Le New York du peintre Edward Hopper

Un visiteur regarde «New York Office, 1962» du peintre américain Edward Hopper, dans le cadre de l'exposition Edward Hopper's New York, au Whitney Museum of American Art, le 27 octobre 2022. (Photo, AFP)
Un visiteur regarde «New York Office, 1962» du peintre américain Edward Hopper, dans le cadre de l'exposition Edward Hopper's New York, au Whitney Museum of American Art, le 27 octobre 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 01 novembre 2022

Le New York du peintre Edward Hopper

Un visiteur regarde «New York Office, 1962» du peintre américain Edward Hopper, dans le cadre de l'exposition Edward Hopper's New York, au Whitney Museum of American Art, le 27 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • Une partie de ce travail prolifique sur la ville qui l'a hébergé de 1908 à 1967 fait partie de l'exposition «Edward Hopper's New York» au Whitney Museum, qui rassemble la plus grande collection de l'artiste
  • De 1913 à sa mort en 1967, Hopper vécut avec sa femme - également artiste et modèle pour ses peintures - Josephine Nivison Hopper dans le même appartement de Washington Square, à Greenwich Village, dans le sud de Manhattan

NEW YORK: Comme si un photographe avait utilisé une toile et des pinceaux, Edward Hopper a passé les six décennies qu'il a vécues à New York à imaginer, explorer et peindre la mégapole comme personne ne l'avait jamais fait auparavant. 

Une partie de ce travail prolifique sur la ville qui l'a hébergé de 1908 à 1967 fait partie de l'exposition "Edward Hopper's New York" au Whitney Museum, qui rassemble la plus grande collection de l'artiste, sur ses 3 100 oeuvres répertoriées, et sa relation particulière avec New York. 

Des œuvres telles que "Automat" (1927), "Early Sunday Morning" (1930), "Room in New York" (1932), "New York Movie" (1939) et "Morning Sun" (1952) sont au coeur de cette exposition, ainsi que des aquarelles de toits et de ponts, des esquisses pour ses œuvres et des documents qui éclairent la vie de l'artiste américain. 

Au total, plus de 200 oeuvres issues du fonds Whitney et de prêts de collections publiques et privées composent cette exposition, ouverte jusqu'en mars 2023 à Manhattan. 

Clichés sur New York 

Loin des clichés sur la "ville monde", forêt de gratte-ciel, incroyable mosaïque culturelle et poumon financier mondial, le New York de Hopper est à taille humaine. 

"Hopper a passé l'essentiel de sa vie ici, à quelques pâtés de maison du Whitney Museum", relève Kim Conaty, la commissaire de l'exposition. "Il a connu les mêmes rues et fut le témoin du cycle permanent des démolitions et reconstructions, comme aujourd'hui, où New York ne cesse de se réinventer", estime l'experte dans un communiqué du musée. 

"Comme peu l'ont fait de manière aussi poignante, Hopper a capturé une ville à la fois en changement permanent et immuable, un lieu particulier figé dans le temps et clairement façonné par son imagination", conclut Mme Conaty. 

Hopper préférait les lieux méconnus, voire ignorés, ceux hors des sentiers battus, à la célébrissime "skyline" de Manhattan et aux monuments emblématiques comme le pont de Brooklyn ou l'Empire State Building. 

"Je n'ai jamais été intéressé par la verticale", a-t-il un jour plaisanté. 

L'homme aimait s'isoler de la fureur du monde extérieur. 

Solitude 

De 1913 à sa mort en 1967, Hopper vécut avec sa femme - également artiste et modèle pour ses peintures - Josephine Nivison Hopper dans le même appartement de Washington Square, à Greenwich Village, dans le sud de Manhattan. 

D'illustrateur indépendant, il devint l'un des artistes les plus célèbres du pays. 

Sorte de "voyeur", le peintre né en 1882 à Nyack, petite ville au bord de l'Hudson River au nord de New York, n'a eu de cesse d'explorer les frontières poreuses entre vie publique et privée: les fenêtres, élément constant dans son travail, permettent de montrer à la fois l'extérieur et l'intérieur d'un bâtiment. 

Il a décrit cette expérience comme une "sensation visuelle commune". 

Hopper peint des cheminées, des bâtiments vides, des boutiques, des ponts et des scènes du quotidien empreintes de solitude. 

La lumière si particulière du peintre peut provoquer une sensation "effrayante, très sombre" et même un sentiment "de vide", explique Jennifer Tipton, spécialiste de l'éclairage pour le théâtre, citée par le Whitney Museum. 

Certaines des pièces de l'exposition proviennent d'une collection d'oeuvres ayant appartenu à un pasteur baptiste, Arthayer Sanborn, qui vivait dans les années 1960 près de la maison d'enfance de Hopper à Nyack. 

Dans une enquête en octobre, le New York Times s'est demandé comment un pasteur avait pu amasser jusqu'à 300 œuvres du peintre. 

Avant sa mort en 2007, Sanborn avait affirmé, sans preuves, qu'il s'agissait de cadeaux du couple Hopper ou de pièces récupérées dans l'appartement de l'artiste après sa mort. 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
Short Url
  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).