Xi affiche son entente avec le Kazakhstan, voisin soucieux des ambitions russes

Le président chinois Xi Jinping a été accueilli par le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, les deux dirigeants portant des masques tout comme leurs délégations et la garde d'honneur. (Photo, AFP)
Le président chinois Xi Jinping a été accueilli par le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, les deux dirigeants portant des masques tout comme leurs délégations et la garde d'honneur. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 14 septembre 2022

Xi affiche son entente avec le Kazakhstan, voisin soucieux des ambitions russes

Le président chinois Xi Jinping a été accueilli par le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, les deux dirigeants portant des masques tout comme leurs délégations et la garde d'honneur. (Photo, AFP)
  • Lors de leur entretien Xi a assuré, selon la chaîne de télévision publique chinoise CCTV, vouloir aider le Kazakhstan à «sauvegarder son indépendance nationale, sa souveraineté et son intégrité territoriale»
  • Le Kazakhstan, comme l'Ouzbékistan, se trouvent sur le chemin des nouvelles «Routes de la soie», gigantesque projet voulu par le président chinois pour renforcer les liaisons commerciales de la Chine avec le reste du monde

NUR-SULTAN: Le président chinois Xi Jinping a affiché mercredi son soutien à la souveraineté du Kazakhstan, allié traditionnel de Moscou qui a pris ses distances avec la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine. 

Après cette première visite à l'étranger depuis le début de la pandémie de coronavirus, Xi Jinping se rendra jeudi en Ouzbékistan pour un sommet des dirigeants des Etats membres de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), où il s'entretiendra notamment avec Vladimir Poutine. 

A la descente de l'avion à Nur-Sultan, Xi Jinping a été accueilli par le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, les deux dirigeants portant des masques tout comme leurs délégations et la garde d'honneur. 

Lors de leur entretien Xi a assuré, selon la chaîne de télévision publique chinoise CCTV, vouloir aider le Kazakhstan à "sauvegarder son indépendance nationale, sa souveraineté et son intégrité territoriale". 

Ces propos interviennent alors que l'invasion par la Russie de l'Ukraine, une autre ex-république soviétique, a suscité l'inquiétude au Kazakhstan quant aux ambitions russes, d'autant que le pays compte une importante minorité ethnique russe. 

Cet allié traditionnel de Moscou a depuis pris quelque peu ses distances avec le Kremlin. 

Xi Jinping a aussi promis de se prononcer "catégoriquement contre l'ingérence de quelques forces que ce soit dans les affaires internes" du Kazakhstan, une référence aux émeutes meurtrières qui ont secoué ce pays d'Asie centrale en janvier et que les autorités ont imputées à des pays étrangers non nommés. 

"Il s'agit de votre premier voyage après la pandémie, c'est donc une visite à caractère historique", s'est félicité M. Tokaïev au cours des entretiens, selon un communiqué de la présidence kazakhe. 

Il s'est réjoui du "haut niveau de confiance mutuelle et de coopération" entre la Chine et le Kazakhstan. 

Sécurité et commerce 

Le Kazakhstan, comme l'Ouzbékistan, se trouvent sur le chemin des nouvelles "Routes de la soie", gigantesque projet voulu par le président chinois pour renforcer les liaisons commerciales de la Chine avec le reste du monde. 

A la veille de ce déplacement, le dirigeant chinois avait aussi promis de "défendre la sécurité commune" avec le Kazakhstan, dans un article pour la presse kazakhe diffusé mardi par la télévision publique chinoise CCTV. 

Selon Xi Jinping, Pékin souhaite coopérer avec le Kazakhstan dans la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé ainsi que contre les trois "fléaux", terme utilisé par Pékin pour désigner le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme religieux. 

Le gouvernement chinois a déjà utilisé cette formule pour justifier la répression exercée au Xinjiang, région chinoise frontalière du Kazakhstan, à l'encontre de la population musulmane ouïghour. 

La Chine est accusée par des pays occidentaux et des organisations de défense des droits de l'Homme d'avoir enfermé plus d'un million d'Ouïghours et d'autres membres de minorités musulmanes, y compris des Kazakhs, dans des camps. Pékin rejette ces accusations, affirmant combattre le terrorisme et assurer le développement de la région. 

Des milliers de Kazakhs ont des liens familiaux avec des habitants du Xinjiang, région où les Kazakhs constituent la deuxième plus grande population turcophone après les Ouïghours. 

« Alternative à l'Occident » 

Après sa visite au Kazakhstan, Xi Jinping se rendra à Samarcande, joyau architectural ouzbek de l'ancienne Route de la soie, pour le sommet jeudi et vendredi de l'OCS, qui rassemble la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et les pays ex-soviétiques d'Asie centrale. 

La Russie a indiqué que M. Xi rencontrerait M. Poutine en marge du sommet. Moscou, frappé par des sanctions occidentales à cause de la guerre contre l'Ukraine, cherche à renforcer ses liens avec Pékin. 

Le Kremlin a ainsi assuré mardi que l'OCS constituait "une alternative réelle aux structures orientées vers l'Occident". 

Pékin n'a pas condamné l'intervention de Moscou en Ukraine et a dénoncé les sanctions occidentales et les ventes d'armes à Kiev. 

Le dernier déplacement à l'étranger de Xi Jinping remonte à janvier 2020, en Birmanie. Quelques jours après son retour, la ville de Wuhan avait été confinée en raison d'une épidémie du nouveau coronavirus. 

Depuis lors, Xi a principalement mené sa diplomatie de manière virtuelle. Il a néanmoins reçu plusieurs dirigeants étrangers, parmi lesquels M. Poutine, lors des Jeux olympiques d'Hiver de Pékin en février. 

 

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.