L'Égypte et la Grèce contestent la légitimité du protocole d'accord signé entre la Turquie et la Libye

L'Égypte et la Grèce contestent le protocole d'accord que le gouvernement d'unité nationale libyen et la Turquie ont signé à Tripoli; cet accord prévoit l'exploration du gaz et du pétrole dans les eaux de la Libye. (Reuters/photo d’archive)
L'Égypte et la Grèce contestent le protocole d'accord que le gouvernement d'unité nationale libyen et la Turquie ont signé à Tripoli; cet accord prévoit l'exploration du gaz et du pétrole dans les eaux de la Libye. (Reuters/photo d’archive)
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Publié le Mercredi 05 octobre 2022

L'Égypte et la Grèce contestent la légitimité du protocole d'accord signé entre la Turquie et la Libye

  • La Turquie soutient le gouvernement d'union nationale, dont la légitimité est contestée par le Parlement libyen
  • M. Salah Issa a par ailleurs averti que la signature de tout protocole d'accord, traité ou accord émanant du régime de Dbeibah «n'engage pas l'État libyen ni le peuple libyen»

LE CAIRE: L'Égypte et la Grèce ont contesté le protocole d'accord que le gouvernement d'unité nationale libyen et la Turquie ont signé à Tripoli. Cet accord prévoit l'exploration du gaz et du pétrole dans les eaux de la Libye.

En Libye, le pouvoir est partagé entre deux administrations rivales. La première est le gouvernement d'union nationale d'Abdel Hamid Dbeibah, qui siège à Tripoli. Ce dernier a refusé de démissionner après l'échec des élections de l'année dernière.

La seconde est dirigée par Fathi Bachagha, qui exerce ses fonctions dans la ville de Benghazi, à l'est du pays, après avoir échoué à établir son gouvernement dans la capitale.

La Turquie soutient le gouvernement d'union nationale, dont la légitimité est contestée par le Parlement libyen.

Lors d'une conférence de presse conjointe des ministres des Affaires étrangères libyen et turc, Najla Mangoush et Mevlut Cavusoglu, ce dernier a annoncé la signature d'un «protocole d'accord pour l'exploration pétrolière et gazière dans les eaux territoriales et sur le sol libyen par des sociétés turco-libyennes».

M. Cavusoglu a précisé que ce protocole d'accord «concernait les deux pays et qu'aucun autre pays n'avait le droit d'interférer». Il a également rappelé que «le pétrole ne manque pas dans son pays» et a déclaré que «les échanges commerciaux entre la Libye et la Turquie se chiffreront à 4 milliards de dollars [1 dollar = 1 euro, NDLR]».

Selon Mme Mangoush, le protocole d'accord sert «les intérêts des deux pays».

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a reçu un appel téléphonique de son homologue grec, Nikos Dendias, pour discuter des questions régionales. Les deux hommes ont affirmé que le gouvernement basé à Tripoli ne disposait pas de l'autorité nécessaire pour conclure des accords internationaux ou des protocoles d'accord, comme l'a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères.

M. Dendias a écrit ensuite sur Twitter: «J'ai discuté avec mon homologue égyptien, M. Choukri, des derniers événements au sujet de la Libye. Nous nous sommes interrogés sur la légitimité du gouvernement d'union nationale pour signer ce protocole d'accord au nom de la Libye.»

Il a fait savoir qu'il se rendrait au Caire dimanche pour mener une nouvelle série de concertations.

Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zeid, a affirmé quant à lui que M. Dbeibah ne jouissait pas de l'autorité nécessaire pour conclure de nouveaux accords, notamment ceux qui portent sur l'avenir du peuple libyen et la gestion de ses ressources.

La Grèce «suit attentivement l'évolution de la situation en Libye, notamment le protocole d'accord sur les hydrocarbures conclu entre le gouvernement d'union nationale de Libye et la Turquie. La Grèce détient dans cette zone un droit souverain qu'elle défendra par tous les moyens licites et en toute conformité avec le droit international maritime», souligne de son côté le ministère grec des Affaires étrangères dans un communiqué.

Ce dernier précise que la Grèce «continuera à sensibiliser ses partenaires et ses alliés au rôle déstabilisateur que joue la Turquie».

Les différends qui opposent l'Égypte à la Grèce d'une part et à la Turquie d'autre part remontent à novembre 2019. À cette époque, le gouvernement turc et le gouvernement d'union nationale libyen ont signé un protocole d'accord qui porte sur la souveraineté des zones maritimes en Méditerranée.

La partie grecque affirme qu’«il convient de rappeler que le protocole d'accord signé en 2019 entre la Turquie et la Libye est illégal, invalide et inexistant. Personne n'a donc le droit de l'invoquer».

Par ailleurs, une délégation turque de haut niveau est arrivée lundi à Tripoli, avec à sa tête Ibrahim Kalin, le conseiller principal du président turc.

Le président de la Chambre des représentants libyenne Aguila Salah Issa a exprimé « le rejet de tout accord, traité ou protocole d'accord conclu par le Premier ministre du Gouvernement d'unité nationale dans la mesure où le mandat de ce dernier expire le 24 décembre 2021 ».

M. Salah Issa a par ailleurs averti que la signature de tout protocole d'accord, traité ou accord émanant du régime de Dbeibah «n'engage pas l'État libyen ni le peuple libyen».

Il a rappelé que la signature des protocoles d'accord doit se faire par l'intermédiaire du chef de l'État, du Parlement ou du gouvernement légitime qui a obtenu la confiance du Parlement, en l'occurrence le gouvernement de Bachagha.

Cette déclaration a été saluée par la Grèce.

De son côté, le gouvernement de Bachagha a assuré qu'il «engagera des consultations immédiates avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux pour riposter de manière appropriée à ces abus».

Il a dénoncé les agissements du gouvernement d'union nationale, qui «compromet la paix et la sécurité en Libye et dans la région».

Le porte-parole du gouvernement d'union nationale, Mohamed Hammouda, a souligné que le protocole d'accord signé par la Libye et la Turquie renforçait la coopération.

En effet, le marasme politique qui, en Libye, entoure la répartition du pouvoir entre les deux gouvernements a contrarié les efforts visant à tenir des élections nationales. Dans ce contexte, on craint que le pays ne replonge dans le conflit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com