Il est parti comme il a vécu : digne et libre. Dans son pays, parmi les siens. Avec la disparition de Lakhdar Bouregâa, emporté par le maudit coronavirus alors qu’il a survécu à l’armée coloniale et aux abus et à l’injustice qui lui ont été infligés depuis l’indépendance jusqu’à un passé récent, l’Algérie perd, sans aucun doute, un patriote au grand mérite et un symbole de fidélité et de loyauté, des valeurs pour lesquelles, il n'a pas cessé de se sacrifier sa vie durant.
Celui qui est né « le 1er Novembre 1954, sous un chêne, au maquis » — alors qu’il est venu au monde vingt et un ans plus tôt —, comme il se définissait, histoire de situer cette période comme l’acte fondateur d’un pays et d’un peuple appelés à être et à vivre libres, n’a jamais troqué ses principes et ses idéaux.
Au confort que pouvait lui procurer son passé historique, aux tentations auxquelles certains ont fini par succomber, « Ammi Lakhdar », comme l’appelaient les jeunes qui ont fini par l’adopter comme un père spirituel, ce brave paysan de l’Ouarsenis, a choisi le chemin le plus difficile, le plus dur, mais celui qu’empruntent souvent les personnes dignes qui veulent écrire l’Histoire : le chemin de la justice, des libertés et de l’émancipation de son peuple.
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