Asharq News "repousse les limites" affirme Nabeel Alkhatib

Même s’il existe déjà 18 chaînes de télévision arabes diffusant dans la région du Golfe, Nabeel Alkhatib, directeur général de la nouvelle opération d’Asharq, a identifié un nouveau besoin auprès du public auquel le tout nouveau prochain média répondra (Photo, fournie).
Même s’il existe déjà 18 chaînes de télévision arabes diffusant dans la région du Golfe, Nabeel Alkhatib, directeur général de la nouvelle opération d’Asharq, a identifié un nouveau besoin auprès du public auquel le tout nouveau prochain média répondra (Photo, fournie).
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Publié le Mardi 10 novembre 2020

Asharq News "repousse les limites" affirme Nabeel Alkhatib

  • «Les principaux chefs d'entreprise, entrepreneurs et dirigeants politiques doivent avoir connaissance des développements économiques dans le monde et de la façon dont cela pourrait affecter le Moyen-Orient et leurs pays respectifs»
  • «Nous ne pensons pas que les gens apprécient les agences de presse qui leur imposent ce que ces derniers pensent qu’ils vont aimer»

DUBAÏ: Les lancements médiatiques sont des événements passionnants et exigeants, mais celui d'une toute nouvelle chaîne multi plates-formes au Moyen-Orient est une tâche bien différente.

Nabeel Alkhatib va bientôt activer l'interrupteur pour commencer à diffuser Asharq News à la télévision, sur Internet et sur une variété de plates-formes de médias sociaux en arabe.

Ce projet ambitieux – fruit d’un partenariat entre le géant international de l'information Bloomberg et le Saudi Research and Marketing Group, qui possède également Arab News et le plus grand média d’actualités arabes du monde, Asharq al-Awsat, basé à Londres, ainsi que plusieurs autres titres du Royaume – était planifié depuis déjà quelque temps.

Même s’il existe déjà 18 chaînes de télévision arabes diffusant dans la région du Golfe, Nabeel Alkhatib, directeur général de la nouvelle opération d’Asharq, a identifié un nouveau besoin auprès du public auquel le tout nouveau prochain média répondra. «Certains groupes cibles n’ont pas de contenu dédiés», explique-t-il à Arab News.

Bien que Nabeel Alkhatib parle de «contenu ciblé», ce qui est «convenable» pour les lecteurs et les téléspectateurs est au cœur du débat qui se déroule à Asharq depuis l'annonce du lancement il y a trois ans.

Bloomberg est une grande organisation de presse mondiale dynamique, avec 2 700 journalistes et experts à travers le monde, connue pour son indépendance et sa tendance à adopter souvent une vision à contre-courant dans sa couverture axée sur les affaires. Cela peut parfois offenser les téléspectateurs, les lecteurs et, surtout, les gouvernements et les décideurs de la région.

Comment Nabeel Alkhatib abordera-t-il le problème si le contenu de Bloomberg va au-delà de ce qui est considéré comme acceptable au Moyen-Orient?

«Nous avons un mécanisme… Tout ce qui selon nous convient à la région, nous le prenons tel quel. Si nous pensons qu’un article présente un intérêt potentiel pour nos téléspectateurs ou lecteurs, nous le traduisons. Si ce n’est pas le cas, pour une raison quelconque, nous ne le prenons pas. Mais soit nous prenons la publication dans son intégralité soit nous ne la prenons pas du tout », répond-il.

«Que faisons-nous si, sur Bloomberg, ils publient quelque chose qui ne nous convient pas d'un point de vue éditorial, qui est politiquement sensible, ou qui, peut-être, entre en contradiction avec les lois que nous respectons dans la région? Nous le prenons tel quel ou pas du tout. Nous ne modifierons aucun contenu, nous en respectons l'intégrité», ajoute-t-il.

Sur la question cruciale de la prise de décision éditoriale, il est déterminé à respecter les directives internationalement acceptées.

«Nos directives éditoriales et nos instructions à Asharq sont les suivantes: nous essayons de publier tout ce qui, publié sur Bloomberg, pourrait être d'un réel intérêt pour notre public tant que ce contenu est équilibré, juste et précis, et ne contredit aucune loi.»

«Parfois, il peut y avoir une pépite, mais un avocat vous dira de ne pas la publier car vous seriez tenu responsable. Mais tout ce qui est juridiquement viable et qui présente un réel intérêt pour nos téléspectateurs ou lecteurs potentiels, nous devons le pousser à la publication», poursuit-il.

«Bien qu'il s'agisse de directives éditoriales standard dans de nombreuses régions du monde, au Moyen-Orient, cela revient à “repousser les limites”», explique-t-il.

Selon Nabeel Alkhatib, la nouvelle chaîne sera également différente à d'autres égards des produits actuels qui ne répondent pas complètement aux attentes du public.

 

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Biographie

NAISSANCE : Palestine, 1962

FORMATION : Diplômes et doctorat en ex-URSS

CARRIÈRE

Fondateur de l'école de journalisme à l'université de Birzeit, Palestine

Maître de conférences au Jordan Media Institute et à l'université américaine de Dubaï

Chef du bureau de MBC News, Jérusalem

Rédacteur en chef, Al Arabiya

Directeur général, Al Arabiya

Directeur général, Asharq News

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«La première cible regroupe les principaux chefs d'entreprise, entrepreneurs et dirigeants politiques qui doivent avoir connaissance des développements économiques dans le monde et de la manière dont cela pourrait affecter le Moyen-Orient et leurs pays respectifs.

«Il n'y a pas de contenu de ce genre en arabe, croyez-le ou non, car aucun des acteurs du marché ne donne la priorité à la couverture des marchés internationaux, des opportunités ou des défis économiques et de la façon dont ils pourraient affecter la région», explique-t-il.

Les nombreux jeunes Arabes, négligés par les chaînes existantes, sont une autre cible. La majorité de la population arabophone est âgée de moins de 25 ans.

«Tout le monde les voit, mais personne ne s'occupe d'eux. Aucun média grand public ne s’adresse à eux. Nous avons pensé que nous devrions les attirer, et nous intéresser à leurs problèmes et à leurs préoccupations. Nous le ferons à travers de nombreuses plates-formes numériques, car c'est ainsi qu'ils aiment consommer du contenu », ajoute-t-il.

Après une longue carrière dans les hautes sphères du journalisme régional, Nabeel Alkhatib considère qu’il est nécessaire d’adopter une nouvelle approche.

«Nous ne nous focalisons pas sur la télévision à la différence des autres qui restent bloqués sur ce média, qu’ils occupent depuis longtemps et où les process de travail sont difficiles à faire évoluer. Nous sommes nouveaux, nous avons donc appris des difficultés des autres et nous essayons d’être “centrés sur l’actualité”. Cela nous aidera à devenir plus agiles et plus attrayants », poursuit-il.

Par «centré sur l’actualité», il entend une nouvelle façon de voir la couverture médiatique. «Nous ne nous concentrons pas sur la forme – ce qui convient à la télévision ou ce qui pourrait convenir à un site Web – mais sur le fond: le sujet lui-même, son contenu, et nous lui apportons tout ce dont il a besoin en termes de compléments de recherche et d’information. Nous essayons toujours de mettre l’évènement en perspective, et c'est quelque chose qui a rarement été fait dans le journalisme d’actualités arabophone », ajoute-t-il.

«Nous essayons de donner une vue à 360 degrés des actualités. Le slogan d'Asharq News est «Connecting the Dots» («Relier les points»): il anime son travail journalistique et fixe son objectif. Les points traités par Asharq News relient l'actualité à son contexte, sa situation géographique, sa dimension historique, sa profondeur politique, son impact économique et sa réalité sociale.

«Ce n’est pas très courant dans la région», explique-t-il. Selon lui, la couverture médiatique régionale s’appuie trop sur les agences de presse mondiales pour les nouvelles internationales, sans communiquer sur le contexte régional.

«L'autre raison pour laquelle les médias régionaux traditionnels ont échoué est politique. Beaucoup d'acteurs dans la région sont emprisonnés par la polarisation politique, et cela limite leur capacité à traiter une actualité telle qu'elle est. Quand vous rapportez une information, soit vous tentez d'être juste et objectif, soit vous essayez de répondre à votre propre idéologie», explique Nabeel Alkhatib.

Le plus important pour la nouvelle entreprise, c’est qu’elle sera une chaîne d’actualité ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre, avec un volet commercial important largement fourni par le partenaire Bloomberg. «Au début, il y aura environ 30 % d’actualités d’affaires, sans séparation entre ces dernières et les autres informations. Ce qui est intéressant, c'est que nous proposerons une émission matinale qui sera axée sur les affaires.

«Pour la première fois dans la région, l’émission matinale de deux heures ne sera pas destinée aux femmes au foyer, mais aux PDG qui aiment savoir comment l’Amérique du Nord a clôturé hier soir, comment les marchés asiatiques fonctionnent, et comment cela pourrait affecter notre région, afin qu'ils puissent avoir une vue panoramique de ce qui se passe dans le monde », explique-t-il.

Le reste du programme quotidien comptera des nouvelles, des documentaires et du contenu d'investigation. Un programme, intitulé «The Link», expliquera aux téléspectateurs comment les événements politiques affectent les affaires et l'économie, tandis qu'un autre explorera les implications des événements mondiaux pour le Moyen-Orient. Un autre programme, «East Circle», plongera dans des domaines tels que la politique, l’économie et la technologie.

La chaîne de télévision s’accompagnera d’une opération numérique «très forte», avec des contenus – y compris des actualités sportives – automatiquement adaptés aux goûts et aux intérêts des utilisateurs.

«Nous ne pensons pas que les gens apprécient les agences de presse qui leur imposent ce que ces derniers pensent qu’ils vont aimer», ajoute-t-il. Il y aura également une plate-forme de vidéo à la demande permettant aux téléspectateurs de voir Bloomberg et le contenu original.

Nabeel Alkhatib s'attend à ce qu'une grande partie de la couverture porte sur l'Arabie saoudite, puisque c’est la plus grande économie de la région et qu’elle est membre du groupe des pays dirigeants du G20. Mais le média couvrira en profondeur l'ensemble du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, avec des bureaux à Riyad, à Dubaï et au Caire, ainsi qu'une opération prévue au Maroc.

Asharq News, dont le siège est à Riyad, possède des bureaux dans le Centre international des finances (DIFC) de Dubaï et à Washington DC, mais, selon M. Alkhatib, une opération d’expansion importante est en cours à Riyad. Elle constituera un jour la principale base d'opérations d'un centre de bureaux satellites dans la région et au-delà.

«Nous apportons du contenu Bloomberg et une nouvelle approche, une nouvelle façon de traiter les autres plates-formes. Nous aimerions penser que nous offrons aux téléspectateurs et aux lecteurs quelque chose qu'ils ne verront pas sur les autres plates-formes de la région », explique-t-il.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Liban : le Hezbollah organise les funérailles de son chef devant une foule immense

Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
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  • Près de cinq mois après, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef Hassan Nasrallah en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.
  • Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

BEYROUTH : Près de cinq mois après la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne dévastatrice sur Beyrouth, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.

Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah durant 32 ans, a été tué le 27 septembre à l'âge de 64 ans dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du mouvement armé chiite.

Dès samedi, des partisans du Hezbollah sont arrivés en voiture depuis le sud et l'est du pays, agitant le drapeau du mouvement, et envahissant les routes déjà embouteillées.

Ces funérailles sont le premier événement populaire organisé par le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre, après plus d'un an de conflit avec Israël qui a affaibli le mouvement. Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sporadiques contre le Liban.

Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures (11 heures GMT) dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

D'immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin et également tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder, ont été affichés dans le stade. Ses funérailles sont également célébrées ce dimanche.

Selon les organisateurs, plus de 23 000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55 000 places sur les gradins.

Des écrans seront également déployés dans les rues avoisinantes, où 35 000 sièges sont prévus pour les hommes et 25 000 dans un secteur réservé aux femmes.

Selon la télévision du Hezbollah, al-Manar, 70 points d'accueil offriront de l'eau, de la nourriture et même un hébergement aux voyageurs.

Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le lieu de l'enterrement, près des deux routes menant à l'aéroport.

Le corps de Hassan Nasrallah avait été enterré secrètement dans un lieu inconnu, en attendant la fin de la guerre.

- « Démonstration de soutien » -

« Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien », a déclaré Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours et a appelé à une « participation massive ».

Le Hezbollah a invité les responsables libanais à assister aux obsèques, où près de 79 pays seront représentés, selon les organisateurs.

L'Iran a confirmé sa participation « à un haut niveau ». Selon des médias iraniens, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, devrait être présent.

Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d'autres alliés du Hezbollah au sein de l'« axe de la résistance » contre Israël sont également attendus.

4 000 soldats et membres des forces de l'ordre libanaises sont mobilisés, selon une source des services de sécurité, tandis que 25 000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l'intérieur du stade, selon la chaîne de télévision al-Manar.

Le trafic aérien à l'aéroport sera suspendu entre 12 h et 16 h. L'ambassade des États-Unis et le consulat français ont demandé à leurs ressortissants d'éviter la zone.

- « Un jour difficile » -

Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l'air, habituels lors des funérailles au Liban, alors que les licences de port d'armes sont gelées du 22 au 25 février.

L'armée libanaise a interdit les prises de vue par drones jusqu'à dimanche soir.

Hassan Nasrallah avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s'est érodée après l'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'ancien président Bachar el-Assad.

Sa mort a été un choc pour ses partisans, comme Maryam Chourba, 80 ans, qui compte assister aux funérailles.

« C'est un jour difficile », dit-elle depuis la banlieue sud de Beyrouth. « Sayyed (Nasrallah) nous était très cher, et quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais lui rendre justice. »

Le Hezbollah, qui a dominé la scène politique libanaise pendant des années, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d'être « un État dans l'État ».