Ahmed Aboul Gheit: Le sommet d'Algérie, une étape importante pour la relance de l'action arabe commune

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, participe à la séance d'ouverture de la réunion préparatoire des ministres arabes des Affaires étrangères, le 29 octobre 2022 à Alger, en amont du sommet des chefs d'État arabes, prévu la semaine prochaine. (AFP)
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, participe à la séance d'ouverture de la réunion préparatoire des ministres arabes des Affaires étrangères, le 29 octobre 2022 à Alger, en amont du sommet des chefs d'État arabes, prévu la semaine prochaine. (AFP)
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Publié le Lundi 31 octobre 2022

Ahmed Aboul Gheit: Le sommet d'Algérie, une étape importante pour la relance de l'action arabe commune

  • Les bouleversements que traverse le monde ne doivent pas entraver les efforts qui visent à résoudre les problèmes des pays arabes, selon le secrétaire général de la Ligue arabe
  • M. Aboul Gheit a salué les efforts déployés par l'Algérie pour réunir les factions palestiniennes le 13 octobre et signer un accord de réconciliation

LE CAIRE: Les bouleversements que traverse le monde ne doivent pas entraver les efforts qui visent à résoudre les problèmes des pays arabes. C'est ce qu'a souligné le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, lors de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères, en amont du 31e sommet arabe, qui se tiendra en Algérie les 1er et 2 novembre.

«Nous espérons tous que ce sommet permettra de relancer l'action arabe commune en ravivant sa flamme et en la rendant plus performante encore.» Il rappelle que ce sommet intervient au terme d'une interruption de trois ans imposée par la pandémie de Covid-19 et alors que les scènes internationale et régionale ont connu des développements significatifs.

Il a également souligné que ce sommet représente le mécanisme le plus efficace de l'action arabe commune, dans la mesure où il établit son cadre réglementaire, formule la vision dans laquelle elle évolue et détermine les objectifs stratégiques.

M. Aboul Gheit a par ailleurs déclaré que la Ligue arabe «continue de requérir tout le soutien nécessaire pour l'aider à remplir sa mission. Ce soutien se traduit par le versement de contributions en fonction des quotas établis pour chaque pays, ou par une participation active à ses actions qui portent sur les différents domaines et les divers aspects des activités qu'elle organise». Il a également insisté sur l'importance des efforts consentis pour mettre un terme aux crises politiques et sécuritaires que connaissent des pays tels que la Syrie et la Libye.

Il précise que les répercussions de ces crises sur la région ne revêtent pas seulement un aspect humanitaire et économique. En effet, elles fournissent également aux puissances régionales non arabes des opportunités pour mettre en œuvre leurs programmes subversifs.

Pour faire cesser les interventions nuisibles et déstabilisantes, il est essentiel de s'attaquer à ces crises et de parvenir à des règlements politiques, explique Ahmed Aboul Gheit.

Selon ce dernier, la crise alimentaire et la menace qui pèse sur la sécurité alimentaire représentent incontestablement des priorités importantes. Il a dit espérer que le sommet lance la stratégie arabe dans ce domaine.

Il a évoqué les situations de détresse qui prévalent dans certains pays comme la Somalie, où la moitié de la population est menacée par la famine.

Il a en outre exprimé son inquiétude quant à la tendance du monde à évoluer vers une plus grande polarisation et un durcissement des positions et des alliances. D’après lui, la guerre qui fait rage en Ukraine est un exemple des retombées négatives que pourraient engendrer les grandes luttes de pouvoir qui touchent tous les pays.

Selon M. Aboul Gheit, les pays arabes sont appelés à poursuivre la coordination de leurs efforts diplomatiques. Elle leur permettra de prendre des positions collectives fermes reflétant le consensus qui les unit et de promouvoir les intérêts arabes dans un contexte mondial marqué à la fois par une fluidité excessive et par des blocs ainsi qu’une polarisation.

M. Aboul Gheit a salué les efforts déployés par l'Algérie pour réunir les factions palestiniennes le 13 octobre et signer un accord de réconciliation.

Il affirme que le conflit palestinien traverse une phase difficile. La signature récente de l'accord de réconciliation palestinien en Algérie représente toutefois, selon lui, un pas dans la bonne direction. «Nous espérons tous que cet accord sera traduit dans les faits et que les factions palestiniennes s'engageront à respecter ses termes.» Il ajoute que l'occupation israélienne fait abstraction de l'accord d'Oslo et compromet la solution à deux États.

«En revanche, nous constatons que les acteurs internationaux se contentent de défendre cette solution avec des discours et des paroles; ils s'abstiennent de proposer un plan pragmatique susceptible de lancer un processus de paix sérieux, d'œuvrer concrètement à préserver la solution à deux États ou à offrir aux Palestiniens une lueur au bout de ce long tunnel qu'est l'occupation.»

L'étape actuelle, insiste-t-il, exige «un travail sérieux de notre part pour consolider la ténacité des Palestiniens aux niveaux politique et économique».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.