BAGDAD: Le Premier ministre irakien désigné Mohamed Chia al-Soudani doit soumettre son gouvernement au vote de confiance des députés jeudi, a indiqué la présidence du Parlement mercredi au sujet de cette dernière étape avant l'entrée en fonction des nouveaux dirigeants irakiens.
L'Irak s'est extirpé le 13 octobre d'une impasse qui aura duré plus d'un an en raison des tractations et luttes de pouvoir opposant les principaux partis. Le pays riche en hydrocarbures mais accablé par une crise économique et sociale s'est finalement doté d'un nouveau président et d'un nouveau Premier ministre, les barons de la politique cherchant à accélérer le calendrier politique.
Selon un communiqué de la présidence de l'Assemblée nationale, la séance portant sur le vote de confiance doit débuter à 14h00 (11h00 GMT) jeudi.
M. Soudani et ses ministres désignés doivent obtenir la majorité absolue, c'est-à-dire la moitié des voix plus une, pour entrer en fonction. Les élus doivent également voter sur le programme du nouveau gouvernement.
Porté par une coalition qui rassemble les grands partis irakiens, Mohamed Chia al-Soudani et son gouvernement sont, sur le papier, assurés d'obtenir le feu vert du Parlement monocaméral.
Il est soutenu par les influents partis chiites pro-Iran du Cadre de coordination, premier bloc de l'Assemblée avec 138 députés sur 329. Mais aussi la coalition sunnite emmenée par le président du Parlement Mohamed al-Halboussi, ainsi que les deux principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).
Juste après son élection par le Parlement le 13 octobre, le nouveau président irakien Abdel Latif Rachid a chargé Mohamed Chia al-Soudani, 52 ans, de former un gouvernement.
Traditionnellement issu de la communauté chiite, majoritaire en Irak, le Premier ministre a 30 jours selon la Constitution pour constituer son équipe et la soumettre au vote des députés.
L'élection du président et la désignation d'un Premier ministre sont intervenues plus d'un an après les dernières législatives d'octobre 2021 et une paralysie politique émaillée de violences meurtrières.
Le grand adversaire du Cadre de coordination, l'imprévisible et influent leader religieux chiite Moqtada Sadr, a annoncé qu'il ne prendrait pas part au nouveau gouvernement.