Baisse du nombre des actes antisémites en France, selon le gouvernement

Le ministre de l'Intérieur a en outre mis l'accent sur «la grande peur des Juifs en France, qui constatent physiquement, pas simplement culturellement, la peur de l'autre (...) car on a laissé trop faire» (Photo, AFP).
Le ministre de l'Intérieur a en outre mis l'accent sur «la grande peur des Juifs en France, qui constatent physiquement, pas simplement culturellement, la peur de l'autre (...) car on a laissé trop faire» (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 septembre 2022

Baisse du nombre des actes antisémites en France, selon le gouvernement

  • Gérald Darmanin s'est félicité mercredi soir du recul de «25%» du nombre des actes antisémites recensés en France au premier semestre
  • Il a estimé qu'il n'y avait «pas de distinction entre les actes antisémites et la haine d'Israël»

PARIS: Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité mercredi soir du recul de "25%" du nombre des actes antisémites recensés en France au premier semestre par rapport aux six premiers mois de l'année dernière.

Allé inaugurer une synagogue à Levallois-Perret, dans la banlieue parisienne, le ministre de l'Intérieur a affirmé qu'il y avait eu "227 actes antisémites" commis de janvier à juin, soit "pour la première fois, une baisse de 25%" par rapport à la même période de l'année précédente (298).

Il a précisé que, sur ce total, "50% (étaient) des actes physiques à caractère antisémites".

Gérald Darmanin a estimé qu'il n'y avait "pas de distinction entre les actes antisémites et la haine d'Israël". "Il faut le dire et le redire", a insisté le ministre, qui a été vivement applaudi.

"Les mêmes qui dénoncent Israël et les mêmes qui dénoncent les défauts - et je mets des guillemets - des Juifs sont les mêmes qui dénoncent les policiers. Parfois les extrêmes se rejoignent", a également déclaré M. Darmanin.

Le ministre de l'Intérieur a en outre mis l'accent sur "la grande peur des Juifs en France, qui constatent physiquement, pas simplement culturellement, la peur de l'autre (...) car on a laissé trop faire".

Chargé des cultes de par ses fonctions, Gérald Darmanin a également fait valoir que "la laïcité française n'(était) pas la négation des religions" et "ce n'est pas la neutralité dans l'espace public". "On pourra toujours porter des kippas dans les rues de France", a-t-il ajouté, promettant qu'aucune "loi républicaine ne l'interdirait".

"Il n'y a pas de laïcité sans liberté de culte et pas de liberté de culte sans lieu de culte", a poursuivi le ministre, mais "si la liberté de culte est quasi absolue, elle n'est pas absolue au point d'anéantir le culte des autres".

L'inauguration d'une synagogue à Levallois intervient au lendemain d'un appel du ministre aux préfets et responsables de la police et de la gendarmerie à "la vigilance renforcée" autour des lieux de cultes juifs au moment où vont débuter plusieurs fêtes religieuses.

Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, il y a eu pour l'année 2021 au total de "1.659 actes antireligieux" recensés en France, soit 857 actes antichrétiens, 589 actes antisémites et 213 actes antimusulmans.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".