Plus de cent personnes enlevées lors d’attaques Houthies contre des villages yéménites

La milice houthie a procédé à l’enlèvement de plus de cent villageois dans la province de Hodeïda, à l’ouest du Yémen, et elle a tué un civil qui résistait à sa tentative pour s’emparer de leurs terres et de leurs fermes. (Reuters)
La milice houthie a procédé à l’enlèvement de plus de cent villageois dans la province de Hodeïda, à l’ouest du Yémen, et elle a tué un civil qui résistait à sa tentative pour s’emparer de leurs terres et de leurs fermes. (Reuters)
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Publié le Jeudi 15 septembre 2022

Plus de cent personnes enlevées lors d’attaques Houthies contre des villages yéménites

  • Des membres de la milice houthie de Saada ont mené une attaque contre un groupe de villages, Al-Qusira, à l’est du district de Bait al-Faqih
  • Le ministre yéménite de l’Information décrit les attaques des Houthis à Hodeïda comme une campagne de pillage des terres qui vise à déplacer les habitants et à transférer la propriété foncière à leurs dirigeants

AL-MOUKALLA: La milice houthie, soutenue par l’Iran, a procédé à l’enlèvement de plus de cent villageois dans la province de Hodeïda, à l’ouest du Yémen, et elle a tué un civil qui résistait à sa tentative pour s’emparer de leurs terres et de leurs fermes, rapportent mercredi des responsables du gouvernement local et des militants des droits de l’homme.

Des membres de la milice houthie de Saada ont mené une attaque contre un groupe de villages, Al-Qusira, à l’est du district de Bait al-Faqih, à Hodeïda, au moyen de plus de trente véhicules blindés, pour arrêter des dizaines de villageois, dont des femmes et des enfants qui refusaient de céder leurs terres.

Un homme a été tué et huit autres blessés pendant que les villageois combattaient les Houthis à mains nues pour protéger leurs terres et leurs familles.

Fathia al-Ma’amari, directrice du bureau provincial du ministère des Droits de l’homme à Hodeïda, indique à Arab News que les Houthis ont brutalement battu des femmes et utilisé des balles réelles pour disperser un rassemblement de femmes et d’enfants qui résistaient à l’usurpation des terres et à l’enlèvement arbitraire des hommes.

«La milice houthie commet un crime à part entière contre les habitants sans défense d’Al-Qusira de Bait al-Faqih. Des femmes ont été maltraitées et atteintes de balles réelles tandis que des enfants et des personnes âgées ont été détenus», dénonce-t-elle. Elle ajoute que son bureau a alerté la mission de l’ONU pour appuyer l’accord sur Hodeïda au sujet de ces attaques, la suppliant d’intervenir.

Selon la directrice, la mission de l’ONU aurait répondu qu’elle n’était pas en mesure d’aider les villageois dans la mesure où son travail consiste seulement à surveiller les transgressions et les actions militaires, conformément à l’accord de Stockholm.

Au Yémen, la confiscation de terres par les Houthis à Hodeïda a suscité l’indignation. Des appels aux médiateurs internationaux ont été lancés afin de condamner le vol, de faire pression sur la milice pour libérer les personnes enlevées et de leur ordonner de permettre aux résidents d’utiliser leurs fermes et leurs terres.

Mouammar al-Eryani, ministre yéménite de l’Information, décrit les attaques des Houthis à Hodeïda comme une campagne de pillage des terres qui vise à déplacer les habitants et à transférer la propriété foncière à leurs dirigeants ainsi qu’à leurs partisans sous prétexte de l’utiliser à des fins militaires.

«Ce crime terrible fait partie du plan d’une milice terroriste qui cherche à s’emparer de plus de dix kilomètres de terres utilisées pour l’agriculture, le pâturage et l’irrigation au profit de près de cinq mille personnes», déclare M. Al-Eryani.

Esam Sharem, membre du Conseil de la Choura du Yémen, né à Hodeïda, exhorte l’ONU ainsi que les groupes internationaux de défense des droits à lutter contre les Houthis.

«Nous appelons la communauté internationale, l’ONU, les organisations de défense des droits de l’homme ainsi que les émissaires de l’ONU et des États-Unis à condamner ce crime odieux et à faire pression sur la milice houthie afin qu’elle cesse de confisquer les terres et les propriétés des citoyens dans les districts de Hodeïda», écrit M. Sharem sur Twitter. Il incite également les médias locaux et les militants sur les réseaux sociaux à soutenir les habitants de Hodeïda.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.