DJEDDAH: Le café a toujours fait partie intégrante de la société saoudienne ; aucune rencontre n'est complète sans un dallah, une cafetière traditionnelle, posée sur la table, prête à remplir les tasses des invités.
Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de Saoudiens, surtout les jeunes, s’aventurent hors de chez eux pour savourer une tasse de café. La culture du café est en plein essor dans le Royaume, et les gens se tournent vers les cafés pour tout, qu'il s'agisse d'une réunion entre amis ou d'une séance de travail tranquille.
Mirah Mohammed, rédactrice basée en Arabie saoudite, se rend souvent dans un café voisin pour travailler. Or, elle affirme que dans son enfance, les cafés étaient loin d'être communs.
«Au début, les gens s'y rendaient pour es rencontres, mais ensuite les amis ont commencé à faire des projets pour y étudier en groupe. Maintenant, tous mes amis et même ma famille fréquentent les cafés», explique-t-elle.
Plus qu'une boisson, le café amorce idéalement une conversation. Il n'est donc pas surprenant que la culture des cafés soit née à La Mecque, selon Mohammed Bakhrieba, copropriétaire du café Noug, où les gens se réunissent pour se voir et discuter de sujets religieux.
«La culture des cafés était initialement enracinée dans l'islam. C'était toujours le lieu où le tissu social se renforçait», souligne-t-il.
La culture des cafés a évolué, tout comme la production et la présentation du café, donnant naissance au «café de spécialité».
EN BREF
- L'objectif de l'Arabie saoudite est d'atteindre 1 million de cafés dans le Royaume d'ici 2030.
- Dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume, il y aura un café pour 1 000 personnes.
Plus qu'une boisson, le café amorce idéalement une conversation. Il n'est donc pas surprenant que la culture des cafés soit née à La Mecque, selon Mohammed Bakhrieba, copropriétaire du café Noug, où les gens se réunissent pour se voir et discuter de sujets religieux.
«La culture des cafés était initialement enracinée dans l'islam. C'était toujours le lieu où le tissu social se renforçait», souligne-t-il.
La culture des cafés a évolué, tout comme la production et la présentation du café, donnant naissance au «café de spécialité».
Pour Bakhrieba, il s'agit d'un «mouvement qui prend soin du café à chaque étape, de la plantation à la torréfaction et à la distribution».
Il affirme que le café est «une question de détails». Être propriétaire d’un café n'est pas une mince affaire. «Il ne s'agit pas seulement de fournir la boisson mais aussi l'expérience, et c’est ce qui me passionne. J'aime combiner le tout sous l'égide de la culture.»
Mariam Hakami, une barista de 22 ans chez Noug, attribue la popularité des cafés à la jeunesse. «Si vous remarquez, c'est surtout la jeunesse qui entoure cette culture, du personnel aux clients», signale-t-elle.
Sa décision de devenir barista a été motivée par le dicton «Fais ce que tu aimes».
«Le café est quelque chose que j'aime, et je verse de l'amour dans chaque tasse», explique-t-elle.
Il en va ainsi pour la plupart des jeunes adultes du Royaume et du monde entier. «Ce sont des personnes qui ont les mêmes idées et les mêmes objectifs. Je pense donc que c'est aux jeunes que revient le mérite d'avoir popularisé les cafés dans le pays», soutient Hakami.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com