Un festival d'art sur le thème de la lumière illumine Riyad

Noor Riyadh, le festival annuel de lumière du Royaume, présente plus de 190 installations réalisées par près de 130 artistes saoudiens et internationaux issus de plus de 40 pays. (AN Photo/Huda Bashatah)
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Publié le Vendredi 04 novembre 2022

Un festival d'art sur le thème de la lumière illumine Riyad

  • Noor Riyadh présente plus de 190 œuvres d'art réalisées par des artistes saoudiens et internationaux
  • Plus de 500 événements, dont des conférences, des ateliers, des tables rondes et des spectacles seront également organisés pour «renforcer le dynamisme culturel et la cohésion sociale», selon le catalogue de l'exposition

RIYAD: Quelque 2 000 drones colorés ont esquissé des formes étonnantes au son de la musique électronique dans le ciel du parc du roi Abdallah à Riyad, mercredi, pour marquer l'ouverture de la deuxième édition de Noor Riyadh.
L'œuvre de l'artiste américain Marc Brickman, The Order of Chaos: Chaos in Order, explorait les effets de la technologie sur les humains à travers le son, la lumière et le mouvement.
Noor Riyadh, le festival annuel de la lumière du Royaume, présente plus de 190 installations réalisées par près de 130 artistes saoudiens et internationaux issus de plus de 40 pays.
Les œuvres d'art de ce festival de trois semaines, qui se déroule jusqu'au 19 novembre, sont réparties dans 40 lieux et 5 centres principaux: le quartier diplomatique de Riyad, le quartier financier du roi Abdallah, le parc Salam, le quartier Jax et le parc du roi Abdallah.
Sous le thème «We Dream of New Horizons» qui reflète l'optimisme du renouveau et de la transformation, le festival de cette année est coorganisé par Hervé Mikaeloff, Dorothy Di Stefano et Jumana Ghouth.
La présente édition est trois fois plus importante que la première, organisée en 2021, qui rendait hommage au passé du Royaume et son présent en rapide mutation à travers les œuvres d'art de plus de 60 artistes saoudiens et internationaux, avec 33 installations lumineuses.
Organisé sous les auspices de Riyadh Art, la première initiative nationale d'art public en Arabie saoudite qui fait partie de la Commission royale pour la ville de Riyad, l'événement a pour mission de transformer la métropole en «une galerie sans murs».
L'objectif de la Commission est de mettre l'art à la portée de la population croissante de la ville et d'embellir Riyad afin de la transformer en l'une des métropoles les plus écologiques et durables du monde.
Parmi les œuvres les plus remarquables, The Garden of Light, une projection vidéo réalisée par l'Écossais Charles Sandison dans le quartier diplomatique, qui imite l'horizon virtuel créé entre l'Histoire et le monde numérique; l'installation Waterlicht de Daan Roosegaarde, qui transforme l'eau en lumière par des reflets de rêve tout en envoyant un message écologique; et le Cupid's Koi Garden coloré de la société artistique Eness, que l'on peut admirer au parc Salam.
Le festival présente également l'œuvre époustouflante de l'artiste saoudien Muhannad Shono, qui transforme les environs en une structure audacieuse, mais délicate, produisant une lumière éthérée à Bayt al-Malaz.
Le quartier financier du roi Abdallah abrite des installations de Joël Adrianomerisoa, Tadashi Kawamata, Zineb Sedira, Douglas Gordon, Fabio Volpi, Vigas, Asaad Badawi et Jean-Michel Othoniel.
Dans le quartier diplomatique, on peut également trouver des œuvres et des commandes d'artistes saoudiens et internationaux tels que Grimanesa Amoros, Alicja Kwade, Daniah al-Saleh, Bertrand Lavier, Charles Sandison, Morgane Philippe, Ayman Yossri Daydban et Flightgraf.
Khalid al-Hazani, directeur du programme de Riyadh Art, déclare: «Noor Riyadh constitue une grande partie des plans visant à transformer de manière créative la capitale du Royaume en une ville mondiale vibrante et cosmopolite grâce aux arts et à la culture.»
L'architecte et designer saoudienne Nouf al-Moneef, responsable du projet Noor Riyadh, indique à Arab News: «Le thème de cette année vise à générer de l'espoir pour l'avenir.»
«Nous avons triplé de taille par rapport à la première édition. L'année dernière, il était question de rassemblement sous un même ciel et de connectivité après la pandémie de coronavirus, mais cette année, nous voulons nous tourner vers l'avenir et ressentir l'espoir, la passion et l'exaltation qu'il a à offrir», ajoute-t-elle.
Mme Al-Moneef révèle que près de 90 œuvres d'art commandées seront conservées en toute sécurité pendant six mois dans le cadre de Riyadh Art avant d'être rendues aux artistes.
Plus de 500 événements, dont des conférences, des ateliers, des tables rondes et des spectacles seront également organisés pour «renforcer le dynamisme culturel et la cohésion sociale», selon le catalogue de l'exposition.
Le festival se déroule parallèlement à «From Spark to Spirit», une exposition de trois mois qui aura lieu du 3 novembre au 4 février 2023 au quartier Jax de Riyad. Elle est organisée par Neville Wakefield et la conservatrice associée saoudienne, Gaida al-Mogren.
Cette exposition présente des œuvres de certains des plus grands artistes mondiaux comme Larry Bell, Alicja Kwade et Philip K. Smith III, ainsi que des artistes saoudiens comme Hmoud al-Attawi, Zahrah al-Ghamdi, Moath Alofi, Walaa Fadul et Daniah al-Saleh. Elle présente également des artistes régionaux en pleine ascension comme l'Émiratie Zeinab al-Hashemi et l'artiste et architecte bahreïnie, Noor al-Wan.
L'exposition, qui fait une large place à la technologie, réunit des œuvres multimédias capturant la fascination humaine pour le mystère et le pouvoir de la lumière.
Les visiteurs locaux et internationaux, les conservateurs d'art de renom, les artistes et les professionnels se pressent pour voir les œuvres.
«Nous voulons que tout le monde fasse l'expérience de ce festival de lumière. Nous couvrons le nord, l'est, l'ouest et le sud – toute la ville –», souligne Nouf al-Moneef.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".