Coupe du monde: le Maroc offre son expertise sécuritaire aux Qataris 

Des travailleurs déplacent des poubelles devant les affiches du tournoi de football de la Coupe du monde de football Qatar 2022 devant le Main Media Center (MMC) à Doha le 21 octobre 2022. (Photo de Jewel SAMAD / AFP)
Des travailleurs déplacent des poubelles devant les affiches du tournoi de football de la Coupe du monde de football Qatar 2022 devant le Main Media Center (MMC) à Doha le 21 octobre 2022. (Photo de Jewel SAMAD / AFP)
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Publié le Mercredi 26 octobre 2022

Coupe du monde: le Maroc offre son expertise sécuritaire aux Qataris 

  • Des agences comme le FBI ou la CIA ne tarissent pas d’éloges à l’égard des renseignements marocains
  • Les relations stratégiques de longue date entre le Maroc et ses pays frères ne cessent de se renforcer étant donné leurs préoccupations sécuritaires communes

CASABLANCA: L’efficacité des services de sécurité marocains est reconnue à l’échelle internationale. Plusieurs attentats ont été déjoués et des bains de sang ont été évités en Europe, notamment en France et en Espagne et aux États-Unis grâce au Maroc. Des agences comme le FBI ou la CIA ne tarissent pas d’éloges à l’égard des renseignements marocains et ils ont reconnu à maintes reprises leur rôle déterminant dans l’élimination, sur leur territoire, de plusieurs cellules terroristes et de djihadistes.

En 2021, les services de renseignement espagnols ont regretté la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne et la cessation de l’accord sécuritaire. Une situation qui, selon eux, mettait en grave danger la sécurité de l’Espagne et de l’Europe. Le Maroc est, en effet, une source inestimable d’informations pour les Européens sur les cellules terroristes grâce à l’énorme travail mené par les équipes du contre-espionnage marocain de M. Mohamed Yassine Mansouri, le chef de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), et ceux de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), dirigés par M. Abdellatif Hammouchi.

Dans le cadre de cette coopération internationale, les pays du Golfe ne sont pas en reste. Les relations stratégiques de longue date entre le Maroc et ses pays frères ne cessent de se renforcer étant donné leurs préoccupations sécuritaires communes. «Le partenariat entre le Maroc et les pays du Golfe couvre tous les domaines, notamment les volets politique et sécuritaire. Ces relations de longue date ont fait leurs preuves lors de plusieurs événements récents comme la guerre au Yémen, la lutte contre Daech et la crise entre l’Arabie saoudite et le Qatar. La position sage et la neutralité constructive du Maroc lors de cette crise a été appréciée par les pays du Golfe», déclare à Arab News en français le politologue Khaled Chiat.

Ce n’est donc pas un hasard si le Qatar a fait appel à l’expertise sécuritaire du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde de football. Ce pays compte, rappelons-le, un nombre important de Marocains parmi ses effectifs de police, les forces de l’ordre marocaines jouissant d’une très bonne réputation auprès des autorités du pays. Pour la Coupe du monde, des milliers de policiers marocains, notamment des éléments d’élite, feront le déplacement pour prêter main-forte au Qatar. Il est à noter que M. Abdellatif Hammouchi a été le premier responsable étranger à visiter l’emblématique stade de Lusail, qui accueillera le match d'ouverture et la finale de la Coupe du monde. 

«Le travail qui sera effectué par le Royaume chérifien au Qatar se fonde sur la coopération entre le Maroc et les pays du Golfe en termes d’échange d’informations, de renseignements, de formation et d’expertise. Il s’agit de mettre à disposition des ressources humaines en s’appuyant sur une expérience avérée dans l’organisation d’événements qui représentent des défis sécuritaires tels que le hooliganisme, les risques criminels et les actes terroristes», nous explique M. Mohammed Benhammou, expert international sur les questions de sécurité et de terrorisme.

Le Maroc fait partie intégrante de la stratégie sécuritaire de la Coupe du monde 2022 et les policiers marocains forment pour cet événement planétaire l’un des contingents les plus importants en termes d’effectif et, surtout, d’efficacité. À travers cette coopération, le Maroc réitère son appui et son soutien indéfectible à un pays frère et ami; il confirme en outre sa position d’acteur incontournable dans la sécurité mondiale.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.