DJEDDAH : Les ministères saoudiens de l’Investissement, de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture et le Centre national de gestion des déchets ont conclu un accord lundi pour trouver de nouvelles solutions et de nouveaux investissements dans le secteur de gestion des déchets solides.
Dans le cadre de la Vision 2030, le gouvernement souhaite soutenir l’élaboration de projets de recyclage et améliorer la conservation de l’eau et de l’énergie pour un développement durable.
Le ministre de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré qu’avec la rapidité de l’industrialisation et du développement urbain, le Royaume connaît une augmentation de la quantité de déchets solides produite annuellement, ce qui conduira éventuellement à plus d’opportunités dans le secteur.
«Afin d’imaginer ce que signifie la signature de cet accord aujourd’hui et les nombreuses opportunités d’investissement qui en découleront, nous devons savoir que les estimations initiales indiquent que le Royaume produit 53 millions de tonnes de déchets (annuellement)», précise M. Al-Falih.
Selon M. Al-Falih, cet accord a pour but de réaliser les intérêts du ministère à «attirer et développer les investissements dans le secteur de la gestion des déchets» et à renforcer la coopération stratégique avec le Centre national de gestion des déchets, où les deux parties peuvent œuvrer à éliminer les obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs dans le secteur.
Lors de la présidence du G20 par le Royaume, plusieurs projets et initiatives ont été lancés afin de promouvoir la durabilité, y compris les cycles d’investissement, les investissements dans les cycles de carbone et l’usine d’hydrogène vert à NEOM.
M. Al-Falih a affirmé que le Royaume travaille d’arrache-pied pour rattraper le reste du monde en termes de durabilité, et qu'il établira bientôt des normes à cet effet, car «protéger la Terre» est un thème central de sa présidence du G20.
Près de la moitié des déchets proviennent de trois grandes villes: 21% de Riyad, 14% de Djeddah et 8% de Dammam, mentionne Hasan Al-Sultan, directeur de la gestion des déchets au ministère de l’Investissement.
D’après Jeroen Vincent, PDG de l’entreprise Saudi Investment Recycling, la majorité des déchets du Royaume est actuellement envoyée à la décharge à «un prix très bas», soit environ 7 riyals saoudiens par tonne. Il a proposé que le secteur privé et les régulateurs s'unissent pour «décourager la décharge» et encourager les investissements.
Le secteur saoudien des déchets vise à détourner 82% des déchets des décharges, augmenter le recyclage de 42%, gérer 106 millions de tonnes de déchets dans 1 329 installations, créer 77 000 emplois et contribuer à hauteur de 120 millions de riyals saoudiens au produit intérieur brut du pays d’ici 2035.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com