AL-MUKALLA: Un obus de mortier tiré par les Houthis, groupe soutenu par l'Iran, sur des zones résidentielles de la ville de Taiz, au Yémen, a grièvement blessé trois enfants dimanche, moins d'un jour après que les Houthis ont tué deux militaires et ont blessé un autre dans une autre frappe dans la province méridionale de Lahj, au Yémen.
Trois enfants qui vivent près d'un ancien aérodrome à l'ouest de Taiz étaient en train de garder leurs moutons lorsqu'une bombe de mortier des Houthis, tirée depuis la périphérie de la ville, a touché le sol, les blessant grièvement.
Maher al-Abasi, un militant local des droits de l'homme qui a vu les enfants, a déclaré à Arab News qu'un enfant a été évacué immédiatement vers une unité de soins intensifs de l'hôpital de Rawada, tandis que les médecins ont sectionné une des jambes des autres enfants pour les sauver.
«Une mère de deux enfants s'est effondrée en voyant ses petits à l'hôpital. Par conséquent, je n'ai pas pu recueillir son récit des événements», a déclaré M. Al-Abasi, ajoutant que les jeunes étaient issus d'une famille qui avait précédemment échappé à la brutalité des Houthis dans la province d'Ibb.
«Les Houthis ont délibérément ciblé les zones civiles puisque le champ de bataille voisin est calme depuis un certain temps», a-t-il ajouté.
Depuis avril, date à laquelle la trêve négociée par l'ONU est entrée en vigueur, des dizaines de civils et de combattants ont été tués ou blessés dans des frappes aléatoires de drones, d'artillerie et de missiles menées par les Houthis sur des zones résidentielles de la ville assiégée de Taiz.
La trêve n'a pas été renouvelée au début du mois après que les Houthis ont refusé de lever leur siège sur Taiz à travers l'ouverture d'une route importante entrant et sortant de la ville, et ont refusé de payer les employés publics dans les zones sous leur contrôle.
La frappe au mortier des Houthis sur Taiz dimanche intervient moins d'un jour après que les Houthis ont attaqué les troupes gouvernementales dans le district de Karesh, dans la province de Lahj, samedi soir, tuant deux soldats et en blessant un autre.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent une épaisse fumée s'élevant de la région visée.
Les troupes gouvernementales auraient riposté aux Houthis, qui tentaient de dégager la voie pour permettre aux troupes terrestres de pénétrer dans d'autres régions de Lahj.
Les Houthis ont multiplié les attaques contre les régions contrôlées par le gouvernement à Marib, Taiz, Lahj, Abyan et Hodeidah, menaçant d'endommager les infrastructures pétrolières et les navires si le gouvernement ne paie pas les fonctionnaires dans les zones qu'ils contrôlent.
Dans le même temps, le gouvernement yéménite a intensifié ses efforts diplomatiques à travers le monde afin de recueillir davantage de soutien public pour sa récente décision de qualifier les Houthis de groupe terroriste, ainsi que des condamnations pour les assauts des Houthis et leur opposition aux demandes de rétablissement de la trêve.
L'agence de presse officielle yéménite SABA a déclaré que le ministre des Affaires étrangères Ahmed Awadh ben Moubarak a rencontré ses homologues arabes en Algérie, s'est entretenu avec des diplomates internationaux et a discuté des dernières attaques des Houthis contre les installations pétrolières du Hadramout et de Shabwa, ainsi que du rejet par la milice des initiatives de paix visant à mettre fin à la guerre.
SABA a également déclaré que le chef du Conseil présidentiel, Rashad al-Alimi, a quitté Aden, la capitale temporaire du Yémen, dimanche pour participer au sommet arabe en Algérie.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com