Baraa: «Le luxe dans la simplicité ultime»

La marque tunisienne Baraa est une ode à la Méditerranée (Photo, fournie).
La marque tunisienne Baraa est une ode à la Méditerranée (Photo, fournie).
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Publié le Dimanche 25 septembre 2022

Baraa: «Le luxe dans la simplicité ultime»

  • Baraa est à l'image de la manière de vivre de sa créatrice
  • La marque se veut profondément contemporaine

PARIS: La marque tunisienne Baraa est une ode à la Méditerranée. Sa créatrice, Baraa ben Boubaker Gouillou, vit et travaille entre les deux rives de la Grande Bleue. Elle a su en faire le temple de l'art de vivre à la méditerranéenne.

L'univers magique et contemporain du tissage

Cette ode se traduit par la magie du tissage et par le talent du savoir-faire tunisien. La marque Baraa, fondée il y a plus de dix ans, réalise elle-même ses tissages dans la région de Kairouan par le biais d'artisanes talentueuses et dévouées, redonnant ainsi, grâce à des lignes modernes, une nouvelle dimension au haïk, ce célèbre vêtement typiquement tunisien.

La particularité de Baraa est de travailler le lin, alors que, traditionnellement, le tissage s’effectuait avec la laine. S'inscrivant dans la démarche du slow fashion, les pièces sont limitées et sont conçues à partir de matières tunisiennes exclusivement naturelles. «J'avais envie de présenter ce côté magique au monde. Je suis très contente d'avoir réussie», confie Baraa Ben Boubaker Gouillou. Les vêtements de la marque ont été exposés dans des boutiques de créateurs réputés comme Tomorrowland à Tokyo ou ABC New York.

La particularité de Baraa est de travailler le lin, alors que, traditionnellement, le tissage s’effectuait avec la laine (Photo, fournie).
La particularité de Baraa est de travailler le lin, alors que, traditionnellement, le tissage s’effectuait avec la laine (Photo, fournie).

Cet aspect magique, sublimé par de belles matières, se veut résolument contemporain. Baraa ben Boubaker Gouillou a su opérer un changement de paradigme. «Les vêtements traditionnels sont très difficiles à porter tous les jours. J'ai eu l'idée de les faire évoluer et de leur donner un côté méditerranéen, caméléon et très contemporain. J'adore ce côté pratique et chic à la fois. C'est à l'image de ma manière de vivre. Je ne suis pas dans le folklore, je suis plutôt minimaliste.»

Luxe, simplicité et créativité

Pour reprendre la merveilleuse formule de Lamia Boukhris, consultante émérite en communication et collaboratrice de Baraa ben Boubaker Gouillou depuis quelques mois, la marque Baraa représente «le luxe dans la simplicité ultime». La collaboration entre ces deux femmes – l'une habite à Nice et l'autre à Tunis – qui partagent la même vision d'une mode engagée porte déjà ses fruits. La marque affirme encore davantage son identité, notamment en termes de visibilité, grâce au compte Instagram @baraa.gara.

Baraa ben Boubaker Gouillou n'est pas uniquement une créatrice de mode. La galerie Musk and Amber, à Tunis, l'a en effet présentée comme une artiste lors de l'exposition remarquée On tisse pour vous. Elle y a pu présenter l'art du tissage et collaborer avec des peintres. Sa démarche artistique et créative n'est en rien figée et elle n’hésite pas à s’ouvrir à de nouveaux horizons, comme celui du développement du prêt-à-porter masculin..

Baraa ben Boubaker Gouillou a eu à cœur que le développement de la marque n'empiète pas sur sa vie familiale (Photo, fournie).

Baraa ben Boubaker Gouillou a eu à cœur que le développement de la marque n'empiète pas sur sa vie familiale. «Le plus important pour moi a été l'éducation de mon fils et le fait d'avoir été là lorsqu'il avait besoin de moi. Maintenant, je peux m'occuper à 100% de la marque. J'ai surtout envie d'essayer de mélanger ce côté méditerranéen avec d'autres cultures qui sont attachées à l'éthique, ce que je ne parvenais pas à faire auparavant.»

Baraa ben Boubaker Gouillou a eu à cœur que le développement de la marque n'empiète pas sur sa vie familiale (Photo, fournie).
Baraa ben Boubaker Gouillou a eu à cœur que le développement de la marque n'empiète pas sur sa vie familiale (Photo, fournie).

L'objectif est désormais d'exporter la magie de Baraa en dehors des frontières de la Méditerranée. Une odyssée de la mode engagée qui arrivera à coup sûr à bon port.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).