Yémen: trois soldats tués dans des contre-attaques d'Al-Qaida à Abyan

Les troupes yéménites, principalement commandées par le Conseil de transition du Sud, ont réussi à supprimer certains repaires d'Al-Qaida à environ 35 km à l'est de Moudia (Photo, AFP).
Les troupes yéménites, principalement commandées par le Conseil de transition du Sud, ont réussi à supprimer certains repaires d'Al-Qaida à environ 35 km à l'est de Moudia (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 13 septembre 2022

Yémen: trois soldats tués dans des contre-attaques d'Al-Qaida à Abyan

  • Selon des responsables locaux, les soldats ont été tués dès que leurs véhicules ont heurté des engins explosifs improvisés plantés par Al-Qaïda à Moudia
  • Les habitants disent avoir entendu de fortes explosions et vu une épaisse fumée se dégager des zones montagneuses à l'est de Moudia

AL-MOUKALLA: Au moins trois soldats yéménites ont été tués et six autres, dont un chef militaire, ont été blessés lorsque des militants d'Al-Qaïda ont déclenché des engins explosifs improvisés et mené des attaques lundi dans la province d'Abyan, au sud du Yémen, dans le but d'arrêter les progrès de l'armée yéménite dans les bastions des militants.

Deux responsables locaux ont indiqué à Arab News que les soldats avaient été tués dès que leurs véhicules avaient heurté des engins explosifs improvisés plantés par Al-Qaïda à Moudia, alors qu'ils progressaient dans les zones éloignées de la région.

«Les militants d'Al-Qaïda ne peuvent pas arrêter l'avancée des troupes du sud: ils se sont contentés de poser des mines et de lancer des attaques rapidement avant de s'enfuir», a précisé un responsable qui a souhaité rester anonyme.

Les troupes yéménites, principalement commandées par le Conseil de transition du Sud, ont réussi à supprimer certains repaires d'Al-Qaida à environ 35 km à l'est de Moudia, et continuent de progresser dans les zones plus éloignées d'Abyan.

Les habitants disent avoir entendu de fortes explosions et vu une épaisse fumée se dégager des zones montagneuses à l'est de Moudia, lundi, alors que les forces qui progressent échangeaient des coups de feu avec les militants d'Al-Qaïda.

Les activités militaires à Abyan font partie d'une offensive lancée samedi par les forces de sécurité locales, dont l'objectif est de faire fuir les militants d'Al-Qaïda de leurs cachettes établies depuis longtemps à Abyan et Shabwa, où les militants organisent des attaques meurtrières contre les zones contrôlées par le gouvernement.

Au cours des trois derniers jours, l'armée a pris le contrôle d'une grande partie du territoire d'Abyan, dont trois vallées abritant chacune des centres d'entraînement d'Al-Qaïda. Les forces de sécurité sont également entrées dans Khaber al-Marakesha, une zone aride et montagneuse qui héberge des militants d'Al-Qaïda, dont Jalal Baliedi, un haut dirigeant tué par un drone américain en 2016 dans la même zone.

À Shabwa, les forces yéménites ont expulsé les militants d'Al-Musainah et sont actuellement à la poursuite des derniers éléments d'Al-Qaïda dans les montagnes de la région.

Les opérations en cours dans les provinces d'Abyan et de Shabwa cesseront dès que les deux provinces auront été débarrassées des militants d'Al-Qaïda, affirment les commandants militaires locaux.

Cependant, en raison de la connaissance qu'a Al-Qaïda de la topographie difficile d'Abyan, de Shabwa et d'Al-Bayda, les forces militaires locales risquent de ne pas pouvoir progresser davantage dans les montagnes de ces trois provinces, estiment les analystes.

Interrogé par Arab News, Yahiya Abou Hatem, analyste militaire, a expliqué que le groupe Al-Qaïda s'était longtemps réfugié dans les zones éloignées et montagneuses d'Abyan dépourvues de population et d'institutions publiques.

«Les organisations terroristes évoluent en terrain mort et difficile où elles peuvent facilement mettre en place des installations militaires et se réfugier dans des grottes et des vallées», souligne Abou Hatem.

«Dans ces zones-là, les services publics sont absents depuis longtemps.»

Al-Qaïda prospère également dans les zones situées entre Abyan et Shabwa et à proximité d'Al-Bayda, tenue par les Houthis, en raison de la relation inhabituelle entre Al-Qaïda et les Houthis qui incite les militants à mener des attaques dans les zones libérées en échange d'une protection et d'armes, a poursuivi Abou Hatem.

«Ces zones libérées, notamment dans les provinces du sud, n'auraient pas été en sécurité si Al-Bayda n'avait pas été libérée des Houthis, si une seule salle de commandement n'avait pas été formée et si les services de renseignement n'avaient pas été activés», a conclu Abou Hatem.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".