AL-MUKALLA: Le président Rashad Al-Alimi s'est rendu à Berlin pour obtenir un soutien financier et humanitaire, alors que son pays déchiré par la guerre est confronté à une crise économique.
Son bureau a déclaré à Arab News qu'il était arrivé mardi pour tenter de convaincre les donateurs internationaux, dont l'Allemagne, de relancer leur aide au Yémen. Il devrait rencontrer le chancelier Olaf Scholz et le président Frank-Walter Steinmeier.
«Après les États-Unis et la Commission européenne, l'Allemagne est le troisième plus grand donateur d'aide humanitaire», précise son bureau.
«L’Allemagne mène également de façon régulière des échanges parallèles sur la crise yéménite. Les dirigeants souhaitent renforcer le rôle de l'Allemagne dans la gestion de la crise humanitaire.
Le bureau du président a affirmé qu'il discutera également des violations par les Houthis de la trêve convenue au niveau international, qui en est maintenant à son sixième mois, et de la répression du groupe contre les libertés dans les zones sous son contrôle.
«L'Allemagne possède des organismes de développement bien établis qui ont suspendu la plupart de leurs activités au Yémen, mais il y a un grand espoir qu’ils reprennent leur participation», a affirmé le bureau.
Al-Alimi préside un conseil de huit hommes qui est en charge du Yémen depuis la démission en avril dernier de l'ancien président Abed Rabbo Mansour Hadi.
Le nouveau dirigeant s'était déjà rendu à Riyad et à Abu Dhabi à la recherche d’une aide économique, alors que le Yémen souffre de la détérioration des services publics, de l'aggravation des coupures de courant et d'une crise monétaire.
Par ailleurs, le gouvernement yéménite a salué mardi les critiques du Conseil de sécurité de l'ONU concernant une offensive meurtrière commise par les Houthis à Taïz à la fin du mois dernier, et les modifications des règles portuaires par le groupe qui ont affecté l'approvisionnement en carburant dans les zones sous son contrôle.
Abdel Baset al-Qaedi, sous-secrétaire au ministère yéménite de l'Information, a affirmé que les Houthis bloquaient intentionnellement des navires pétroliers dans le port de Hodeïda.
«Les Houthis ont créé la dernière crise du carburant pour permettre à leurs commerçants d'importer du carburant sans l'autorisation préalable du gouvernement», a-t-il précisé.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a indiqué dans sa mise à jour de lundi que la trêve au Yémen avait permis une réduction de 60% du nombre de victimes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com