Les malades du cancer au Liban se tournent vers le marché noir pour obtenir des médicaments vitaux

Le Liban a l'un des taux de cancer du sein les plus élevés au monde et son gouvernement défaillant fait que des dizaines de milliers de patients n'ont que peu d'espoir de recevoir un traitement vital. (AFP)
Le Liban a l'un des taux de cancer du sein les plus élevés au monde et son gouvernement défaillant fait que des dizaines de milliers de patients n'ont que peu d'espoir de recevoir un traitement vital. (AFP)
Le Liban a l'un des taux de cancer du sein les plus élevés au monde et son gouvernement défaillant fait que des dizaines de milliers de patients n'ont que peu d'espoir de recevoir un traitement vital. (AFP)
Le Liban a l'un des taux de cancer du sein les plus élevés au monde et son gouvernement défaillant fait que des dizaines de milliers de patients n'ont que peu d'espoir de recevoir un traitement vital. (AFP)
Le Liban a l'un des taux de cancer du sein les plus élevés au monde et son gouvernement défaillant fait que des dizaines de milliers de patients n'ont que peu d'espoir de recevoir un traitement vital. (AFP)
Le Liban a l'un des taux de cancer du sein les plus élevés au monde et son gouvernement défaillant fait que des dizaines de milliers de patients n'ont que peu d'espoir de recevoir un traitement vital. (AFP)
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Publié le Jeudi 13 octobre 2022

Les malades du cancer au Liban se tournent vers le marché noir pour obtenir des médicaments vitaux

  • Des Libanais désespérés ont eu recours à des trafiquants pour accéder à des médicaments contre le cancer, dont beaucoup sont contrefaits
  • La débâcle financière du Liban a paralysé le système de santé, obligeant de nombreux patients atteints de cancer à abandonner leur traitement

DUBAÏ: «Je suis Sali Hafiz. Je suis venue aujourd'hui pour récupérer les économies de ma sœur qui est en train de mourir dans un hôpital.» Ce sont les mots qu'une Libanaise désespérée a diffusés en ligne pour tenter d'obtenir des fonds pour le traitement du cancer de sa sœur.

Mme Hafiz avait fait irruption dans une agence de la Blom Bank à Beyrouth, armée d'un faux pistolet. La jeune femme de 28 ans a occupé les lieux jusqu'à ce qu'elle obtienne 13 000 dollars (1 dollar = 1,03 euro), soit une partie de ses 20 000 dollars d'économies.

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Les manifestants expriment leur colère face aux retards de traitement. (AFP)

Ce braquage met en lumière la dégradation constante de l'état du secteur médical libanais et de l’état de santé de ses patients. La sœur de Sali Hafiz, qui souffre d'un cancer du cerveau, perdait tout espoir de retrouver un jour la parole et la mobilité. Les fonds retirés par sa sœur lui ont permis de faire un voyage en Turquie, pays voisin, et de bénéficier d'un mois de traitement.

Depuis plus de quatre ans, le Liban est en proie à une crise économique de plus en plus grave qui a plongé près des trois quarts de la population dans la pauvreté.

La crise a mis le secteur de la santé à genoux, réduit les subventions médicales de 120 millions de dollars par mois à près de 35 millions de dollars en 2021 et multiplié par quatre le prix d'un large éventail de médicaments. Les citoyens libanais désespérés cherchent désormais tous les moyens d'offrir une chance à leurs proches.

Au Liban, les patients atteints de cancer mènent deux batailles: l'une contre leur maladie et l'autre pour obtenir le traitement dont ils ont cruellement besoin.

Le cancer du sein est le cancer le plus répandu au Liban. En 2020, 1 954 nouveaux cas de cancer du sein ont été identifiés, ce qui représente 33,7 % des cancers diagnostiqués cette année-là.

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Un rassemblement d'octobre rose à Beyrouth sensibilise au cancer du sein. (AFP)

Selon une étude de 2019, intitulée «Breast Cancer Epidemiology Among Lebanese Women: An 11-Year Analysis», publiée dans le National Center for Biotechnology Information, une période d'étude entre 2005 et 2015 a révélé que le cancer du sein était le cancer le plus répandu au Liban avec un total de 22 357 cas signalés, représentant près de 37 % des cas de cancer chez les femmes.

En 2018, l'Eastern Mediterranean Health Journal a publié une étude intitulée «Efficacité des campagnes de dépistage du cancer du sein de 2012 à 2017 par analyse du stade au moment du diagnostic, Liban». Elle a révélé que le pays avait le sixième taux d'incidence du cancer du sein standardisé pour l'âge le plus élevé au monde, avec 97,6 cas pour 100 000 femmes.

Les hôpitaux sont désormais confrontés à d'importantes pénuries de médicaments, et un grand nombre de patients n'ont pas les moyens de se faire soigner en raison du contrôle des capitaux imposé presque du jour au lendemain par les banques en 2019.

Plus de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Si certaines organisations non gouvernementales (ONG) proposent des mammographies gratuites, aucun centre de santé ne propose de traitement gratuit.

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Les hôpitaux sont désormais confrontés à d'importantes pénuries de médicaments, et un grand nombre de patients n'ont pas les moyens de se faire soigner en raison du contrôle des capitaux imposé presque du jour au lendemain par les banques en 2019.(AFP)

De nombreuses patientes atteintes d'un cancer du sein se trouvent dans la même situation difficile que la sœur de Sali Hafiz. Bien que les campagnes en cours dans le pays sensibilisent au cancer du sein, de nombreuses femmes se sentent découragées. Les actions de sensibilisation du public comprennent des séminaires, des cours d'éducation sur la manière de détecter le cancer du sein, l'encouragement au dépistage précoce et des interventions dans les médias. Mais celles qui sont déjà diagnostiquées avec un cancer du sein estiment que ce n'est pas suffisant.

«J'ai presque l'impression que certaines de ces campagnes menées par des célébrités détournent notre douleur pour leurs bénéfices et leur image publique», déclare à Arab News Layla, une patiente de 37 ans atteinte d'un cancer du sein de stade 2. «Où vais-je aller avec mon ruban rose si je dois m'inquiéter de savoir si je peux continuer ma chimiothérapie? Qui va financer mon traitement?»

Les aides gouvernementales étant rares, le Liban importe plus de 90 % de ses médicaments. Les patients atteints de cancer doivent souvent se débrouiller seuls pour obtenir les traitements qui leur sauveront la vie.

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Un patient cancéreux assiste à un rassemblement à Beyrouth pour protester contre la pénurie de médicaments. (fichier AFP)

L'année dernière, le ministère de la Santé du pays a formé un comité chargé d'examiner la question du manque de médicaments contre le cancer, tels que Opdivo, Tecentriq, Ibrance et Xtandi. Bien que le ministère ait constaté qu'aucun vol n'avait eu lieu, on a découvert que la quantité de médicaments nécessaires au traitement du cancer était bien inférieure aux besoins. Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a exhorté la communauté internationale, lors de l'Assemblée mondiale de la santé à Genève, à soutenir le système de santé libanais.

La contrefaçon de médicaments est également devenue un problème majeur. Le chef du syndicat des pharmaciens, le Dr Joe Salloum, a prévenu que de nombreux patients achètent sans le savoir des médicaments illicites introduits clandestinement au Liban depuis des pays voisins.

À l'occasion de la campagne Octobre rose, sous le titre «D'abord des médicaments, pas des illuminations roses», l'association Barbara Nassar de soutien aux patients atteints de cancer a organisé une manifestation le 2 octobre en solidarité avec les patientes atteintes du cancer du sein.

Rassemblés sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, le Dr Hani Nassar, chef de l'association, ainsi que le Dr Salloum et deux députés, Ghada Ayoub et Adeeb Abdelmasih, ont pris part à la manifestation avec les patients et leurs familles.

en bref

Le cancer du sein représentait 33,7 % des cancers diagnostiqués au Liban en 2020

Le Dr Hani Nassar a déclaré: «Nous avons au moins 10 patients atteints de cancer rien qu'au Parlement; je parie qu'ils reçoivent leurs médicaments et leur traitement de l'étranger, tandis que le reste d'entre nous est à la merci du ministère de la Santé. Le processus d’enregistrement dans le pays est en perdition; le ministre ne sait même pas combien de malades du cancer il y a dans le pays. Nous demandons au ministère de fournir des médicaments à chaque malade du cancer en conséquence.»

«Nous demandons au gouvernement et au Parlement d'imposer la transparence, l'impartialité, plutôt que de voir des files d'attente de patients par centaines devant le ministère pour recevoir des médicaments essentiels et de devoir passer des appels et payer en marge pour que des personnes leur fournissent ce dont ils ont besoin.»

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Les médicaments sont également difficiles à trouver en raison de la fluctuation des cours de la monnaie et de l'inflation. (AFP)

Les députés Ayoub et Abdelmasih ont indiqué qu'ils avaient l'intention de présenter un projet de loi au Parlement pour permettre des prêts financiers urgents pour les patients atteints de cancer.

Le Dr Nassar a également mis en garde contre une pénurie de morphine dans le système médical libanais, ce qui signifie que certains patients atteints de cancer «hurlent de douleur» dans les hôpitaux. Il a ajouté que de nombreuses femmes aux trois premiers stades du cancer du sein «pourraient être sauvées», mais qu'elles n'ont souvent pas les moyens de se faire soigner.

Les médicaments sont également difficiles à trouver en raison de la fluctuation des cours de la monnaie et de l'inflation.

Une infirmière d'un hôpital public du Mont-Liban déclare sous couvert d'anonymat à Arab News: «J'appréhende d'aller travailler tous les jours. Le traitement du cancer nécessite un calendrier cohérent, et voir des patients contraints d’abandonner leur traitement par manque de moyens financiers est décourageant.»

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Un homme âgé se tient devant la porte fermée d'une pharmacie dans la ville de Sidon, au sud du Liban. (fichier AFP)

L'infirmière ajoute qu'elle reçoit toujours le même salaire que celui fixé avant la crise économique du pays. «Mon salaire se résume à quelques centimes. Je redoute de travailler dans ces conditions, mais je me présente au poste. Si je peux apporter un quelconque réconfort aux femmes atteintes d’un cancer du sein, ainsi qu'aux autres patients atteints de cancer, je pense que cela en vaut la peine.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: le chef des droits de l'homme de l'ONU appelle à cesser les combats «immédiatement»

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher. (AFP)
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher. (AFP)
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  • Depuis le 25 octobre, date à laquelle les FSR ont pris le contrôle de la ville de Bara, dans le Kordofan-Nord, le Haut-Commissariat a recensé "au moins 269 morts parmi les civils, victimes de frappes aériennes, de tirs d'artillerie et d'exécutions
  • "Il est véritablement choquant de voir l'histoire se répéter au Kordofan si peu de temps après les événements terrifiants d'El-Facher", a déclaré le Haut-Commissaire

GENEVE: Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé jeudi les belligérants à "cesser immédiatement les combats" dans le sud du Soudan, affirmant craindre une nouvelle vague d'atrocités après les massacres d'El-Facher.

"Nous ne pouvons rester silencieux face à cette nouvelle catastrophe", a déclaré Volker Türk dans un communiqué. "Ces combats doivent cesser immédiatement et l’aide humanitaire vitale doit parvenir aux personnes menacées de famine".

Les combats se sont intensifiés cette semaine dans la région du Kordofan, dans le sud du Soudan riche en pétrole, l'armée cherchant à repousser les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) loin de l'axe routier vital reliant la capitale Khartoum au Darfour.

Depuis le 25 octobre, date à laquelle les FSR ont pris le contrôle de la ville de Bara, dans le Kordofan-Nord, le Haut-Commissariat a recensé "au moins 269 morts parmi les civils, victimes de frappes aériennes, de tirs d'artillerie et d'exécutions sommaires".

Et il affirme avoir relevé "des cas de représailles, de détentions arbitraires, d'enlèvements, de violences sexuelles et de recrutements forcés, y compris d'enfants".

"Il est véritablement choquant de voir l'histoire se répéter au Kordofan si peu de temps après les événements terrifiants d'El-Facher", a déclaré le Haut-Commissaire, en référence aux exactions commises par les FSR après la prise fin octobre de la dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait à leur contrôle.

"Nous ne devons pas permettre que le Kordofan devienne un autre El-Facher", a insisté M. Türk.

Dans son communiqué, le Haut-Commissariat rapporte que le 3 novembre dernier, un drone des FSR avait frappé une tente où des personnes en deuil étaient rassemblées à El Obeid, dans le Kordofan du Nord, tuant 45 personnes, principalement des femmes.

Il indique aussi que le 29 novembre, une frappe aérienne des Forces armées soudanaises (SAF) à Kauda, dans le Kordofan du Sud, aurait fait au moins 48 morts, pour la plupart des civils.

Selon l'organisation, "de violents combats se poursuivent depuis dans les trois États du Kordofan". "La situation humanitaire est catastrophique : la famine est confirmée à Kadugli et un risque de famine persiste à Dilling", ajoute le Haut-Commissariat, affirmant que "toutes les parties entravent l’accès et les opérations humanitaires".

"Nous ne pouvons (...) laisser d’autres Soudanais devenir victimes de terribles violations des droits de l’homme. Nous devons agir", a insisté M. Türk.

Depuis avril 2023, les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, forcé le déplacement de 12 millions de personnes et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

 


Les dirigeants du CCG réaffirment le lien de «sécurité indivisible» lors du sommet de Bahreïn

Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG. (SPA)
Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG. (SPA)
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  • Toute atteinte à la souveraineté d'un État membre est considérée comme une menace pour la sécurité collective
  • Les pays soulignent l'objectif d'un Moyen-Orient exempt d'armes nucléaires

LONDRES: Les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe ont réaffirmé leur lien de sécurité indivisible, enraciné dans une foi, une lignée et une langue communes, ainsi que dans une destinée partagée, à l'issue de la 46e session du Conseil suprême au palais d'Al-Sakhir, à Bahreïn.

Les délégués ont déclaré que la sécurité des États du CCG était indivisible et que toute atteinte à la souveraineté d'un État membre constituait une menace directe pour leur sécurité collective.

"Respecter la souveraineté des États du CCG et de tous les pays de la région, ne pas s'ingérer dans leurs affaires intérieures et rejeter le recours à la force ou à la menace d'y recourir", ont-ils déclaré dans un communiqué.

Le secrétaire du CCG, Jasem Mohamed Albudaiwi, a déclaré que les États du Golfe étaient unis dans leur soutien au Qatar à la suite des attaques distinctes lancées cette année contre ce pays par l'Iran et Israël dans le cadre du conflit à Gaza.

L'attaque de missiles iraniens visant la base aérienne américaine d'Al-Udeid en juin était "une agression rejetée, une violation claire de sa souveraineté, de son espace aérien et des principes de bon voisinage", a-t-il déclaré.

En septembre, Israël a lancé une attaque aérienne contre des figures du Hamas à Doha, qui a fait six morts, dont un citoyen qatari.

"L'agression israélienne brutale (...) représente une attaque flagrante contre les efforts internationaux visant à obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages", a déclaré M. Albudaiwi.

Les dirigeants du Golfe ont salué les résultats du sommet de la paix de Charm el-Cheikh en octobre et les efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre de Gaza, à faciliter l'aide humanitaire et à soutenir un État palestinien indépendant le long des frontières d'avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément à la solution à deux États et à l'initiative de paix arabe.

Ils ont déclaré que leur objectif était de consolider une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient, tout en s'efforçant de résoudre les conflits régionaux et internationaux par des moyens pacifiques.

M. Albudaiwi a félicité l'Arabie saoudite et la France d'avoir coprésidé une conférence organisée en septembre à New York, qui a abouti à la reconnaissance du statut d'État palestinien par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie. Il a également salué les efforts constants du Qatar, de l'Égypte et de la Turquie pour faciliter les discussions qui ont abouti à l'accord de Gaza.


Le prince héritier Mohammed bin Salman a dirigé la délégation saoudienne au sommet du CCG et a coprésidé la quatrième réunion du Conseil de coordination saoudo-bahreïnien.

Le roi de Bahreïn, Hamad bin Isa bin Salman Al-Khalifa, a déclaré que le sommet avait abordé des questions régionales et diverses méthodes pour renforcer la solidarité et l'intégration du CCG.

L'émir du Koweït, Cheikh Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a déclaré que le CCG avait surmonté des circonstances régionales et internationales complexes et a réitéré la condamnation par le CCG de l'agression israélienne contre le Qatar.

Les dirigeants ont insisté sur l'objectif consistant à débarrasser le Moyen-Orient des armes nucléaires et des armes de destruction massive. Ils ont souligné les efforts déployés par les forces navales conjointes basées à Bahreïn pour renforcer la sécurité énergétique, protéger la navigation maritime et préserver le commerce international.

Ils ont également souligné la nécessité de satisfaire aux exigences du marché commun et de l'union douanière du CCG, de stimuler le commerce et le tourisme et d'investir dans des domaines clés tels que les infrastructures, les transports, l'énergie, les communications, l'eau et l'alimentation.

Les dirigeants ont accueilli le premier ministre italien, Giorgia Meloni, qui a participé au sommet en tant qu'invitée d'honneur.

Le CCG a été créé en 1981 et se compose de six membres : Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Oman, Bahreïn, Qatar et Koweït. Son siège est situé à Riyad.


Yémen: les marins d'un navire coulé par les Houthis libérés 

Les autorités philippines avaient annoncé mardi la prochaine libération de ses neuf ressortissants se trouvant à bord de ce cargo, remerciant dans un communiqué le gouvernement omanais pour ses efforts. (AFP)
Les autorités philippines avaient annoncé mardi la prochaine libération de ses neuf ressortissants se trouvant à bord de ce cargo, remerciant dans un communiqué le gouvernement omanais pour ses efforts. (AFP)
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  • "L'équipage du navire Eternity C a été libéré grâce à la médiation omanaise et un avion le transporte actuellement de Sanaa à Mascate"
  • Dix membres ont quitté l'aéroport mercredi après-midi, a-t-elle précisé plus tard sur le réseau social X

SANAA: Les membres d'équipage d'un cargo coulé par les rebelles yéménites houthis en juillet ont été libérés, a annoncé mercredi un média de ces insurgés, ajoutant qu'ils avaient été transportés par avion de Sanaa à Mascate, la capitale omanaise.

"L'équipage du navire Eternity C a été libéré grâce à la médiation omanaise et un avion le transporte actuellement de Sanaa à Mascate", a déclaré la chaîne de télévision rebelle Al-Massirah.

Dix membres ont quitté l'aéroport mercredi après-midi, a-t-elle précisé plus tard sur le réseau social X.

Des images de la chaîne Oman TV ont ensuite montré les marins arriver à Mascate, où ils ont été reçus par des responsables omanais et philippins.

Les autorités philippines avaient annoncé mardi la prochaine libération de ses neuf ressortissants se trouvant à bord de ce cargo, remerciant dans un communiqué le gouvernement omanais pour ses efforts.

Un responsable houthi a indiqué à l'AFP que la remise en liberté de l'équipage faisait partie d'un accord conclu avec Oman, visant à rapatrier 35 Yéménites, "des malades et des blessés" qui se trouvent "bloqués à l'étranger".

"Ils seront remis à Sanaa" et en échange, les marins du navire doivent être "remis à la partie omanaise", a expliqué cette source sécuritaire, sous couvert d'anonymat.

L'Eternity C, battant pavillon libérien, avait été coulé en juillet dernier en mer Rouge.

Les Houthis avaient publié à l'époque une vidéo de l'attaque, en déclarant avoir "sauvé" un nombre non précisé de marins et les avoir transférés en lieu sûr.

Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis pro-iraniens, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des attaques contre des navires qu'ils estimaient liés à Israël.

Ils n'ont revendiqué aucune attaque de ce type depuis la trêve conclue à Gaza en octobre.