Invités controversés, protocole: le casse-tête diplomatique des funérailles d'Elizabeth II

Depuis l'annonce du décès de la reine, les incidents ont été rares lors des hommages, mais un homme a été inculpé pour trouble à l'ordre public après avoir quitté la queue et s'être approché du cercueil vendredi. (Photo, AFP)
Depuis l'annonce du décès de la reine, les incidents ont été rares lors des hommages, mais un homme a été inculpé pour trouble à l'ordre public après avoir quitté la queue et s'être approché du cercueil vendredi. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 18 septembre 2022

Invités controversés, protocole: le casse-tête diplomatique des funérailles d'Elizabeth II

Depuis l'annonce du décès de la reine, les incidents ont été rares lors des hommages, mais un homme a été inculpé pour trouble à l'ordre public après avoir quitté la queue et s'être approché du cercueil vendredi. (Photo, AFP)
  • De nombreuses têtes couronnées ont confirmé leur présence aux funérailles de la souveraine, qui a régné pendant plus de 70 ans
  • Contrairement à d'autres dirigeants à qui il a été demandé de venir à l'abbaye à bord des bus affrétés par les autorités, Joe Biden a obtenu l'autorisation d'utiliser sa limousine présidentielle blindée, «The Beast»

LONDRES: Des centaines de dignitaires étrangers et têtes couronnées sont attendues lundi à Londres pour les funérailles d'Etat de la reine Elizabeth II, casse-tête sécuritaire et diplomatique entre privilèges accordés à certains et invités controversés. 

L'abbaye de Westminster ne pouvant accueillir qu'environ 2 000 personnes, seuls les chefs d'Etat et un ou deux invités par pays auraient été conviés aux premières obsèques nationales du Royaume-Uni depuis 1965. 

Les têtes couronnées 

De nombreuses têtes couronnées ont confirmé leur présence aux funérailles de la souveraine, qui a régné pendant plus de 70 ans. 

L'empereur Naruhito et l'impératrice Masako du Japon viendront pour leur premier voyage à l'étranger depuis leur accession au trône en 2019. 

Le prince Albert II de Monaco, son épouse Charlene, le roi des Pays-Bas Willem-Alexander, la reine Maxima et la princesse Beatrix, le roi Philippe des Belges, le roi Harald V de Norvège, seront tous présents. 

La reine Margrethe du Danemark, désormais seule reine régnante d'Europe, sera présente. 

Le roi d'Espagne Felipe VI sera là, mais aussi son père Juan Carlos I, qui a abdiqué en 2014 et vit désormais en exil aux Emirats arabes unis. 

Tout le monde dans le bus 

Le président américain Joe Biden et son épouse Jill Biden, en tête de la liste des invités diplomatiques, ont atterri samedi soir à Londres. 

Contrairement à d'autres dirigeants à qui il a été demandé de venir à l'abbaye à bord des bus affrétés par les autorités, Joe Biden a obtenu l'autorisation d'utiliser sa limousine présidentielle blindée, "The Beast". 

"Peut-on avoir une petite pensée pour le responsable de l'Élysée qui a dû annoncer au président Macron qu'à Londres, il devrait monter dans le bus?", s'amuse le Times dimanche. 

Le président français, qui sera en effet présent, aurait dit "non" au bus mais on ignore quels arrangements ont été trouvés. 

Une autre difficulté réside dans le placement des invités, souligne le Times: il faut "éviter tout risque que quiconque se sente offensé d'être placé derrière un pilier et s'assurer que personne n'en vienne à se battre". 

Invités polémiques 

Outre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel qui vont faire le déplacement malgré les tensions suivant le Brexit, figurent parmi les invités des personnalités parfois contestées. 

Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et brésilien Jair Bolsonaro seront là.

Le président chinois Xi Jinping sera absent, mais son vice-président Wang Qishan assistera aux funérailles, alors qu'une délégation officielle chinoise s'est vu refuser le droit de se recueillir devant le cercueil de la souveraine. Cet affront intervient après des sanctions prises par la Chine à l'encontre de parlementaires britanniques qui avaient critiqué son bilan en matière de droits humains.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne sera pas là non plus, mais son épouse Olena Zelenska s'est recueillie dimanche devant le cercueil d'Elizabeth II.

Pas invités 

La Russie et le Bélarus font partie d'un petit groupe de nations qui seront exclues des funérailles de la reine après l'invasion de l'Ukraine par Moscou, une mise au ban jugée "blasphématoire" et "immorale" par Moscou. 

La Birmanie, ancienne colonie britannique dirigée par une junte militaire sanctionnée par Londres, mais aussi la Syrie, l'Afghanistan et la Corée du Nord ont également été écartés. 

Défi sécuritaire 

"Nous sommes convaincus que les dignitaires du monde entier qui feront le voyage comprendront que c'est un défi de taille et une situation inhabituelle", a affirmé mardi un porte-parole du gouvernement, anticipant les critiques sur le protocole sécuritaire forcément pesant. 

Plus de 2 000 agents de tout le pays ont été recrutés pour épauler Scotland Yard à assurer la sécurité. 

Depuis l'annonce du décès de la reine, les incidents ont été rares lors des hommages, mais un homme a été inculpé pour trouble à l'ordre public après avoir quitté la queue et s'être approché du cercueil vendredi. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.