie.

La Jordanie a annoncé début octobre qu'elle signerait un nouvel accord avec la Banque européenne d'investissement pour fournir 130 millions d'euros dans le but d'améliorer la sécurité alimentaire.

S'adressant à la télévision d’État Al-Mamlakah, Nasser Shraideh a déclaré que l'argent servirait à augmenter et à maintenir les achats de blé et d'orge de la Jordanie, et à étendre sa capacité de stockage des produits de base.

La Jordanie et le Fonds de l'OPEP pour le développement international ont également signé un accord de 100 millions de dollars pour financer le projet de sécurité alimentaire d'urgence. Le gouvernement a déclaré que l'accord s'inscrivait dans le cadre des efforts visant à financer l'achat de produits de base.

Le ministre a ajouté qu'un accord de 200 millions de dollars avait été signé avec le Islamic Development Bank Group, également pour renforcer les stocks de blé et d'orge du Royaume.

Nasser Shraideh a salué le succès du gouvernement à assurer «des approvisionnements alimentaires de manière abondante pendant les périodes difficiles, principalement la pandémie de la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien», grâce aux silos et réservoirs récemment construits.

Pénuries d'eau

Cependant, la stratégie de sécurité alimentaire de la Jordanie a inévitablement été mise à l'épreuve par les ressources en eau limitées du pays.

Sachant qu’elle est classée comme le deuxième pays le plus pauvre en eau au monde, les experts affirment néanmoins que la Jordanie, comme de nombreux autres pays, peut surmonter ce dilemme en recourant à de nouveaux modèles agricoles qui utilisent moins d'eau et se concentrent sur les cultures pluviales.

Reconnaissant qu'aucun pays ne peut atteindre l'autosuffisance alimentaire, Hazem al-Nasser, ancien ministre de l'Eau, a déclaré que «le fait que la Jordanie et de nombreux autres pays arabes soient en dessous du seuil de pauvreté en matière d’eau» signifiait que la production alimentaire, en particulier les céréales, était loin d’atteindre l'objectif voulu.

Dans un article récemment publié, Al-Nasser affirme: «La baisse des précipitations due au changement climatique touchera en premier lieu la production de céréales pluviales.»

«Compte tenu de l'impact du changement climatique et de l'urbanisation sans plans d'atténuation et d'adaptation appropriés, ce type d'agriculture pluviale sera progressivement supprimé.»

Al-Nasser a énuméré un certain nombre de procédures et de projets qui, s'ils sont mis en œuvre, peuvent aider la Jordanie et de nombreux autres pays à atteindre la sécurité alimentaire, notamment le lancement de campagnes de sensibilisation sur la rationalisation de la consommation alimentaire, compte tenu des «fortes hausses des prix alimentaires internationaux».

Le directeur du Centre national de recherche agricole, Nizar Haddad, a déclaré que la Jordanie avait produit des variétés de blé et d'orge résistantes à la chaleur, et utilisé des biotechnologies modernes qui lui permettent de faire face à la pénurie d'eau et d'accroître sa production de produits de base.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Frankly Speaking : Le chef de la Commission saoudienne des droits de l'homme présente son mandat et ses ambitions

L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
L'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme. (Photo: Arab News)
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  • Hala Al-Tuwaijri cite « des progrès rapides, une énorme transformation » dans l'autonomisation des femmes, en particulier sur le marché du travail
  • Elle décrit la « responsabilité humiliante » que représente le traitement du dossier des droits de l'homme, soulignant la nécessité d'une réforme judiciaire

DUBAÏL'Arabie saoudite connaît une « énorme transformation » en ce qui concerne l'émancipation des femmes grâce à des réformes globales des droits juridiques, civils et sociaux, a déclaré Hala Al-Tuwaijri, la première femme à diriger la Commission saoudienne des droits de l'homme.

Le Royaume a connu des progrès rapides dans la représentation des femmes à des postes de direction, de la princesse Reema Bent Bandar Al-Saoud, première femme ambassadrice saoudienne aux États-Unis, à Sara Al-Suhaimi, première femme présidente de Tadawul, la bourse saoudienne.

En effet, la nomination de Mme Al-Tuwaijri à la présidence de la Commission saoudienne des droits de l'homme, avec rang de ministre, en septembre 2022, est une preuve en soi des changements tectoniques en cours en Arabie saoudite.

« Ce sont des exemples de femmes qui sont arrivées au sommet, mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg », a déclaré Mme Al-Tuwaijri à Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News « Frankly Speaking ».

« Ce qui s'est réellement passé en Arabie saoudite est une énorme transformation, en particulier en ce qui concerne la question de l'émancipation des femmes.

Lors d'une interview à bâtons rompus, Mme Al-Tuwaijri a évoqué les progrès dont elle a été témoin depuis son entrée en fonction et a fait face aux critiques émises par les pays occidentaux qui examinent l'authenticité des avancées de l'Arabie saoudite en matière de droits de l'homme.

La transformation des droits des femmes saoudiennes n'est nulle part plus évidente que sur le lieu de travail. Grâce à une série de réformes et de nouvelles protections juridiques, les femmes représentent aujourd'hui une part importante de la main-d'œuvre à tous les niveaux.

« L'approche a été globale », a déclaré M. Al-Tuwaijri. « Nous avons essentiellement élargi tous les droits juridiques, civils et sociaux et examiné la législation, les procédures et tout ce qui faisait obstacle à la progression des femmes a été éliminé.

« La plus grande réussite, je pense, est la façon dont l'émancipation des femmes a changé le visage du pays. Aujourd'hui, on voit des femmes partout, dans tous les domaines. Les voies d'accès à la main-d'œuvre féminine ont toutes été débloquées et, par conséquent, les femmes rejoignent la main-d'œuvre.

« Et cela s'est traduit dans les données relatives à l'autonomisation des femmes et en particulier à la participation des femmes à la main-d'œuvre.

Les meilleurs exemples de cette transformation sont peut-être les Saoudiennes qui progressent dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie, des mathématiques et de la médecine, des carrières traditionnellement dominées par les hommes.

J'utiliserais le cliché « le ciel est la limite », mais après que Rayyanah Barnawi (première astronaute saoudienne) soit allée dans l'espace, je pense que cette métaphore ne décrit pas l'ambition des femmes saoudiennes", a déclaré Mme Al-Tuwaijri.

« Je pense que les Saoudiennes ont prouvé qu'elles étaient efficaces et à la hauteur des postes qu'elles ont occupés.

Depuis 2016, le Royaume a mis en œuvre un ensemble de réformes visant à autonomiser les femmes, de la levée de l'interdiction de conduire et de l'assouplissement de la loi sur la tutelle masculine aux mesures de lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles.

Bien qu'il s'agisse d'un rôle difficile, Mme Al-Tuwaijri affirme que sa nomination à la tête de la Commission des droits de l'homme reflète le sérieux avec lequel le Royaume prend ses obligations et son engagement à l'égard des valeurs partagées par la communauté internationale.

« Cette tâche, qui consiste à s'occuper du dossier des droits de l'homme partout dans le monde, est une énorme responsabilité, une leçon d'humilité », a-t-elle déclaré. « Elle s'accompagne également de la certitude de faire du bien aux gens et à l'humanité en général. Elle s'accompagne également de valeurs et de principes nobles.

« En Arabie saoudite, ce n'est pas différent. Je viens travailler tous les jours en sachant que, d'une part, je fais mon travail. Mais je sais aussi que ce travail comprend la promotion et la protection des droits des personnes vivant en Arabie saoudite, ainsi qu'une contribution à la communauté internationale et aux nouvelles tendances et approches en matière de droits de l'homme.

« La tâche n'est donc pas simple. Elle n'est pas simple. Il ne s'agit pas d'avoir un objectif et de l'atteindre à un moment donné. Non, il s'agit d'un processus continu. Il est dynamique. Et c'est en constante évolution, ce qui nécessite beaucoup d'exposition et de communication avec les autres.

Dans une interview accordée en septembre 2023 au diffuseur américain Fox News, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a admis avoir « honte » des lois du Royaume après qu'un enseignant à la retraite a été condamné à mort pour un message critique sur les médias sociaux.

« Honteusement, c'est vrai. C'est quelque chose que je n'aime pas", a déclaré le prince héritier à Fox News, soulignant les efforts de son gouvernement pour réformer et moderniser le système judiciaire.

« Nous faisons de notre mieux... nous avons déjà changé des dizaines de lois en Arabie saoudite, et la liste compte plus de 1 000 articles. Au sein du cabinet, il n'y a que 150 juristes, alors j'essaie de donner la priorité au changement jour après jour.

Il a ajouté : « Mais nous ne sommes pas satisfaits de cela. Nous en avons honte. Mais (dans) le système de jury, vous devez suivre les lois et je ne peux pas dire à un juge (de) faire cela et d'ignorer la loi, parce que ... c'est contraire à l'État de droit. Mais avons-nous de mauvaises lois ? Oui. Nous sommes en train de les changer, oui.

Interrogé sur ces commentaires, Al-Tuwaijri a déclaré que le prince héritier respecte l'autorité du système judiciaire du Royaume, mais que des réformes sont nécessaires - des mesures avec lesquelles la Commission des droits de l'homme est d'accord.

« Oui, Son Altesse Royale le prince héritier l'a déclaré. Et je pense qu'il s'agit d'une affirmation verbale des grandes initiatives qui ont lieu en termes de transformation du système judiciaire", a déclaré Al-Tuwaijri.

« Trois lois ont été publiées récemment, toutes contrôlant la vie des gens de manière positive - par contrôle, nous entendons une plus grande clarté en termes de système judiciaire et de prévisibilité, bien sûr.

« Le fait que tout cela se produise alors que nous progressons, que nous proposons des initiatives, c'est un peu comme réparer un avion pendant qu'il vole. Et c'est précisément ce qu'a indiqué Son Altesse Royale le Prince héritier.

« Mais dans la même interview que vous avez mentionnée, il a également fait preuve d'un grand respect pour le système judiciaire. Et je pense que tout pays qui se respecte et qui respecte son statut doit également respecter le pouvoir judiciaire.

La Commission saoudienne des droits de l'homme participe à ce processus de réforme « afin que le prisme des droits de l'homme soit toujours appliqué lorsqu'il s'agit de publier une nouvelle loi, d'en réviser une ou de donner des conseils sur une certaine procédure », a déclaré M. Al-Tuwaijri.

« Nous devons également nous assurer que tout ce qui se passe dans le cadre de ce processus de transformation juridique est conforme aux engagements pris en matière de droits de l'homme.

Bien que son programme de réforme soit motivé par un plan de transformation national plus large dans le cadre de Vision 2030, le Royaume s'engage avec des agences internationales et des groupes de défense des droits de l'homme pour déterminer où des améliorations peuvent être apportées - à condition qu'elles soient basées sur des faits plutôt que sur des ouï-dire.

« Dans le cadre de notre mandat, nous travaillons avec toutes sortes de parties, qu'il s'agisse de l'État, d'organisations gouvernementales ou d'organisations non gouvernementales », a déclaré M. Al-Tuwaijri. « Mais la base de ce type d'engagement est la coopération, le dialogue et les efforts constructifs.

« Nous nous engageons avec toutes ces entités tant que l'objectif est d'avoir un dialogue constructif sur un pied d'égalité et, en même temps, de comprendre les différences entre nous. C'est essentiellement ainsi que nous fonctionnons.

Elle a ajouté : « Et bien sûr, nous surveillons ce que les médias traitent en termes de droits de l'homme, ce qui inclut tout. Cela dépend donc de notre relation avec ces entités. Nous nous engageons directement dans la coopération et le dialogue.

« Si nous constatons que les rapports ne sont pas fondés sur des faits, mais qu'ils sont sans fondement, qu'il s'agit de ouï-dire, alors nous nous concentrons sur notre travail sur le terrain, nous essayons de poursuivre notre stratégie et d'atteindre nos objectifs, et nous considérons ce rapport comme l'un des nombreux rapports qui politisent les droits de l'homme et ne s'engagent pas vraiment dans une démarche de coopération.

En janvier, l'ONU a organisé l'examen périodique universel à Genève, au cours duquel M. Al-Tuwaijri a souligné la détermination de l'Arabie saoudite à atteindre les normes mondiales les plus élevées en matière de promotion et de protection des droits de l'homme.

Malgré les progrès significatifs réalisés par l'Arabie saoudite, plusieurs commentateurs occidentaux ont qualifié cet engagement d'opération de relations publiques. M. Al-Tuwaijri a balayé ces critiques en soulignant le bilan positif du Royaume.

L'examen périodique universel « couvre une période où il y a eu, sur le terrain, plus de 100 réformes, et ces réformes (ont été) publiées », a-t-elle déclaré. « Elles sont étayées par des preuves, des données, et il s'agit d'une manifestation réelle des réformes.

« Oui, certaines personnes critiqueront toujours et d'autres seront cyniques par rapport à ce qui se passe. Mais nous restons ouverts en termes de coopération avec les États, les organisations gouvernementales, les organisations non gouvernementales pour aborder ces questions et discuter des domaines d'amélioration.

« Et pour ceux qui doutent, (qui disent) que c'est un coup monté ou que nous ne disons pas la vérité, je les invite à venir visiter le Royaume d'Arabie saoudite et à rencontrer des hommes et des femmes de la communauté saoudienne et à écouter à quel point ils ont bénéficié de toutes ces améliorations et de tous ces changements et développements qui se sont produits sur le terrain ».

À la question de savoir si la perception négative de l'Arabie saoudite par les organisations internationales de défense des droits est influencée par un parti pris politique ou par des attentes irréalistes, M. Al-Tuwaijri souligne les commentaires positifs que le Royaume a également reçus.

« Plus de 135 commentaires ont été adressés à la délégation saoudienne à Genève en janvier dernier. Et ce qui est étonnant, c'est que ces 135 commentaires ont tous été introduits par une reconnaissance de l'amélioration", a-t-elle déclaré.

« Il est évident que par rapport au rapport précédent, il y a une grande amélioration qui a été reconnue par la communauté internationale.

Elle a ajouté : « Oui, malheureusement, il y a des préjugés, non seulement contre le Royaume d'Arabie saoudite, mais en général contre les personnes de cette région. Mais nous essayons d'ignorer les implications négatives de ces préjugés et de voir ce qu'il y a de bon dans ces approches, ces rapports ou ces critiques, et de voir ce que nous pouvons en tirer.

M. Al-Tuwaijri a reconnu que le changement de ces attitudes serait un processus graduel, mais qu'il serait possible d'y parvenir grâce à un engagement continu avec les amis et les détracteurs.

« L'objectif est d'amener les gens à voir par eux-mêmes ce qui se passe en Arabie saoudite », a-t-elle déclaré. « Parce que le récit n'est jamais complet, en fait, si les gens n'en sont pas témoins de leurs propres yeux. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com