La prise par l'armée ukrainienne de Lyman pose un problème aux forces d'occupation russes

Des soldats ukrainiens patrouillent à la gare récemment reprise de Kupiansk Vuzlovyi, dans la région de Kharkiv (Photo, AFP).
Des soldats ukrainiens patrouillent à la gare récemment reprise de Kupiansk Vuzlovyi, dans la région de Kharkiv (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 03 octobre 2022

La prise par l'armée ukrainienne de Lyman pose un problème aux forces d'occupation russes

  • La contre-offensive ukrainienne a permis à Kiev de reprendre de larges pans de territoires dans la région, forçant les Russes au repli
  • L'armée russe a dû se replier en hâte en direction de Svatové, à mi-chemin vers les villes importantes de Severodonetsk et Lyssytchansk

KIEV: La capture dimanche par l'armée ukrainienne de la ville de Lyman, un important nœud ferroviaire dans la région de Donetsk (est) annexée par Moscou, pose un grave problème aux forces russes, sur la défensive et obligées d'établir une nouvelle ligne de front.

Dans l'est de la région de Kharkiv (nord-est), le réseau ferroviaire converge à un endroit vers la gare de Koupiansk Vouzloviï, pour ensuite descendre au sud vers Svatové, dans la région de Lougansk, annexée par la Russie.

Pendant les six mois d'occupation russe, les trains ont acheminé par ces rails des approvisionnements aux troupes de Moscou stationnées plus au sud, faisant de cette gare un carrefour logistique vital pour les opérations militaires russes.

Mais la donne a changé ces derniers jours. La contre-offensive ukrainienne a permis à Kiev de reprendre de larges pans de territoires dans la région, forçant les Russes au repli.

La gare de Koupiansk Vouzloviï, quoique fortement endommagée, est désormais entre les mains de l'armée ukrainienne.

"Ce site a toujours été un important point stratégique. C'est un carrefour pour le fret et pour les trains", explique "Rosomakha", un soldat ukrainien dont le nom de guerre se traduit par "glouton".

Derrière lui, les fenêtres de la gare ont explosé et le hall est désert.

Au moment de la visite de l'unité de "Rosomakha" dans la gare dimanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky annonçait officiellement la prise de Lyman, sur le front, dans la région de Donetsk, annexée par Moscou vendredi.

La ville est "totalement débarrassée" de l'armée russe, a-t-il salué dans une vidéo, marquant une victoire importante pour Kiev, deux jours après que Moscou a formalisé l'annexion de territoires ukrainiens que son armée contrôle totalement ou en partie.

«En panique»
Koupiansk Vouzloviï se situe à 90 km au nord de Lyman, le long de la rivière Oskil, à quelques encablures de Koupiansk, ville reprise par les Ukrainiens la semaine dernière.

L'armée russe a dû se replier en hâte en direction de Svatové, à mi-chemin vers les villes importantes de Severodonetsk et Lyssytchansk, qu'elle avait eu tant de mal à prendre aux Ukrainiens avant l'été.

Pas de quoi pour autant préoccuper "Rosomakha" et ses frères d'armes, décidés à poursuivre leur marche en avant pour libérer les territoires occupés.

"Ils se sont enfuis en panique et ils avaient déjà redéployé leurs troupes dans d'autres endroits au milieu de l'été", raconte le soldat, qui ajoute que la capture de plusieurs prisonniers russes permet à l'armée ukrainienne de connaître les plans de Moscou sur le terrain.

Selon lui, l'armée russe a déjà été renforcée par des réservistes, appelés par centaines de milliers à la hâte il y a moins de dix jours par le président russe Vladimir Poutine, pour endiguer la dynamique de Kiev.

Le soldat se veut confiant et rappelle que "selon la loi ukrainienne, ces territoires font partie de l'Ukraine", dit-il au sujet des régions annexées par Moscou, des rattachements largement condamnés par Kiev et ses alliés occidentaux.

"C'est notre terre", ajoute-t-il, debout à quelques mètres d'un large cratère, trace  d'un bombardement de l'armée russe lors de son retrait.

"Je suis originaire de la région de Lougansk", encore largement sous contrôle russe, dit-il. "C'est pour ça que je ne m'arrêterai pas avant que le dernier Russe quitte ces terres".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.