PARIS: Le comité de soutien à la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui purge une peine de cinq ans d'emprisonnement en Iran, a exprimé mercredi sa "solidarité" avec une autre chercheuse iranienne arrêtée en septembre, dans ce pays, Morvarid Ayaz.
L'Ecole pratique des hautes études (EPHE) avait appelé vendredi dans un communiqué à la libération de Morvarid Ayaz, "sociologue et docteure associée au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, EPHE/PSL-CNRS, Paris)", arrêtée selon elle le 21 septembre à Racht (nord-ouest).
Dans un communiqué mercredi, le comité de soutien à Fariba Adelkhah "exprime toute sa solidarité avec Morvarid Ayaz, docteure associée à l'EPHE, qui semble avoir été arrêtée à Racht, et avec nos collègues iraniens et leurs étudiants qui sont frappés par une répression brutale dans nombre d'universités du pays".
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a indiqué mardi que cinq Français étaient retenus en Iran.
Il s'agit de Fariba Adelkhah, Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné en janvier à huit ans et huit mois d'emprisonnement pour espionnage, et de deux syndicalistes, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai 2022. S'y ajoute un "Français de passage à Téhéran", selon le ministère, qui n'a pas révélé son identité.
L'Iran avait annoncé fin septembre l'arrestation de neuf étrangers, dont un Français, dans la vague de contestation qui secoue actuellement le pays depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre.
Dans un communiqué distinct vendredi, l'EPHE précisait que selon son mari, Morvarid Ayaz avait été convoquée au commissariat "pour +donner certaines explications+", sans autre indication, puis transférée quelques jours plus tard à Téhéran.
"Mais aujourd'hui, personne ne sait où elle se trouve exactement", soulignait son époux, Arash Naimian, cité dans le communiqué. "Malgré les demandes répétées de son avocat, la caution pour sa libération conditionnelle a été refusée", ajoutait l'EPHE. Morvarid Ayaz vit en Iran depuis 2017, selon l'établissement.