Une épave en mer Rouge reflète l'ampleur du patrimoine maritime de l'Arabie saoudite

Des archéologues marins d'Arabie Saoudite et de l'Université de Naples «L’Orientale» documentent certaines des centaines de jarres de stockage trouvées sur le site de l'épave d'Umm Lajj. (Photo, Ministère de la Culture/Université de Naples)
Des archéologues marins d'Arabie Saoudite et de l'Université de Naples «L’Orientale» documentent certaines des centaines de jarres de stockage trouvées sur le site de l'épave d'Umm Lajj. (Photo, Ministère de la Culture/Université de Naples)
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Publié le Mercredi 12 octobre 2022

Une épave en mer Rouge reflète l'ampleur du patrimoine maritime de l'Arabie saoudite

  • L'épave d'Umm Lajj se trouve à une profondeur d'environ 22 mètres, à 180 km au nord du port moderne de Yanbu
  • En août, la Commission du patrimoine saoudien a lancé un projet d'étude de 400 km de la côte de la mer Rouge du Royaume

LONDRES: À première vue, la tasse en porcelaine bleue et blanche gisant intacte sur le fond marin sablonneux semble avoir été jetée d'un bateau hier.

En fait, cette tasse, l'une des centaines disséminées dans la région immédiate, repose sous les flots depuis plus de deux-cent-cinquante ans.

La cargaison perdue, ainsi que le grand navire marchand qui l'a emportée au fond de l'eau, ne sont pas seulement les indices d'une tragédie oubliée depuis longtemps, mais aussi une indication de l'ampleur du patrimoine maritime de l'Arabie saoudite, encore largement méconnu.

L'épave d'Umm Lajj, nommée d'après la ville la plus proche sur la côte de la mer Rouge du Royaume, se trouve à une profondeur d'environ 22 mètres, entre le lagon d'Al Wajh et l'île d'Al-Hassan, à environ 180 kilomètres au nord du port moderne de Yanbu.

On pense qu'une simple tasse trouvée sur le fond marin au large d'Umm Lajj a été fabriquée en Chine et transportée en mer Rouge au XVIIIe siècle. (Photo, Ministère de la culture/Université de Naples)

L’épave du bateau a été découverte il y a plus de quinze ans par des plongeurs amateurs et, avant que l'accès au site puisse être officiellement restreint, elle a été partiellement pillé.

En 2015, la Commission du patrimoine du ministère saoudien de la Culture a placé les eaux entre Yanbu et Umm Lajj sous protection et a invité une équipe de l'Université de Naples «L'Orientale» à se joindre aux archéologues saoudiens afin d’effectuer une étude du site – et une pièce fascinante du puzzle émergeant de l'histoire maritime du Royaume a commencé à sortir des profondeurs.

Ils ont trouvé les traces des restes d'un grand navire marchand du milieu du XVIIIe siècle, d'environ 40 mètres de long. Bien que partiellement enfouies dans le sable, certaines des poutres du navire étaient encore visibles au-dessus du fond marin. Autour du site de l'épave se trouvait une partie de sa cargaison, notamment des centaines de jarres, d'autres récipients de stockage et des centaines de petites tasses en porcelaine, dont beaucoup étaient encore intactes.

Près de ce que l'on pense être la poupe du navire se trouve un monticule d'environ 1 000 jarres en terre cuite, autrefois couramment utilisées dans toute l'Égypte et l'Arabie pour contenir des liquides, maintenant calcifiées en une seule masse solide. Il est probable que de nombreuses autres jarres se trouvent encore sous le sable.

L'épave se trouve à angle droit par rapport au récif, ce qui indique que le navire a pu connaître son destin au mouillage, peut-être en cherchant à s'abriter des vents du nord-ouest dominants dans la région.

La cause du naufrage reste incertaine. Il est possible qu'il ait sombré dans une tempête ou se soit échoué sur le récif. Un incendie catastrophique pourrait s’être déclaré à bord, ce qui expliquerait la présence de quelques fragments de bois brûlé parmi les débris.

Mais surtout, les archéologues ont pu reconstituer l'histoire du navire et de son équipage, contribuant ainsi à une meilleure compréhension du patrimoine maritime de l'Arabie saoudite et de la région de la mer Rouge.

Au cours des dernières décennies, d'énormes travaux archéologiques ont été menés en Arabie saoudite, dressant un tableau de plus en plus complet d'un patrimoine complexe qui remonte aux premiers jours de l'histoire de l'humanité.

L'archéologue Chiara Zazzaro, co-directrice de l'exploration sous-marine du site.  (Photo, Ministère de la Culture/Université de Naples)

Grâce à leur inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, des trésors tels que la région d'AlUla, où se trouve l'ancienne cité nabatéenne de Hegra, Diriyah, le berceau de l'Arabie saoudite, et la région de Hail, avec sa richesse en art rupestre documentant plus de dix-mille ans d'histoire humaine, commencent à être connus dans le monde entier.

L'attention se porte désormais sur ce qui se cache sous les vagues au large de l'Arabie saoudite. Le point de départ est une simple tasse posée sur le fond marin au large d'Umm Lajj, qui est suspectée d’avoir été fabriquée en Chine et transportée en mer Rouge au XVIIIe siècle.

En août, la Commission du patrimoine saoudien, en collaboration avec l'université du roi Abdelaziz à Djeddah, a lancé des plans pour une recherche sous-marine sans précédent qui sonderait 400 km de la côte de la mer Rouge du Royaume.

Cette recherche débutera du site de l'épave d'Umm Lajj et remontera vers le nord jusqu'à Ras al-Cheikh Hamid, le cap sablonneux de la province de Tabūk qui constitue l'extrémité occidentale de l'Arabie saoudite continentale.

Plusieurs mystères attendent d'être résolus, notamment l'emplacement d'un certain nombre de ports mentionnés par les historiens classiques et qui se trouveraient le long du littoral de la mer Rouge en Arabie saoudite.

Parmi eux figure l'ancien port de Charmuthas, décrit au deuxième siècle avant J.-C. par l'historien grec Agatharchides comme le meilleur port de la côte, capable d'abriter 2 000 navires à la fois.

Certains archéologues pensent qu'il s'agissait d'une vaste étendue d'eau à laquelle on accédait par une baie étroite, ou bras de mer, à quelque 30 km en amont de la côte de Yanbu, toujours fréquentée par de petits bateaux de pêche et autres embarcations de plaisance.

Iotabe, une île qui a servi de port commercial et de centre fiscal romain au premier millénaire, a été mentionnée pour la première fois par des historiens romains contemporains au quatrième siècle et a été associée par certains à l'île stratégiquement importante de Tiran, à l'embouchure du golfe d'Aqaba.

La grande lagune d'Al-Wajh, juste au nord de l'épave d'Umm Lajj, a été évoquée comme le site possible de deux ports antiques. L'un était Egra, mentionné au premier siècle par le géographe grec Strabo comme un village de bord de mer associé à Hegra, à 160 km à l'intérieur des terres. L'autre est un autre port nabatéen perdu, Leuke Kome, ou Horse Bay, également mentionné par Strabo.

L'épave d’Umm Lajj, qui porte le nom de la ville la plus proche sur la côte de la mer Rouge du Royaume, se trouve à une profondeur d'environ 22 mètres. (Photo, Ministère de la Culture/Université de Naples)

Certains de ces sites seront inclus dans la recherche. D'autres ont été identifiés par une équipe de biologistes marins qui a déjà étudié le lagon d'Al Wajh, juste au nord du site de l'épave, dans le cadre d'une étude de onze mois sur l'ensemble de la zone désignée pour le développement par la Compagnie de développement de la mer Rouge, afin d'identifier et de protéger la faune et les écosystèmes de la région.

Chiara Zazzaro, archéologue à l'Université de Naples «L'Orientale» et codirectrice des recherches sous-marines avec Romolo Loreto sur l'épave d'Umm Lajj, a déclaré: «Ils ne sont pas archéologues, mais ils ont soigneusement mentionné la position de chaque élément de preuve archéologique sous-marine potentielle qu'ils ont trouvé, et ils ont une liste d'une douzaine d'endroits, rien que le long de la rive d'Al Wajh.»

On ne sait pas encore si chacun de ces sites est l'épave d'un navire. Mais Zazzaro et ses collègues ont été invités à plonger sur l'un d'eux le mois dernier. «Celui-ci est assurément l’épave d’un navire. Il y a des jarres, semblables à celles que nous avons trouvées à Umm Lajj, et des restes de bois», a-t-elle ajouté.

Parallèlement, alors que la plus vaste étude maritime jamais réalisée sur la côte de la mer Rouge est en cours, l'épave d'Umm Lajj va faire l'objet des premières fouilles archéologiques sous-marines du Royaume.

Le projet est dirigé par la Compagnie de développement de la mer Rouge qui, en partenariat avec le ministère de la Culture, qui prévoient de transformer plus de 28 000 kilomètres carrés de terres, d'îles et d'eaux vierges le long de la côte ouest de l'Arabie saoudite en une destination touristique durable qui tirera le meilleur parti des paysages époustouflants et du patrimoine de la région.

S'exprimant lors de la signature des accords entre l'organisation et le ministère en novembre, John Pagano, directeur général de la Compagnie de développement de la mer Rouge, a déclaré: «La côte de la mer Rouge en Arabie saoudite est riche en histoire, placée au cœur des routes commerciales mondiales depuis des siècles.

«Le partenariat avec les commissions du patrimoine et des musées nous permet à la fois d'explorer l'importance historique de cette région unique et de garantir la préservation de nos découvertes.»

Il a souligné que la Compagnie de développement de la mer Rouge était «engagée dans le développement responsable de l'extraordinaire beauté naturelle et de la valeur historique de la mer Rouge et nous nous réjouissons d'une collaboration étroite pour faire progresser les efforts de conservation du patrimoine du Royaume.»

Les plongées de cette année ont ajouté plus de matériel aux découvertes, des épaves rappelant que des vies ont probablement été perdues: Une cuillère, un peigne, des perles, et ce qui semble être des pièces de monnaie.

Zazzaro a signalé que ces découvertes sont maintenant en cours d'analyse. «Elles ont le même diamètre que le thaler de Marie-Thérèse, un type de pièce d'argent qui a été frappé pour la première fois en 1741 et qui est rapidement devenu une monnaie courante dans le commerce mondial. J'espère qu'elles le sont: Cela nous donnerait tellement d'informations sur l'économie de cette période.»

Parmi les autres trouvailles figurent des grains de café – le port de Mocha au Yémen a été pendant de nombreuses décennies la source d'une grande partie du café consommé en Europe, cultivé sur les flancs des monts Sarawat qui longent le côté de la mer Rouge. Les bols de deux pipes de style ottoman laissent deviner les origines de l'équipage.

Jusqu'à ce que des fouilles soient entreprises, seules quelques poutres sont actuellement visibles, mais elles sont suffisamment importantes pour montrer que le navire n'était pas un boutre arabe traditionnel.

«Il est complètement différent. Les boutres sont normalement plus courts, d'un maximum d'environ 35 mètres, alors qu'il s'agit d'une structure assez massive. Les planches sont très épaisses, et la charpente interne est également très grande», a ajouté Zazzaro.

Elle a indiqué que le navire a presque certainement été construit sur la mer Rouge, probablement en Égypte.

«Nous avons analysé le bois et il est d'origine européenne, en pin et en chêne, et nous savons, grâce à des sources d'archives, qu'il y avait des chantiers navals dans le golfe de Suez qui avaient accès à ces matériaux», a-t-elle clarifié.

Les fouilles de l'épave vont certainement révéler d'autres secrets. Mais les archéologues ont déjà reconstitué une grande partie de l'histoire du navire, et la manière dont elle s'inscrit dans le cadre plus large du commerce maritime égypto-arabe avant l'expansion européenne en mer Rouge.

La première chose dont les archéologues se sont rendu compte, c'est qu'il y avait des similitudes frappantes entre le navire d’Umm Lajj et deux autres épaves de la mer Rouge, découvertes au large de l'Égypte en 1969 et 1994.

La cargaison des deux épaves, un grand navire ottoman du XVIIIe siècle découvert au large de Charm el-Cheikh et un navire similaire trouvé sur l'île de Sadana, près de Safaga en Égypte, était similaire à celle d'Umm Lajj.

Mais c'est l'analyse experte des coupes de l'épave d'Umm Lajj qui a permis de dater le navire, de déterminer la route qu'il avait probablement empruntée et d'établir son rôle dans le schéma général du commerce dans la région.

Dans un article publié en 2018, Chiara Visconti, professeure d'archéologie chinoise et d'histoire de l'art à l'Université de Naples «L'Orientale», a conclu que l'épave d'Umm Lajj pouvait «être considérée comme une preuve archéologique importante du commerce inter-asiatique le long de la mer Rouge – une mer qui a jusqu'à présent fait l'objet de peu d'exploration archéologique – et de la complexité des routes commerciales utilisées pour transporter la porcelaine chinoise à travers la Route maritime de la soie».

Elle s'est rendu compte que le motif décoratif trouvé sur de nombreuses tasses – en particulier, un pin avec un tronc noueux émergeant d'un sol rocheux d'un côté et une seule touffe d'herbe de l'autre, connu par les historiens sous le nom de motif du pin bleu – avait également été vu sur des dizaines de milliers de tasses dans la cargaison du Geldermalsen.

«C’est à coup sûr une épave de navire. Il y a des jarres, semblables à celles que nous avons trouvées à Umm Lajj, et des restes de bois», a déclaré Chiara Zazzaro. (Photo, Ministère de la Culture/Université de Naples)

Ce navire, qui appartenait à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, avait sombré au large d'une île d'Indonésie en 1752 alors qu'il revenait de Canton vers les Pays-Bas avec de nouveaux stocks de porcelaine chinoise très prisée.

Les archives montrent qu'au printemps 1751, le Geldermalsen avait quitté Canton avec une cargaison de tasses et d'autres porcelaines à destination de Surat, un centre de commerce de la société dans le nord-ouest de l'Inde.

Visconti a conclu qu'une partie de la porcelaine a ensuite fait son chemin de Surat à bord d'un navire indien jusqu'à Djeddah, où elle a été transférée sur le navire d’Umm Lajj, «très probablement l'un des navires qui couvraient le secteur du centre-nord de la mer Rouge, sur la route de Djeddah à Suez».

Le navire d’Umm Lajj semble n'avoir porté aucun canon et, à une époque où l'océan Indien était une zone interdite à tous, sauf aux marchands les plus lourdement armés, «il semble peu probable qu'un navire destiné à naviguer dans l'océan Indien ait pris la mer sans avoir à bord des moyens de défense».

Un indice fascinant pointe vers la destination prévue de la cargaison perdue: l’absence de sous-tasses. Dans son article, Visconti a indiqué: «Dans les cargaisons destinées à l'Europe... les tasses à thé et à café étaient toujours accompagnées de leurs sous-tasses respectives. La cargaison d'Umm Lajj est composée de tasses sans sous-tasses, ce qui suggère qu'elle était destinée au marché du Moyen-Orient.»

En fin de compte, il est prévu que les visiteurs du projet de la mer Rouge puissent plonger sur le site de l'épave d'Umm Lajj. Sur terre comme sur mer, l'Arabie saoudite mène une politique de musées ouverts, plaçant les trésors culturels au cœur des projets destinés à attirer les touristes dans le Royaume.

Certains de ces objets seront récupérés et exposés dans des musées, mais d'autres, notamment la masse calcifiée des pots, seront laissés là où ils sont tombés sur le fond marin, pour être découverts dans leur environnement.

En tant qu'archéologue, Zazzaro soutient pleinement le principe de l'accès des plongeurs touristiques aux sites du patrimoine subaquatique.

«Il faut le faire de manière responsable, bien sûr. Mais il s'agit d'un patrimoine pour tous, et plus il y a de personnes qui peuvent venir le voir et en apprendre davantage, mieux c'est. C'est ce qui donne du sens à notre travail», a-t-elle ajouté.

En 2015, l'Arabie saoudite a ratifié la Convention de l'Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, en vertu de laquelle les sites subaquatiques bénéficient du même statut et de la même protection que les sites terrestres.

La convention comporte également des principes de base que les États doivent prendre en compte dans leurs efforts pour protéger les sites archéologiques engloutis, notamment en donnant la préférence à la préservation in situ.

Zazzaro a signalé: «L'annexe de la convention stipule qu'avant de lancer un projet, il faut réfléchir à ce qu'il faut faire ensuite, à la manière de prendre soin du site et de s'assurer que les populations locales le connaissent, et à la manière de garantir que tout le monde puisse profiter de ces découvertes importantes.»

Après la fouille du navire, Zazzaro estime qu’il devrait être laissé en place, dans ce qui est un environnement naturellement protecteur.

Des archéologues marins d'Arabie Saoudite et de l'Université de Naples «L'Orientale» documentent des centaines de jarres de stockage trouvées sur le site de l'épave d'Umm Lajj. (Photo, Ministère de la Culture/Université de Naples)

«Il serait très difficile et coûteux de retirer, de conserver et d'exposer la structure en bois du navire. De plus, il est préférable de le voir là où il se trouve – ce sera un spectacle admirable.

«La chance de pouvoir plonger sur cette épave était un rêve devenu réalité. C'est tellement spectaculaire. À seulement 20 mètres de profondeur, la lumière y pénètre, et la visibilité est très bonne», a-t-elle ajouté.

Bien que l'Arabie saoudite bénéficie de plus en plus d'une ouverture sur le monde et que les visiteurs affluent pour découvrir ses nombreux trésors patrimoniaux, les sites archéologiques terrestres étant protégés par le manque de visiteurs, les sites sous-marins sont eux aussi restés largement intacts.

«En Méditerranée, de nombreuses épaves – certainement à une vingtaine de mètres – auraient été largement pillées, et il est désormais rare de trouver une épave intacte à cette profondeur.

«Mais en Arabie Saoudite, il y a une richesse de matériel qui attend d'être découverte le long de la côte de la mer Rouge, et une grande partie de ce matériel n'a probablement pas été touché du tout», a soutenu Zazzaro.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com