Zelensky discrédite les référendums russes, remercie le prince héritier pour l'échange de prisonniers

Zelensky s'adresse à l'animatrice de Frankly Speaking, Katie Jensen, dans une interview exclusive réalisée par visioconférence sur Zoom depuis Kiev (Capture d'écran/Photo AN).
Zelensky s'adresse à l'animatrice de Frankly Speaking, Katie Jensen, dans une interview exclusive réalisée par visioconférence sur Zoom depuis Kiev (Capture d'écran/Photo AN).
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Publié le Mardi 04 octobre 2022

Zelensky discrédite les référendums russes, remercie le prince héritier pour l'échange de prisonniers

  • Les menaces nucléaires du leader tchétchène Ramzan Kadyrov «ne doivent pas être prises au sérieux», déclare le président ukrainien
  • Les pays et entreprises arabes sont invités à investir et à contribuer à la reconstruction des villes et secteurs ukrainiens

RIYAD: Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifié les référendums et les accords du président russe Vladimir Poutine reconnaissant officiellement l'annexion de territoires dans l'est de l'Ukraine de «coup de communication sanglant sur fond de victimes humaines».

«Je ne suis pas sûr du type de référendums qu'ils ont eu. Nous n'avons pas de tels référendums en Ukraine. Nous n'avons même pas de loi à cet effet», a déclaré Zelensky à l'animatrice de Frankly Speaking, Katie Jensen, lors d'une interview exclusive par visioconférence sur Zoom depuis Kiev.

Les référendums organisés à Luhansk, Donetsk, Zaporizhzhia et Kherson ont vu une majorité écrasante voter en faveur de l'adhésion à la Fédération russe, dans un processus qui, selon de nombreux observateurs internationaux, a été truqué.

Zelensky a également réfuté les récentes déclarations de Poutine concernant des victoires majeures sur le champ de bataille. La semaine dernière encore, les forces ukrainiennes ont repris la ville orientale stratégique de Lyman, située dans l'une des quatre régions annexées par la Russie, ce qui a incité Moscou à annoncer le «retrait» de ses troupes vers des «lignes plus favorables».

«Ce qu'ils déclarent est clairement différent de ce qu'ils peuvent faire. Ils ont dit qu'ils occuperont notre territoire, notre nation. Mais en huit mois de guerre, je peux vous dire que nous avons regagné une autre ville, la ville de Lyman dans l'Oblast de Donetsk, exactement celle que la Russie a déclarée comme entièrement occupée il y a quelques jours», a affirmé Zelensky.

«Je peux assurer la Russie et le peuple russe que, contrairement à la Russie, nous ne sommes pas intéressés par les territoires russes. Nous sommes intéressés par notre territoire, par nos frontières fondées sur la reconnaissance internationale de 1991.»

La guerre en Ukraine a ébranlé la région et l'ordre géopolitique et économique mondial en raison des perturbations dans le commerce de l'énergie, de la hausse du coût du pétrole et du gaz et de la reconfiguration des chaînes d'approvisionnement.

Plus de six millions d'Ukrainiens ont fui vers les pays voisins. Les tensions diplomatiques se sont accrues, les pays étant contraints de choisir leur camp. La sécurité alimentaire mondiale suscite également des inquiétudes croissantes.

La nouvelle de l'annexion par Poutine de quatre régions ukrainiennes a inquiété une fois de plus les dirigeants du monde entier, car la guerre ne semble pas toucher à sa fin.

Pour Zelensky, trois éléments contribueront à la victoire ultime de l'Ukraine.

«Je pense que c'est une grande victoire pour n'importe quelle nation dans le monde lorsque son peuple est uni et que les gens sont capables de laisser de côté certaines petites querelles et divergences historiques. C'est très important», a-t-il déclaré.

«Une autre étape importante est que nous avançons contre la deuxième plus grande armée du monde, et nous sommes capables de montrer que la vraie force est dans l'unité, pas dans les armements.»

«La troisième victoire est que nous avons été capables d'unir l'Europe et le monde entier. Vous savez, avant, c'était plutôt chacun pour soi. Maintenant, nous voyons cette unification et nous voyons qu'il y aura beaucoup plus de défis également sur le plan international, et il y en aura davantage.»

Malgré la note d'optimisme de Zelensky, Moscou a juré de ne jamais abandonner ses zones nouvellement annexées et de les défendre avec tous les moyens disponibles. Ramzan Kadyrov, chef de la République tchétchène, est même allé jusqu'à suggérer l'utilisation d'armes nucléaires de faible puissance en Ukraine.

Zelensky a rejeté ces menaces, qualifiant Kadyrov de «terroriste qui n'a même pas été élu par son propre peuple».

«Ce n'est pas sérieux. Allons donc. Dans le monde moderne, comment quelqu'un peut-il menacer autrui avec des armes nucléaires ? Oui, nous avons beaucoup de terroristes dans le monde. Nous avons des tueurs, mais je ne peux pas condescendre à parler à un terroriste comme ça», a-t-il lancé.

Depuis les annexions, Zelensky a signé une requête demandant l'accélération du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Toutefois, de nombreux sceptiques considèrent qu'il s'agit d'une demande futile, d'autant plus que la réponse de Washington n'a pas signalé d'action immédiate.

Samedi, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que les États-Unis estimaient que la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN «devrait être examinée à un autre moment».

«À l'heure actuelle, nous pensons que la meilleure façon pour nous de soutenir l'Ukraine est de lui apporter un soutien pratique, sur le terrain, et que le processus à Bruxelles devrait être repris à un autre moment», a estimé Sullivan.

Malgré cela, Zelensky a déclaré que les pays devraient «faire attention aux faits, pas seulement aux mots».

Le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion avec l'envoyé spécial du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, Rustem Umerov, en septembre (Photo, SPA).

«Nous avons obtenu des déclarations de 10 alliés, membres de l'OTAN, avec un soutien total à l'Ukraine», a-t-il déclaré. Le pays devrait rejoindre l'OTAN «dès que possible».

«Je préférerais dire non pas quand, en termes de temps, mais en termes de géographie. Je pense que cela pourrait arriver quand nous serons debout à nos frontières.» 

Dans le même temps, l'acteur ukrainien devenu chef de guerre a également répété son rejet de l'offre de négociation de Poutine, réitérant fermement qu'il ne négociera qu'avec un autre président.

«Nous les avons prévenus, si vous voulez lancer ces faux référendums, il n'y aura pas d'autres discussions avec le président de la Fédération russe, car si le président russe ne peut pas respecter la loi, le droit international, la constitution, et d'ailleurs, pas seulement notre constitution, mais celle de son propre pays, il ne devrait pas violer notre intégrité territoriale si cela se produit», a déclaré Zelensky.

«Suis-je en mesure de lui parler ? Ce n'est pas un président.»

Cependant, il semble qu'il y ait de la place pour une médiation et des initiatives qui pourraient aider à résoudre différentes questions urgentes telles que les échanges de prisonniers et la libération des céréales de la mer Noire des ports du sud de l'Ukraine. 

Le mois dernier encore, l'Arabie saoudite a négocié un échange de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine, jouant ainsi un rôle diplomatique important entre les nations en guerre.

Le mois dernier, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a tenu des séances de médiation fructueuses pour libérer de Russie dix prisonniers de différents pays (Photo, SPA).

«Je voudrais remercier l'Arabie saoudite pour cet effort», a déclaré Zelensky. «Compte tenu des liens que le prince héritier entretient avec la Russie, il y avait probablement, vous savez, de bonnes chances de succès, et je lui suis très reconnaissant pour ce remarquable résultat.»

L'accord a permis le retour de près de 300 personnes, dont 10 étrangers, dans leur pays d'origine, la première des très rares avancées depuis le début de la guerre.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré à cette occasion que l'initiative était fondée sur le soutien du prince héritier Mohammed ben Salmane, et dans le prolongement de ses efforts pour adopter des initiatives humanitaires envers la crise russo-ukrainienne.

«Nous sommes ouverts à toutes les propositions lorsqu'il s'agit des résultats à atteindre, des résultats de ces efforts», a déclaré Zelensky.

Alors que l'Arabie saoudite tente de jouer les médiateurs, l'Iran est accusé d'avoir menti à de hauts responsables ukrainiens et d'avoir vendu des drones à la Russie.

Les forces ukrainiennes ont abattu des drones kamikazes iraniens vendus à la Russie dans le but de cibler des civils, ce qui a conduit Zelensky à renvoyer des diplomates iraniens du pays.

«Il est triste que nous devions reconnaître que le gouvernement iranien ment, tout comme le gouvernement de la Fédération russe, car nous avons eu des contacts avec les dirigeants iraniens au plus haut niveau. Nous avons parlé à l'ambassade, nous avons fait appeler les ambassadeurs au ministère des Affaires étrangères, et on nous a assuré que rien n'avait été vendu à la Russie, que ce n'était pas leurs drones, rien de ce genre», a-t-il signalé.

Au cours de son interview, Zelensky a réfuté les récentes déclarations de Poutine concernant des victoires majeures sur le champ de bataille (Photo AN/Screenshot)

«Nous avons un certain nombre de ces drones iraniens abattus, et ceux-ci ont été vendus à la Russie pour tuer notre peuple, et – vous avez raison – ils sont utilisés contre des infrastructures civiles et des civils, des civils pacifiques. À cause de cela, nous avons renvoyé des diplomates iraniens du pays. Nous n'avons rien à discuter avec eux.»

Alors que la guerre fait rage, Zelensky se tourne également vers l'avenir et insiste sur le fait qu'il existe de grandes opportunités pour les nations arabes d'investir dans la reconstruction de l'Ukraine.

«Nous aimerions vraiment voir des entreprises et des pays arabes être présents, travailler dans notre pays. Nous sommes prêts à offrir des conditions merveilleuses pour les entreprises, au niveau fiscal, etc. Et il y a aussi un objectif ambitieux pour chaque pays qui souhaite venir en Ukraine avec une idée de récupération.»

«Il y aura une possibilité pour les entreprises privées, pour les pays arabes aussi, car il s'agit de reconstruire – de récupérer l'ensemble de l'État, de la nation.»

Cependant, une récente étude d'Arab News/YouGov réalisée en mai a montré qu'une majorité (66 %) d'Arabes se sentait indifférente au conflit russo-ukrainien. En outre, une majorité de personnes interrogées dans le monde arabe ont estimé que la responsabilité de la guerre n'incombait pas à la Russie, mais au président américain Joe Biden et à l'OTAN, qui n'a pas autorisé l'Ukraine à adhérer il y a des années – une conclusion que Zelensky a contestée.

«En vérité, cette guerre a été déclenchée par la Russie, et la Russie est la seule à blâmer. Que pouvait faire l'Occident uni pour l'éviter ? Peut-être qu'ils pouvaient faire davantage, mais accuser les États-Unis que la guerre est à cause d'eux, ce n'est pas juste, ce n'est pas vrai. Seule la Russie est coupable de cela», a-t-il déclaré.

Dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), du Levant et d'Afrique du Nord, bien que l'OTAN soit plus souvent perçue comme la partie responsable du conflit, la répartition des responsabilités est plus équilibrée. Les habitants des pays du Golfe, par exemple, accusent l'OTAN (23 %) à peine plus que la Russie (19 %).

Bien qu'ils aient choisi de condamner l'agression russe lors d'un vote de l'ONU en mars dernier, les principaux pays arabes, tels que l'Arabie saoudite, l'Égypte et les Émirats arabes unis, sont restés largement neutres et ont exprimé le souhait de servir de médiateur entre Moscou et Kiev.

 

Clause de non-responsabilité d'Arab News

* Il est important de noter que depuis le début de cette guerre, Arab News a contacté à de nombreuses reprises divers responsables russes pour obtenir des commentaires. Plus récemment, le journal a également contacté la porte-parole officielle du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, afin qu'elle participe à l'émission Frankly Speaking.

À ce jour, toutes nos demandes d'interview sont restées lettre morte. Cependant, Arab News souhaite réitérer que, dans le respect de notre devoir professionnel, l'invitation de Mme Zakharova à participer à Frankly Speaking reste ouverte, et l'émission se réjouit de l'accueillir sur son plateau dès qu'elle y consent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.