A l'ombre d'un volcan, un Indonésien aide des orchidées endémiques à refleurir

Cette photo prise le 26 juin 2022 montre Musimin se préparant à planter des orchidées dans la forêt au pied du mont Merapi à Sleman, Yogyakarta. (AFP)
Cette photo prise le 26 juin 2022 montre Musimin se préparant à planter des orchidées dans la forêt au pied du mont Merapi à Sleman, Yogyakarta. (AFP)
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Publié le Dimanche 18 septembre 2022

A l'ombre d'un volcan, un Indonésien aide des orchidées endémiques à refleurir

  • Ces orchidées poussent le plus souvent sur l'écorce des arbres de la forêt tropicale pour attraper la lumière du soleil. Mais la plupart ont disparu dans le nuage de cendres qui est retombé du volcan
  • Pour tenter de protéger les fleurs fragiles qui ont survécu à l'éruption, Musimin a construit deux serres de bambou au cours des années suivantes

YOGYAKARTA: Une orchidée à la main et une échelle en bambou sur l'épaule, Musimin parcourt la forêt sans relâche au pied du volcan le plus actif d'Indonésie, pour dénicher les fleurs endémiques qu'il protège depuis des années.

L'homme de 56 ans, qui ne porte qu'un nom comme de nombreux Indonésiens, est un autodidacte qui n'a jamais étudié la botanique. Mais il a consacré sa vie à protéger et cultiver les plantes qu'il compare à des joyaux.

Après de puissantes éruptions du volcan Merapi qui ont déversé quantité de lave et de cendres autour du volcan, il s'est donné pour mission de sauver les espèces d'orchidées endémiques qui avaient échappé à la destruction dans cette région proche de la ville de Yogyakarta sur l'île de Java.

"Je me souviens qu'il y avait des orchidées en abondance dans la forêt", dit-il.

"Les habitants des villages de la région pouvaient prendre toutes les orchidées qu'ils voulaient et les vendre dans les sites touristiques des environs".

Ces orchidées poussent le plus souvent sur l'écorce des arbres de la forêt tropicale pour attraper la lumière du soleil. Mais la plupart ont disparu dans le nuage de cendres qui est retombé du volcan.

Pour tenter de protéger les fleurs fragiles qui ont survécu à l'éruption, Musimin a construit deux serres de bambou au cours des années suivantes.

En 1994 une éruption du Merapi avait fait une soixantaine de morts.

Le volcan qui est à présent au deuxième niveau d'alerte le plus élevé, a à nouveau fait quelque 300 victimes lors de son éruption de 2010 et détruit des milliers d'hectares de forêt.

"J'ai vu comment tout a été détruit. La forêt près de ma maison a été brûlée et les orchidées que je trouvais facilement étaient parties. J'ai regretté de ne pas en avoir gardé une ou deux", raconte Musimin à propos de l'éruption de 1994.

Cela l'a incité à participer à une opération des autorités pour localiser des orchidées qui avaient survécu, en fouillant les environs avec ses voisins.

Ils sont parvenus à préserver au moins 90 variétés d'orchidées qui ont échappé à une nouvelle destruction lors de l'éruption de 2010.

pionnier de la protection des orchidées 

A présent, Musimin travaille seul la plupart du temps et voudrait que ceux qui entrent dans la forêt laissent les orchidées s'épanouir au lieu de tenter de les exploiter.

"Beaucoup de gens veulent maintenant cueillir et vendre les orchidées de la forêt. Personnellement, je pense que les orchidées doivent rester dans leur habitat, et devenir les reines de la forêt", dit-il.

D'autres centres de protection des orchidées ont été ouverts autour du volcan par des habitants de la région qui ont appris les bases de la protection de la nature auprès de Musimin, indique Akhmadi, porte-parole du parc national du Mont Merapi.

"Il est vraiment le pionnier de la protection des orchidées au Mont Merapi. Son travail est un exemple pour d'autres groupes avec qui on collabore et qui ont imité et développé ses programmes".

A présent que d'autres suivent ses traces, le père de deux enfants veut continuer à transmettre son savoir botanique à son petit-fils qu'il emmène en forêt pour lui montrer ces fleurs.

"Je lui montre les orchidées depuis qu'il est tout petit". "Qui sait, il pourrait devenir mon successeur".


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).