La diversité des sols en Arabie saoudite, un terreau fertile pour de nombreuses cultures

Avec deux millions de kilomètres carrés de terres, le Royaume abrite des plantations diverses. (Photo fournie).
Avec deux millions de kilomètres carrés de terres, le Royaume abrite des plantations diverses. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 22 septembre 2022

La diversité des sols en Arabie saoudite, un terreau fertile pour de nombreuses cultures

  • L’Arabie saoudite exporte plus de 300 variétés de dattes dans le cadre d’une industrie qui vaut 7,5 milliards de riyals saoudiens (plus de deux milliards d’euros)
  • L’air humide et le sol fertile de Jazan, d’Al-Baha et d’Abha sont les conditions idéales pour la culture du café

DJEDDAH: Les paysages naturels de l’Arabie saoudite sont considérés comme les plus diversifiés à l’échelle mondiale. Avec deux millions de kilomètres carrés de terres, le Royaume abrite des plantations telles que des palmiers, des fruits, des olives, du café, du riz et des lentilles, entre autres.

Les palmiers, synonymes de croissance, de vitalité et de prospérité

Bien que le changement climatique constitue une menace pour l’agriculture à travers le monde, le climat variable dans différentes régions du Royaume le rend idéal pour la plantation des palmiers.

Les palmiers symbolisent l’Histoire, le patrimoine, la générosité et l’hospitalité de la nation saoudienne et de sa culture. Ils sont également une ressource naturelle pour l’un des fruits anciens les plus populaires au monde: les dattes.

dattes
Les 33 millions de palmiers du Royaume représentent 27 % de l’ensemble des palmiers à l’échelle mondiale. (Photo fournie).

Selon le Conseil international des dattes, il y a 200 millions de palmiers dans le monde, produisant 9,5 millions de tonnes de dattes par an dans quarante pays.

Le Centre national saoudien pour les palmes et les dattes a récemment annoncé que, selon le Centre du commerce international, le Royaume se classait, en 2021, au premier rang international parmi 113 pays en matière d’exportations de dattes, avec une valeur de 1,2 milliard de riyals saoudiens (323,4 millions de dollars; 1 dollar = 1,01 euro).

Les 33 millions de palmiers du Royaume représentent 27 % de l’ensemble des palmiers à l’échelle mondiale, avec 1,54 million de tonnes de dattes produites annuellement à travers treize régions réparties sur 123 000 exploitations agricoles.

«Cet exploit remarquable et le niveau élevé d’excellence que le Royaume a atteint dans l’exportation de dattes sont dus aux efforts déployés au fil des ans par le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture», déclare Bachar al-Koraie, PDG de la société de dattes Zadna, dans un entretien accordé à Arab News.

Le ministère a également soutenu la marque saoudienne de dattes en améliorant la qualité de la production dans les fermes, en suivant les meilleures pratiques agricoles et en adoptant des normes de qualité pour les dattes exportables dans les usines et les stations de conditionnement.

L’Arabie saoudite exporte plus de 300 variétés de dattes vers différents pays, dont les États-Unis, l’Europe, l’Asie de l’Est, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena) et les États du Golfe.

M. Al-Koraie affirme que les variétés de dattes les plus célèbres au sein du Royaume sont la majdool, la khudari, la khlas, la sukkari, la shishi, la safawi, la sufri, la sagee, l’ajwa, la barhi et l’anbara.

La valeur du secteur des palmes et des dattes en Arabie saoudite s’élève à près de 7,5 milliards de riyals saoudiens, soit 12% de la production agricole totale et 0,4 % du produit brut total non pétrolier.

Les trois régions administratives les plus importantes pour la production de dattes dans le Royaume sont situées au centre, à l’est et à l’ouest du pays. Il s’agit de Qassim, d’Al-Ahsa – connue sous le nom de «Mère des palmiers» – et de Médine.

Les dattes de la province de Qassim sont exportées vers plus de 74 pays à travers le monde. La région produit plus de 300 000 tonnes de dattes par an.

«La Vision 2030 du Royaume a accordé une grande attention au secteur des palmiers et des dattes à travers son développement et sa durabilité. L’initiative a également permis de mettre en œuvre des programmes pour développer le secteur. Le taux global du produit intérieur brut (PIB) du pays a augmenté», soutient Bachar al-Koraie.

Jouf abrite plus de 984 000 palmiers et la région produit plus de 70 000 tonnes de dattes de différentes variétés chaque année.

Les arbres produisent un type spécial de datte, connu sous le nom de «Helwat al-Jouf».

Ce gros fruit noir et très sucré conserve sa qualité et peut être conservé jusqu’à cinq ans. Il est généralement servi en hiver et utilisé dans une variété de desserts arabes traditionnels.

Le secteur des palmes et des dattes du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture dispose désormais d’un soutien à l’échelle internationale. Le Royaume a réussi à enregistrer les dattes comme «fruit inhabituel» auprès de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La FAO a également approuvé la proposition de l’Arabie saoudite de qualifier 2027 comme «Année internationale des dattes».

La banque de matériel génétique de palmes et de dattes de Mewa figure dans le livre Guinness des records, étant donné qu’elle abrite le plus grand nombre de variétés de palmiers, avec 127 types nationaux.

Pour soutenir les producteurs de palmes saoudiens et les aider à développer leurs activités agricoles, le Centre national saoudien pour les palmes et les dattes a créé une nouvelle plate-forme électronique, Mozare3, début août.

La plate-forme vise à être le premier et le principal soutien au développement et à l’augmentation de la production des agriculteurs, tout en contribuant à la durabilité du secteur de la palme et des dattes.

Les grains de café, l’or vert du Royaume

Le café et les dattes sont deux produits emblématiques et une célèbre combinaison saoudienne. Le café est ancré dans les valeurs saoudiennes d’hospitalité, de musique et de poésie au point d’occuper une place centrale au sein du patrimoine folklorique saoudien.

L’Arabie saoudite occupe le 50e rang mondial en termes de quantité de production de grains de café.

Almohanad al-Marwai, cofondateur et PDG de l’Arabian Coffee Institute, déclare à Arab News que les variétés de grains de café dans le Royaume restent à déterminer.

«Le principal type est l’arabica. Cependant, les principales variétés font encore l’objet d’études A.D.N. pour déterminer ce que le Royaume produit.»

Les plantations de café se trouvent principalement à Jazan, tandis qu’il existe plusieurs plantations de café à Al-Baha et Abha.

L’environnement humide et frais des zones montagneuses, ainsi que le sol fertile, est idéal pour la culture du café, qui dépend entièrement de l’eau de pluie saisonnière.

Ce qui distingue Jazan, ce sont les caractéristiques agricoles de ses hauts plateaux qui disposent de terrasses pour la culture du café.

Avec douze ans d’expérience dans l’industrie du café, M. Al-Marwai est également un formateur agréé de la Specialty Coffee Association.

«Jazan est le seul endroit au monde qui utilise actuellement cette méthode de plantation de café, ce qui joue un rôle majeur dans les notes et la saveur du café», souligne Almohanad al-Marwai.

La variété de café la plus populaire de Jazan, le khawlani, est connue sous le nom d’«or vert» et d’«arbre choyé». Elle est nichée au plus profond des forêts, sur des terres fertiles.

«Les notes aromatiques du khawlani sont généralement plus proches des fruits secs, des raisins secs, des dattes, des notes épicées, de la cardamome, de la cannelle et du chocolat noir», indique M. Al-Marwai.

«Le Royaume produit actuellement quelque 300 tonnes par saison. Cependant, il devrait atteindre 3 000 tonnes au cours des trois prochaines années, étant donné que le gouvernement prend des mesures sérieuses pour garantir la qualité et la durabilité de la production de café afin qu’elle soit autosuffisante», ajoute-t-il.

«Je constate qu’Al-Baha et Abha ont un énorme potentiel en matière de plantation de café, car les deux régions ont récemment produit une récolte de café remarquable.»

Pendant des siècles, cette boisson a été au cœur de la culture et des traditions profondément enracinées de l’Arabie saoudite. Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, a annoncé plus tôt cette année que 2022 serait «l’année du café saoudien».

Selon des statistiques récentes, la production nationale de café arabe à Jazan, Al-Baha et Asir a atteint 1 810 tonnes par an, provenant de 2 535 fermes et de 398 000 caféiers.

Les cultures de mangues prospèrent dans les régions du sud et de l’ouest du Royaume

Jazan est également célèbre pour ses manguiers. En 2018, la région a obtenu une indication géographique – un nom de produit ou un signe qui correspondent à une situation géographique ou à une origine spécifique – pour les mangues.

Le succès de la culture de la mangue dans la région est dû à son sol fertile et à ses eaux souterraines abondantes, qui font de cet arbre tropical l’un des fruits distinctifs de la région.

Grâce au programme de développement rural agricole durable initié par Mewa, la région de Jazan a fait des progrès considérables dans le développement de la culture de la mangue et l’expansion de la production.

Le programme vise à optimiser le secteur agricole rural et à élever le niveau de vie des familles rurales. Il vise également à accroître l’efficacité de la production, à améliorer le mode de vie et à assurer la sécurité alimentaire, notamment en soutenant la culture de la mangue.

Avec plus de 60 variétés de mangues, la production dans la région de Jazan a fait un bond en avant en termes de quantité de récolte annuelle, qui est passée de 18 000 tonnes en 2005 à plus de 65 000 tonnes en 2022, avec 19 109 exploitations et plus de 1 million de manguiers.

La réussite de la culture de la mangue dans la région a commencé en 1981, lorsque le Centre de recherche agricole, en coopération avec la FAO, a introduit à Jazan des variétés de mangue de haute qualité provenant de divers pays.

Jalan, toumi, kait, balamar, zebda, sensation et sandari sont des variétés populaires, ainsi que des types hybrides issus de pays comme l’Inde, le Pakistan, l’Égypte, le Kenya, le Soudan, l’Australie et les États-Unis.

Dans l’ouest du Royaume, la ville côtière d’Umluj abrite également 24 000 arbres qui produisent chaque année 10 000 tonnes de mangues de la meilleure qualité disponible au Royaume.

Le premier festival de la mangue de la région a été créé en 2021 sous le slogan «La mangue Umluj en vaut vraiment la peine».

Marwan al-Juhani, propriétaire de la ferme Muhammadiah à Umluj, déclare à Arab News que l’arrosage est crucial pour une récolte de mangues réussie.

«Pour obtenir une bonne récolte de mangues ici à Umluj, nous avons besoin d’un système d’arrosage développé», précise-t-il.

M. Al-Juhani déclare que chaque manguier doit être âgé de quatre ans au moins avant de produire des fruits et, plus il vieillit, plus la récolte sera importante.

Sa ferme compte 400 manguiers. Elle représente une destination populaire pour les visiteurs et les touristes, qui aiment se promener entre les arbres, cueillir des mangues et les manger sur place.

Les olives chéries du Royaume à la frontière nord

Avec son sol fertile et son climat tempéré, la région du nord de Jouf est devenue le plus grand producteur d’huile d’olive d’Arabie saoudite et elle abrite de vastes vergers contenant des millions d’arbres.

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Les oliviers les plus réputés de Jouf sont ceux qui sont compatibles avec les styles de récolte automatisés, comme l’arbequina, l’arbosana, le koroneiki et l’oliana. (Photo fournie).

Jouf possède également la plus grande ferme oléicole au monde, qui produit chaque année 10 000 tonnes de la meilleure huile d’olive.

L’utilisation de méthodes de plantation intensives fait la particularité des oliviers de Jouf, avec 1 600 arbres plantés sur une superficie d’un hectare. La région abrite plus de 18 millions d’oliviers.

Nasser al-Hamad, propriétaire de la Million Tree Farm, déclare à Arab News: «J’ai mis en place un système d’oliveraies à haute densité dans ma ferme, un modèle plus économique et productif qui a également fourni des récoltes et des saveurs de haute qualité, en plus de générer des économies d’eau.»

Les oliviers les plus réputés de Jouf sont ceux qui sont compatibles avec les styles de récolte automatisés, comme l’arbequina, l’arbosana, le koroneiki et l’oliana.

Selon M. Al-Hamad, 10 kg d’olives permettent de produire 1 L d’huile d’olive de haute qualité.

De nombreux vergers ont des systèmes de pompe d’irrigation automatisés qui ne nécessitent qu’un seul travailleur.

La ville de Sakaka organise un festival annuel de l’olive – l’un des plus importants du Royaume – pour soutenir les agriculteurs locaux, les cultures d’olives et la production d’huile d’olive.

Un climat diversifié conduit à des cultures diversifiées

À la lumière de la lutte mondiale contre le changement climatique, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a créé l’Initiative verte saoudienne en 2021 avec un investissement qui s’élève à plus de 700 milliards de riyals saoudiens dans la croissance de l’économie verte.

Cette annonce souligne les efforts et les objectifs qui conduiront progressivement le Royaume à s’appuyer sur une énergie propre, protégeant l’environnement et l’améliorant pour les générations futures.

Dans le cadre de cette initiative, 450 millions d’arbres seront plantés et 8 millions d’hectares de terres dégradées seront remis en état d’ici à 2030.

Quatre millions d’arbres ont déjà été plantés pour contribuer à la restauration de la forêt de palétuviers du Royaume.

Quinze milliards de dollars seront investis dans le plan directeur d’AlUla pour créer la plus grande oasis du monde, avec plus de 10 millions de mètres carrés d’espaces verts et ouverts.

L’oasis d’AlUla, située au nord-ouest du Royaume, possède un patrimoine ancien qui ne se limite pas aux inscriptions sur ses montagnes ou à l’érosion de ses rochers; elle abrite une nature unique qui se reflète dans ses oasis vertes et ses riches fermes.

Selon le site Experience AlUla, l’oasis jouera un rôle essentiel dans la prospérité agricole de la région.

L’oasis abrite plus de 200 000 citronniers qui prospèrent dans le désert d’AlUla. Elle est entourée d’un grand nombre de palmiers verts qui maintiennent les citronniers à l’abri du soleil d’été.

Dans un rayon de 20 km autour de l’oasis, 29 variétés d’agrumes sont cultivées, dont des oranges jaffa, baladi, abo surra, torounge, des clémentines, des mandarines, des citrons sucrés, des citrons verts, des pamplemousses, des pomelos, des kumquats et des cédrats.

Mubarak al-Enizi, qui possède 250 arbres fruitiers dans la région, déclare: «Les agrumes d’AlUla se distinguent des variétés d’autres pays par leur qualité et leur goût, et cela s’explique par la fertilité de la terre, l’abondance de l’eau et le climat approprié.»

L’art de cultiver les agrumes à AlUla se transmet de génération en génération. «La connaissance de la culture des agrumes est héritée de nos ancêtres», conclut M. Al-Enizi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La municipalité de Riyad confirme qu'une seule entreprise est responsable des récents cas d'intoxication alimentaire

La municipalité de Riyad a conclu vendredi qu'un seul établissement alimentaire avait été jugé responsable de la vague d'intoxications alimentaires causées par le clostridium botulinum le 25 avril 2024. (Shutterstock/File Photo)
La municipalité de Riyad a conclu vendredi qu'un seul établissement alimentaire avait été jugé responsable de la vague d'intoxications alimentaires causées par le clostridium botulinum le 25 avril 2024. (Shutterstock/File Photo)
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  • Les autorités ont déclaré que la chaîne de restauration rapide pourrait être condamnée à une amende en raison de l'épidémie qui a entraîné l'hospitalisation de dizaines de personnes
  • Le ministère saoudien de la Santé a déclaré que 75 personnes avaient été touchées par l'épidémie, dont une est décédée

RIYAD : La municipalité de Riyad a confirmé vendredi que les résultats d'une enquête préliminaire menée par les autorités sanitaires suggèrent qu'une seule entreprise est responsable de plusieurs cas d'intoxication alimentaire la semaine dernière, causés par la bactérie Clostridium botulinum, qui ont nécessité l'hospitalisation de dizaines de personnes.

Elle a également confirmé que la chaîne pourrait être condamnée à une amende pour cette épidémie, révélée le 25 avril, et que toutes ses succursales et ses installations de transformation des aliments à Riyad et à Al-Kharj restaient fermées.

Le montant de l'amende sera fixé conformément à la législation en vigueur, sur la base d'une enquête complète et en tenant compte de la gravité des effets de l'incident sur les personnes malades, a ajouté la municipalité.

Elle n'a pas précisé combien de temps les succursales et autres installations de l'entreprise resteraient fermées, mais a indiqué que tous les produits alimentaires qu'elles contenaient seraient détruits et que le processus de nettoyage et de désinfection de tous les bâtiments, outils et machines serait supervisé par des fonctionnaires de la municipalité.

« Nous confirmons la sécurité des produits alimentaires pour les restaurants, les cuisines, les cafés et les traiteurs de la région de Riyad, car aucun cas n'a été enregistré en dehors de la source susmentionnée », a déclaré la municipalité.

La déclaration de vendredi n'a pas nommé la société impliquée, mais Arab News a rapporté la semaine dernière qu'un certain nombre de cas d'intoxication alimentaire semblaient liés à la chaîne de restauration rapide Hamburgini.

La municipalité de Riyad a déclaré que les équipes de surveillance sanitaire avaient pris des mesures rapides pour enquêter et surveiller la situation dès qu'elles ont commencé à recevoir des rapports sur les cas d'intoxication alimentaire.

Le 26 avril, Nawaf Al-Fozan, fondateur et PDG de Hamburgini, a partagé une vidéo sur la page Instagram de la chaîne qui confirme son implication dans l'épidémie.

Dans un communiqué distinct publié vendredi, le ministère saoudien de la Santé a également déclaré que tous les cas d'intoxication alimentaire étaient liés à la même source.

Le ministère de la Santé a déclaré que 75 personnes avaient été touchées par l'épidémie, et qu’un décès avait enregistré, et qu'aucun nouveau cas n'avait été signalé au cours des cinq derniers jours.

« Le nombre total de cas recensés s'élève à 75, dont 69 ressortissants saoudiens et 6 non saoudiens », a déclaré le porte-parole du ministère, le Dr Mohammed Al-Abd Al-Aly, dans un communiqué diffusé sur le réseau social X vendredi.

Le communiqué précise que 50 des cas ont été diagnostiqués comme étant causés par la bactérie Clostridium botulinum. Le ministère a expliqué que 43 patients avaient complètement récupéré et étaient sortis de l'hôpital, que 11 étaient actuellement en cours de traitement et que 20 cas étaient étroitement surveillés dans des unités de soins intensifs (USI).

« Le ministère continue de suivre de près les cas hospitalisés et de leur fournir les soins nécessaires, tout en leur souhaitant un prompt rétablissement », indique le communiqué. Il a souligné « l'importance de se fier aux sources officielles pour les instructions et les informations, et de ne pas répandre de rumeurs et de fausses informations ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les événements de la Semaine de l'environnement mettent en lumière le rôle de leader de l'Arabie saoudite

Des experts et des défenseurs participent à une table ronde à l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad. (Photo UNCCD)
Des experts et des défenseurs participent à une table ronde à l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad. (Photo UNCCD)
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  • Riyad accueille une série de discussions sur les défis posés par la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols
  • Les pratiques agricoles non durables, le surpâturage, la déforestation et l'érosion des sols contribuent à la désertification

RIYAD : La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord est connue pour son climat chaud et sec et ses faibles ressources en eau. Les conditions climatiques difficiles sont un facteur contribuant au fléau permanent de la région que sont la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols.

Ces problèmes entraînent des déséquilibres dans les différents écosystèmes, qui nuisent particulièrement au secteur agricole et imposent des difficultés économiques aux populations locales. L'importance croissante de ce problème régional a incité l'Arabie saoudite à organiser des discussions régulières.

Cette semaine, la Semaine de l'environnement a été l'occasion de faire le point sur les défis à relever et les progrès accomplis jusqu'à présent. Les événements organisés pendant la Semaine de l'environnement ont mis en lumière le rôle de chef de file de l'Arabie saoudite en matière de préservation de l'environnement et de développement durable.

Des experts et des défenseurs participent à une table ronde à l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad. (Photo UNCCD)
La désertification, processus par lequel des terres fertiles se transforment en déserts arides, est un défi important auquel sont confrontés les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. (Shutterstock)

Les écologistes ont eu l'occasion d'échanger sur une série de sujets, l'accent étant naturellement mis sur la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols. A cette occasion, Arab News a interviewé Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification à Riyad.

« Il est devenu extrêmement difficile pour l'humanité de faire face à la fréquence des défis », a-t-il déclaré. « L'Arabie saoudite joue évidemment un rôle très important. Il ne s'agit pas d'une petite économie, c'est pourquoi la demande de soutien de la part de l'Arabie saoudite augmente également ».

Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification
Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (fourni)

Thiaw a évoqué certaines des conséquences de la dégradation des sols et de la sécheresse, telles que l'augmentation des migrations irrégulières. « On assistera probablement à une concurrence accrue pour les terres et l'eau, et donc à une augmentation des conflits », a-t-il déclaré.

La sécheresse, un problème majeur dans de nombreux pays du Moyen-Orient, a mis les ressources en eau sous pression, parallèlement à la hausse des températures. Les réserves d'eau de surface et d'eau souterraine diminuent en raison de la baisse des précipitations et de l'augmentation des taux d'évaporation.

Une photo montre le lit asséché de la rivière al-Kalal dans la ville de Badrah, près de la frontière iranienne, le 28 août 2023. La sécheresse en Irak reflète une baisse du niveau des cours d'eau en raison du manque de pluie et de la diminution des flux provenant des pays voisins en amont, l'Iran et la Turquie. (AFP)
Une photo montre le lit asséché de la rivière al-Kalal dans la ville de Badrah, près de la frontière iranienne, le 28 août 2023. La sécheresse en Irak reflète une baisse du niveau des cours d'eau en raison du manque de pluie et de la diminution des flux provenant des pays voisins en amont, l'Iran et la Turquie. (AFP)

En conséquence, les rivières et les lacs s'assèchent et les pénuries d'eau sont devenues un grave problème. De plus, pour de multiples raisons environnementales, dont la sécheresse, la région connaît de fréquentes tempêtes de sable.

« Il y a environ 50 pays qui sont des sources de tempêtes de poussière, mais il y a 150 pays qui sont touchés par ce phénomène. C'est donc devenu un problème mondial », a déclaré Thiaw, en parlant de l'impact des tempêtes de poussière d'un pays sur un autre.

« On peut citer un pays pour mettre en lumière les tempêtes de poussière, mais il s'agit d'un phénomène mondial auquel nous devons tous nous attaquer. Pour ce faire, il faut des traités mondiaux tels que la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, qui compte actuellement 197 parties. Il s'agit donc d'une institution universelle qui organise un sommet, une réunion, tous les deux ans ».

« La prochaine réunion se tiendra ici à Riyad en décembre 2024, où les 197 pays se réuniront au niveau des chefs d'État, des ministres et des experts, des communautés et ONG ainsi que des organisations de la société civile, pour discuter justement de cela, à savoir des conséquences de la dégradation des terres et de la sécheresse sur la vie et les moyens de subsistance des communautés. »

En outre, les experts soulignent que la sécheresse et la désertification s'influencent mutuellement.

La désertification, processus par lequel des terres fertiles se transforment en déserts arides, est un autre défi important auquel sont confrontés les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Les pratiques agricoles non durables, le surpâturage, la déforestation et l'érosion des sols sont autant de facteurs qui contribuent au problème.

Par conséquent, les terres arables disparaissent et la production alimentaire diminue, ce qui aggrave le problème de l'insécurité alimentaire. Selon Thaiaw, la désertification entraîne également le déplacement de communautés, les populations étant forcées de migrer à la recherche de zones plus hospitalières.

À l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad, Elizabeth Mrema, directrice exécutive adjointe du Programme des Nations unies pour l'environnement, a donné son point de vue sur la crise de la désertification à Arab News.

Elizabeth Mrema, directrice exécutive adjointe du Programme des Nations unies pour l'environnement. (Fourni)
Elizabeth Mrema, directrice exécutive adjointe du Programme des Nations unies pour l'environnement. (Fourni)

« En ce qui concerne l'Arabie saoudite, le pays a clairement perçu l'impact de la désertification et en a fait une priorité pour cette année. Je dis « cette année » parce que, lors de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement qui s'est tenue fin février, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une initiative visant à lutter contre la dégradation. Cette initiative a été adoptée, et ce au niveau mondial », a expliqué Mrema.

« En outre, le mois prochain, le 5 juin, ce pays accueillera la Journée mondiale de l'environnement.

Cette journée est célébrée chaque année. Elle est mondiale car elle a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies. Cette année, c'est l'Arabie saoudite qui l'accueille ».

« Cette année, l'Arabie saoudite accueillera la conférence des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Elle se déroulera ici sur le thème « Notre terre, notre avenir », qui met à nouveau l'accent sur la terre.

En outre, la combinaison de la sécheresse et de la désertification dans une même région entraîne une dégradation des terres, ce qui aggrave encore la crise environnementale au Moyen-Orient. L'érosion des sols, la salinisation et l'épuisement des nutriments du sol sont quelques-uns des résultats de la dégradation des sols.

Alors que la productivité agricole diminue dans le monde entier, les agriculteurs sont confrontés à des défis majeurs pour assurer leur subsistance, sans compter que les problèmes environnementaux augmentent la vulnérabilité des écosystèmes, ce qui entraîne également une perte de biodiversité et un déséquilibre des écosystèmes.

« L'Arabie saoudite montre au monde qu'il s'agit d'un problème mondial.  Les initiatives prises par le gouvernement ces dernières années témoignent de son engagement à traiter ces questions », a souligné Mme Mrema.

La Journée de l'initiative verte saoudienne reflète la vision de l'Arabie saoudite et sa volonté de promouvoir une culture de la durabilité (SPA).
La Journée de l'initiative verte saoudienne reflète la vision de l'Arabie saoudite et sa volonté de promouvoir une culture de la durabilité (SPA).

« Je me penche sur la Vision 2030 saoudienne, sur les stratégies environnementales de 2018, sur l'Initiative verte saoudienne. Je me réfère à l'Initiative verte pour le Moyen-Orient, qui s'engage à atteindre un niveau régional pour planter 50 milliards d'arbres, dont 10 que l'Arabie saoudite s'est engagée à planter dans ce pays. Il ne s'agit pas de s'engager verbalement, mais de mettre en place une institution pour s'assurer que cela se produise ».

Pour relever les trois défis de la sécheresse, de la désertification et de la dégradation des sols au Moyen-Orient, il faut adopter une approche à multiples facettes. Thiaw et Mrema sont d'avis que les gouvernements, les organisations internationales et les communautés locales doivent collaborer pour mettre en œuvre des stratégies de gestion durable de l'eau, promouvoir des technologies d'irrigation efficaces et investir dans les sources d'énergie renouvelables.

En outre, les efforts de reboisement et la protection des habitats naturels peuvent contribuer à réduire la désertification et la dégradation des sols.

La sensibilisation à l'importance des pratiques d'utilisation durable des terres et le soutien aux communautés touchées constituent une étape importante vers des solutions à long terme pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord et pour le monde entier.

En résumé, les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord souffrent des effets de l'intensification de la sécheresse, de la désertification et de la dégradation des sols. Une action urgente est nécessaire pour inverser cette tendance et assurer la durabilité environnementale de la région.

En adoptant des méthodes durables, en investissant dans la gestion de l'eau et en promouvant des actions de conservation, les populations de la région seront en mesure de réduire la gravité de ces défis et de s'assurer un avenir plus stable.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza: des groupes armés ont dérobé 66 millions d'euros à la Banque de Palestine, selon Le Monde

Des employés palestiniens font la queue devant un distributeur de billets à l'extérieur de la Banque de Palestine alors qu'ils attendent de retirer leur salaire, dans la ville de Gaza, le 9 avril 2018. (Photo de Mahmud Hams / AFP)
Des employés palestiniens font la queue devant un distributeur de billets à l'extérieur de la Banque de Palestine alors qu'ils attendent de retirer leur salaire, dans la ville de Gaza, le 9 avril 2018. (Photo de Mahmud Hams / AFP)
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  • Le 16 avril, des employés «ont constaté qu'un trou avait été foré dans le plafond de la salle des coffres», explique le journal, précisant que «les malfaiteurs ont mis la main sur des cassettes de distributeurs de billets
  • Le Monde décrit en outre les difficultés, en raison de la guerre, pour la Banque de Palestine de mettre à l'abri ses liquidités et pour les Gazaouis de se procurer de l'argent liquide

PARIS : Des groupes armés palestiniens, dont l'un se revendiquant du groupe islamiste Hamas, ont dérobé le mois dernier un total de 66 millions d'euros dans les coffres de plusieurs agences bancaires de Gaza, rapporte samedi Le Monde.

Le quotidien français a eu accès à un document transmis par la Banque de Palestine «à certains partenaires internationaux» qui décrit des casses spectaculaires dont celui survenu dans sa principale agence dans la ville de Gaza.

Le 16 avril, des employés «ont constaté qu'un trou avait été foré dans le plafond de la salle des coffres», explique le journal, précisant que «les malfaiteurs ont mis la main sur des cassettes de distributeurs de billets, contenant l'équivalent de 2,8 millions d'euros en shekels israéliens».

Le Monde poursuit: «Dès le lendemain matin, le 17 avril, +des groupes armés+ munis d'explosifs se sont de nouveau rendus dans le bâtiment» pour faire sauter le caisson de ciment coulé la veille pour protéger l'argent et ont ouvert trois coffres, «emportant l'équivalent de 29 millions d'euros en différentes devises».

Le 18 avril, c'est la seconde agence, la plus importante du centre-ville, qui a été assaillie par un «commando» d'hommes se réclamant «des plus hautes autorités à Gaza», une formule qui désigne le Hamas, rappelle le journal, et est reparti «avec l'équivalent de 33,6 millions d’euros en shekels israéliens».

Par ailleurs, l'armée israélienne a de son côté saisi dans l'enclave «une importante somme d'argent appartenant à l'institution», selon les informations du Monde. Le quotidien cite aussi des médias israéliens, qui «avaient rapporté en février que le montant confisqué se chiffrait à plusieurs dizaines de millions de dollars et que l'opération visait à éviter que le Hamas ne mette la main sur cette somme».

Le Monde décrit en outre les difficultés, en raison de la guerre, pour la Banque de Palestine de mettre à l'abri ses liquidités et pour les Gazaouis de se procurer de l'argent liquide.

«Seuls deux distributeurs de billets fonctionnent encore, à Rafah et à Deir Al-Balah (Sud), lorsqu'ils sont alimentés en électricité», souligne le journal.

Enfin, «selon des témoignages de Gazaouis, corroborés par des enregistrements de caméras de surveillance, des hommes armés et masqués rançonnent les clients devant les distributeurs, exigeant un pourcentage de leurs retraits», explique le journal.