Aujourd’hui, avant de déposer leurs enfants à l’école, les parents doivent relever plusieurs défis. Face aux pénuries installées, ils sont confrontés à la question vitale, comment et par quoi nourrir les gamins ? S’il est plus recommandé de préparer les goûters à la maison, or, sans sucre, ni beurre, ni huile, ni lait, ni œufs sur les étals, les mères de famille se trouvent incapables de préparer le plus basique cake ou gâteau au sorgho. Elles doivent faire preuve d’inventivité pour remplacer les produits laitiers à un âge où ils sont indispensables pour la croissance des plus jeunes. Ces produits de première nécessité introuvables ou rationnés, comme au temps mal-aimé du collectivisme de Ben Salah, il faut se réveiller de bonne heure et faire la queue pour les obtenir, dans le meilleur des cas, en petites quantités.
Il faudra couvrir les coûts exorbitants des fournitures scolaires et ajouter ceux du tablier. Certains directeurs se sont convertis en marchands d’étoffe, obligeant les élèves à acheter le tablier soi-disant estampillé avec le logo de l’école, à 20-25DT, dont le tissu et la confection avaient été sous-traités avec un atelier bon marché. Alors que l’uniforme ordinaire, souvent de meilleure qualité, ne dépasse pas les 12DT dans les commerces. Des pratiques en vogue, notamment dans les cités populaires d’Ettadhamen, Intilaka, Mellassine. Là où les familles sont nombreuses et soutenues par des associations caritatives. Là où les parents sont incapables de tenir tête à ces responsables-commerçants. Une pratique illégale qui devra être stoppée par l’autorité de tutelle.
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