L'accord maritime avec Israël «sortira le Liban de l’abîme», déclare Michel Aoun

Le président libanais, Michel Aoun, a salué mercredi l'accord sur la frontière maritime conclu avec Israël sous l'égide des États-Unis (Photo, AP).
Le président libanais, Michel Aoun, a salué mercredi l'accord sur la frontière maritime conclu avec Israël sous l'égide des États-Unis (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 13 octobre 2022

L'accord maritime avec Israël «sortira le Liban de l’abîme», déclare Michel Aoun

  • Les négociations indirectes entre le Liban et Israël, par le biais de la médiation américaine, ont duré deux ans et le Liban a acquis une zone maritime contestée de 860 km²
  • Le département d'État américain l'a qualifié de «merveilleuse réussite diplomatique. Il inaugure une nouvelle ère de coopération régionale et renforce la prospérité, la sécurité et la stabilité»

BEYROUTH: Le président libanais, Michel Aoun, a salué mercredi l'accord sur la frontière maritime conclu avec Israël sous l'égide des États-Unis, affirmant qu'il permettra de «sortir le Liban de l'abîme», en référence à la crise économique que traverse son pays depuis trois ans.

Le Liban et Israël ont approuvé mardi l'accord définissant leurs droits maritimes respectifs.

Un débat parlementaire a déjà eu lieu sur les mesures nécessaires à l'entrée en vigueur de l'accord.

Certains députés ont exigé que l'accord soit présenté au Parlement après que les négociations ont été menées dans le secret, affirmant que l'accord est lié aux «droits nationaux qui concernent l'État et le peuple».

L'ancien Premier ministre Fouad Siniora a signalé: «En 2009, le Liban a délimité ses frontières dans la zone économique exclusive du sud et la démarcation a été soumise à l'ONU. À cette époque, Israël n'avait pas encore délimité sa zone économique exclusive et ne l'a fait que deux ans après la délimitation de la frontière libanaise.

«Par la suite, Israël a développé les domaines qui lui sont affiliés dans la région, tandis que le Liban s'occupait de marchandages et de populisme. Cela a fait perdre treize ans au pays, ce qui a conduit à la situation que nous connaissons actuellement.», a ajouté Siniora.

Le député des Forces du changement, Michel Doueihy, s'est dit préoccupé par l'accord car il craint «les mêmes conséquences désastreuses que celles auxquelles nous sommes confrontés actuellement et qui ont amené le pays à l'extrême pauvreté, au chômage généralisé, à une migration aggravée et à des services publics médiocres».

Le parti Kataëb a prévenu que «le Hezbollah et ses alliés ont négocié l'accord sans informer les représentants du peuple libanais de son contenu».

Le président, le Premier ministre et le président du Parlement libanais ont confirmé que le pays avait obtenu toutes les demandes et tous les amendements demandés concernant le champ de Cana. Ils ont ajouté qu'aucun partenariat n'avait été conclu entre le Liban et Israël et qu'il n'y aurait pas de partage direct des richesses entre les deux pays.

Ils ont affirmé qu'Israël recevra une compensation pour la partie du champ de Cana qui s'étend au-delà de la ligne 23, dans la région de la société française Total.

Le Premier ministre israélien, Yair Lapid, a discuté de l'accord avec son cabinet avant d'en transmettre les détails à la Knesset.

Les négociations indirectes entre le Liban et Israël, grâce à la médiation américaine, ont duré deux ans et le Liban a acquis une zone maritime contestée de 860 kilomètres carrés.

Le président américain, Joe Biden, a félicité Aoun pour l'accord. Il a déclaré: «Ce n'est que le début. Les négociations ont été difficiles et contribueront à améliorer les vies de millions de personnes au Liban. Elles ont nécessité beaucoup de courage.

«L'accord est une occasion de faire revenir et de rétablir les investissements étrangers au Liban, dont vous avez désespérément besoin. La mise en œuvre de l'accord en bonne foi est essentielle et joue un rôle crucial dans la réussite. Nous sommes toujours disponibles pour vous aider et nous veillerons à ce qu'Israël respecte toutes ses obligations dans le cadre de cet accord», a assuré Biden.

Le président Américain a souligné qu'il espérait que les élections présidentielles produiraient un gouvernement capable de restaurer la confiance du peuple libanais et de mener à bien les réformes économiques et politiques nécessaires.

Plus tard, Biden a publié une déclaration indiquant que «l'énergie – en particulier en Méditerranée orientale – devrait servir d'outil de coopération, de stabilité, de sécurité et de prospérité, et non de conflit».

Le commissaire européen aux affaires extérieures, Josep Borrell, et l'ambassadeur britannique au Liban, Hamish Cowell, ont également salué l'accord.

Le département d'État américain l'a qualifié de «merveilleuse réussite diplomatique. Il inaugure une nouvelle ère de coopération régionale et renforce la prospérité, la sécurité et la stabilité».

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des EAU a souhaité que «cette étape contribuera à renforcer la stabilité de la région».

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré que son parti «soutenait l'État et espérait que l'accord prospectif contribuerait à l'amélioration de l'économie».

Nasrallah s'est dit surpris que le Hezbollah soit accusé de vouloir saboter l'accord, car il a affirmé que le parti était un «facilitateur».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le Soudan demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'«agression» des Emirats

Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
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  • Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR)
  • L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival

PORT-SOUDAN: Le Soudan a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner ce qu'il qualifie "d'agression" des Emirats arabes unis "contre le peuple soudanais", via leur soutien présumé aux paramilitaires en guerre contre l'armée, a déclaré samedi à l'AFP une source diplomatique soudanaise.

Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo.

L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival.

"Notre représentant permanent auprès de l'ONU a demandé hier (vendredi) une session d'urgence du Conseil de sécurité pour discuter de l'agression des Emirats arabes unis contre le peuple soudanais et leur fourniture d'armes et d'équipements à la milice terroriste" des FSR, a affirmé ce responsable sous couvert d'anonymat.

Abou Dhabi réfute

L'agence de presse soudanaise (Suna) a confirmé que le représentant du Soudan, Al-Harith Idriss, avait soumis cette demande et souligné que "le soutien des Emirats arabes unis à la milice criminelle des FSR (...) fait des Emirats arabes unis les complices de tous ses crimes".

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité la semaine dernière, Abou Dhabi a réfuté les accusations sur son présumé soutien aux FSR.

"Toutes les allégations concernant l'implication des Emirats arabes unis dans toute forme d'agression ou de déstabilisation au Soudan, ou la fourniture d'un soutien militaire, logistique, financier ou politique à toute faction soudanaise sont sans fondement et ne sont pas étayées par des preuves crédibles", selon la lettre relayée par le ministère émirati des Affaires étrangères.

Dans un communiqué distinct, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé "sa profonde inquiétude" concernant l'escalade des combats dans la province soudanaise du Darfour du Nord et mis en garde contre une possible offensive imminente des paramilitaires des FSR et milices alliées à el-Facher, capitale de l'Etat, qui n'est pas sous leur contrôle et abrite un grand nombre de réfugiés.

Les Nations unies ont déjà évoqué ce risque vendredi, le Haut-commissaire aux droits de l'homme Volker Türk exprimant "une grave crainte".

La guerre a déjà causé des milliers de morts, détruit les infrastructures déjà précaires du Soudan et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.

En décembre, Khartoum a demandé à 15 diplomates émiratis de quitter le pays après qu'un haut commandant de l'armée a accusé Abou Dhabi de soutenir les paramilitaires.

Au même moment, des manifestations dans la ville de Port-Soudan (est) réclamaient l'expulsion de l'ambassadeur émirati.

En août 2023, The Wall Street Journal, citant des responsables ougandais, a rapporté que des armes avaient été découvertes dans un avion cargo émirati censé transporter de l'aide humanitaire aux réfugiés soudanais au Tchad. Les Emirats ont démenti.


Le chef de la diplomatie française au Liban pour désamorcer le conflit avec Israël

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourne (à gauche), lors d'une réunion avec le Premier ministre libanais à Beyrouth, le 6 février 2024 (Photo Joseph Eid AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourne (à gauche), lors d'une réunion avec le Premier ministre libanais à Beyrouth, le 6 février 2024 (Photo Joseph Eid AFP)
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  • Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien qui dit intervenir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas échange quotidiennement avec Israël des tirs à la frontière libano-israélienne
  • Dès janvier, la France a soumis au Liban et à Israël une initiative pour désamorcer le conflit à leur frontière commune

BEYROUTH, Liban : Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné doit s'entretenir à Beyrouth dimanche avec les principaux responsables libanais pour tenter de désamorcer le conflit transfrontalier entre le Hezbollah et Israël et éviter une guerre de grande ampleur.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien qui dit intervenir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas échange quotidiennement avec Israël des tirs à la frontière libano-israélienne.

Au fil des semaines, les violences se sont multipliées, Israël frappant le territoire libanais de plus en plus en profondeur et le Hezbollah répliquant en menant des attaques plus complexes contre des positions militaires israéliennes dans le nord du pays.

Dès janvier, la France a soumis au Liban et à Israël une initiative pour désamorcer le conflit à leur frontière commune.

Selon une source diplomatique française à l'AFP, M. Séjourné se rend au Liban pour «poursuivre les efforts» visant «à éviter une guerre», dans un contexte de «très forte augmentation des tensions depuis l'attaque iranienne contre Israël».

La source ajoute que le volume d'échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah a été «multiplié par deux» depuis les 13 et 14 avril.

M. Séjourné entamera sa tournée en visitant le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Après avoir rencontré les responsables libanais, il tiendra une conférence de presse en début de soirée.

En mars, le Liban avait remis à Paris sa réponse à l'initiative française qui, selon une autre source diplomatique, portait sur l'application de la résolution 1701 de l'ONU, qui stipule le déploiement seul de l'armée libanaise et des Casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban.

Washington est également à la manoeuvre pour tenter de mettre fin aux violences et dans ce cadre, l'émissaire américain Amos Hochstein est en visite à Jérusalem.

Le Hezbollah a indiqué à plusieurs reprises qu'il ne mettra fin à ses attaques qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.

Il s'agit de la deuxième visite de M. Séjourné au Liban depuis sa nomination en janvier, dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient qui l'emmènera également à Ryad pour un sommet sur le conflit à Gaza.

En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 385 personnes, dont 254 combattants du Hezbollah et 73 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 20 personnes ont été tuées, selon l'armée.