AL-MOUKALLA: L’espoir qu’une catastrophe environnementale en mer Rouge puisse être évitée a augmenté, à la suite d’un don des Pays-Bas pour contrer la menace posée par le pétrolier Safer abandonné au large du Yémen.
L’Organisation des nations unies (ONU) espère réunir les 12 millions de dollars manquants (1 dollar = 1 euro) cette semaine pour compléter le don néerlandais.
«Nous avons toujours besoin de douze millions de dollars pour entamer les travaux. Nous espérons que nous pourrons obtenir des fonds suffisants plus tard cette semaine», a déclaré dimanche, Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, à Arab News.
Liesje Schreinemacher, ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération internationale, a fait part du don de 7,5 millions d’euros pour l’opération de sauvetage parrainée par l’ONU, comblant un déficit de financement urgent qui avait précédemment retardé les plans.
«Grâce à cette contribution, nous disposons désormais du montant nécessaire pour commencer l’opération de sauvetage et nous pouvons empêcher qu’une grave catastrophe ne se produise», déclare la ministre sur Twitter.
Avec sa cargaison de plus d’1,1 million de barils de pétrole, le pétrolier est amarré au large de Hodeïda, dans l’ouest du Yémen, depuis le début de l’année 2015, lorsque les ingénieurs du monde entier ont fui la ville après la prise de contrôle par la milice houthie.
Ces dernières années, le pétrolier a attiré l’attention internationale, car la rouille corrode lentement sa coque, permettant à l’eau de s’infiltrer à l’intérieur.
Les écologistes du monde entier ont mis en garde contre une catastrophe écologique dévastatrice en mer Rouge en cas de fuite de pétrole, d’effondrement ou d’explosion du pétrolier.
La première phase du plan de l’ONU consiste à vider le pétrole du pétrolier et à le vendre pour générer des fonds pour la deuxième phase, qui consistera à remplacer le pétrolier vieillissant par un nouveau navire.
Les responsables yéménites affirment que la première phase du plan est entièrement financée grâce au don néerlandais, mais qu’ils ne savent pas quand elle débutera.
L’Arabie saoudite a fait don de dix millions de dollars à la campagne de financement participatif de l’ONU en juin afin de contribuer à l’objectif de 80 millions de dollars nécessaires pour sauver la mer Rouge d’une catastrophe environnementale.
Des responsables yéménites ont accusé les Houthis d’utiliser le pétrolier pour exercer un chantage sur le gouvernement et la communauté internationale.
Pendant plusieurs années, les Houthis ont refusé d’autoriser les experts de l’ONU à monter à bord du pétrolier pour effectuer des évaluations des dommages.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com