Le président d'extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, a remercié dimanche la star du football Neymar pour son soutien, à trois semaines du second tour de la présidentielle face à Lula.
"Neymar, merci. Merci de te préoccuper, non pas de mon sort, mais de celui de ton pays. Je suis un simple soldat. Toi, tu es au top", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un entretien de plus de quatre heures à la chaîne youtube Pilhado.
"Neymar vit à l'étranger (à Paris), il voit ce qui se passe dans le monde. Il doit se dire: je ne manque de rien, mais je ne veux pas que mes proches souffrent comme les habitants de pays" d'Amérique Latine gouvernés par la gauche, comme le Venezuela, Argentine, le Chili ou le Nicaragua.
"Il n'a pas peur de s'exposer et il a énormément de fans parmi les jeunes qui votent pour la première fois" lors de cette élection, a-t-il insisté.
L'attaquant vedette du Paris SG avait pris position en faveur du président d'extrême droite trois jours avant le premier tour de la présidentielle, mimant en souriant un jingle de campagne dans une vidéo sur TikTok.
Le lendemain, il s'était défendu des nombreuses critiques reçues sur les réseaux sociaux.
"On parle de démocratie et d'un tas de choses, mais quand quelqu'un a une opinion différente il est attaqué par ces mêmes personnes qui parlent de démocratie. Va comprendre", avait tweeté le numéro 10 de la Seleçao.
Durant l'entretien de ce dimanche, des vidéos d'autres sportifs soutenant Jair Bolsonaro ont été montrés à l'écran, avec par exemple des messages de l'ancien milieu de la Juventus Felipe Melo, qui joue aujourd'hui à Fluminense, ou de l'ex-basketteur Nenê Hilario, qui a joué 17 ans en NBA, notamment aux Denver Nuggets.
Le chef de l'Etat a également profité de cet entretien-fleuve pour traiter à nouveau de "voleur" son adversaire du second tour, l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
"Lula a surpassé Al Capone. Al Capone, c'était un pick-pocket à côté de Lula", a-t-il lancé, en référence au célèbre gangster qui régnait sur le monde du crime à Chicago dans les années 1920.
Le candidat de gauche, que les sondages donnent favori pour le second tour le 30 octobre, n'a pas hésité lui non plus à s'en prendre à son adversaire dimanche: "Bolsonaro ment sans aucun effort, il ne dit jamais la vérité", a déclaré l'ancien métallo lors d'une conférence de presse à Belo Horizonte (sud-est).