Syrie: Appel US aux pays concernés à rapatrier leurs ressortissants du camp d'Al-Hol

Des membres des forces de sécurité intérieure kurdes se déploient dans le camp d'al-Hol qui accueille des déplacés et des familles de combattants de Daech, dans le gouvernorat de Hasaka, en Syrie (Photo, Reuters).
Des membres des forces de sécurité intérieure kurdes se déploient dans le camp d'al-Hol qui accueille des déplacés et des familles de combattants de Daech, dans le gouvernorat de Hasaka, en Syrie (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 14 septembre 2022

Syrie: Appel US aux pays concernés à rapatrier leurs ressortissants du camp d'Al-Hol

  • «Le camp abrite actuellement près de 54 000 personnes dont 27 000 Irakiens, soit la moitié de sa population, et environ 18 000 Syriens ainsi que 8 500 étrangers»
  • La plupart des pays refusent de rapatrier leurs ressortissants du camp d'Al-Hol

AMMAN: Le général Michael Kurilla, chef du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, a appelé lundi les pays concernés à rapatrier leurs ressortissants parmi les dizaines de milliers de personnes retenues dans le camp d'Al-Hol en Syrie, qui accueille des proches de combattants djihadistes.

Situé dans le nord-est de la Syrie, ce camp administré par les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), abrite des dizaines de milliers de personnes capturées ou ayant fui les offensives contre le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) en 2019.

"Le camp abrite actuellement près de 54 000 personnes dont 27 000 Irakiens, soit la moitié de sa population, et environ 18 000 Syriens ainsi que 8 500 étrangers (non Irakiens ou Syriens)", a déclaré le chef du Centcom. La moitié de la population du camp est âgée de moins de 18 ans selon l'ONU.

Malgré les mises en garde des organisations internationales qui dénoncent une situation "catastrophique" dans le camp surpeuplé, la plupart des pays refusent de rapatrier leurs ressortissants du camp d'Al-Hol, qui accueille des familles syriennes, irakiennes mais aussi d'Europe ou d'Asie.

"Cinquante pour cent de la population du camp sont des héritiers de l'EI qui adhèrent à la vile idéologie du groupe. Les autres sont des personnes qui n'ont nulle autre part où aller et qui souhaitent rentrer chez elles", a dit le général Kurilla lors d'une conférence de presse à l'ambassade des Etats-Unis à Amman.

"J'encourage tous les pays qui ont des ressortissants retenus dans le camp à les rapatrier et à les réinsérer (dans la société)", a-t-il plaidé, disant avoir visité trois jours plus tôt ce camp situé à moins de 10 kilomètres de la frontière irakienne.

"Nous devons aborder ce dossier avec empathie car il n'y a pas de solution militaire à cette question", a-t-il ajouté.

Le général Michael Kurilla a par ailleurs indiqué que "le rapatriement de prisonniers et combattants irakiens de l'EI est actuellement en cours. Nous travaillons avec les autorités irakiennes pour accélérer le processus".

L'administration kurde semi-autonome dans le nord-est de la Syrie a récemment transféré dans leur pays près de 700 Irakiens liés à l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Elle a lancé le mois dernier une opération sécuritaire pour débusquer les djihadistes cachés dans le camp, après une recrudescence des attaques. Des dizaines de combattants ont été arrêtés et les principaux réseaux de l'EI démantelés, a indiqué mercredi un communiqué de la coalition antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis.


L'Arabie saoudite et la France renforcent leur partenariat stratégique dans le domaine de la santé

Le ministre saoudien de la santé, Fahd ben Abdulrahman Al-Jalajel, a rencontré vendredi à Paris des responsables français de la santé afin de réaffirmer et d'approfondir la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé. (SPA)
Le ministre saoudien de la santé, Fahd ben Abdulrahman Al-Jalajel, a rencontré vendredi à Paris des responsables français de la santé afin de réaffirmer et d'approfondir la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé. (SPA)
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  • Fahd ben Abdulrahmane Al-Jalajel en visite en France

PARIS : Le ministre saoudien de la Santé, Fahd ben Abdulrahmane Al-Jalajel, a rencontré vendredi à Paris des responsables français dans le domaine de la santé pour réaffirmer et approfondir la coopération entre les deux pays dans ce secteur, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les entretiens entre M. Al-Jalajel, Catherine Vautrin et Yannick Nodder ont porté sur la construction d'un partenariat stratégique mettant l'accent sur la politique de santé publique, le développement des systèmes de santé, la prévention des maladies et la réponse aux situations d'urgence, selon l’agence.

Les deux parties ont fait l'éloge des réformes ambitieuses du secteur de la santé de l'Arabie saoudite dans le cadre de Vision 2030, notamment en matière de santé numérique, de biotechnologie et d'innovation.

Les ministres se sont félicités de la quasi-finalisation d'un accord majeur visant à formaliser la collaboration en matière de soins de santé et ont assisté à la signature de plusieurs protocoles d'accord entre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris et l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge.

Ces accords visent à stimuler la recherche scientifique, l'innovation et les services d'urgence préhospitaliers.

Ils se sont également engagés à renforcer la coopération sur les questions de santé mondiale, notamment la résistance aux antimicrobiens, et ont souligné l'importance de collaborer avec des institutions internationales telles que l'Académie de l'Organisation mondiale de la santé et le Centre international de recherche sur le cancer.

Au cours de sa visite, M. Al-Jalajel a également rencontré des responsables français de haut niveau, notamment Clara Chappaz, ministre de l'Intelligence artificielle et du Numérique, et Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur et de la diaspora française.

Il a également assisté au forum du Conseil d'affaires franco-saoudien, au cours duquel des accords stratégiques ont été signés dans les domaines de la santé numérique, de l'oncologie, de la médecine d'urgence et de la biotechnologie, à l'appui des objectifs de la Vision 2030.

Les deux pays se sont engagés à maintenir un dialogue régulier et à activer des canaux d'action conjoints pour assurer la mise en œuvre efficace de leur partenariat en matière de santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: entre 13 et 66 ans de prison pour des opposants jugés pour "complot"

Dalila Ben Mbarek (C), avocate et membre du comité de défense des détenus accusés de « complot contre la sécurité de l'État », brandit le signe de la victoire devant le palais de justice de Tunis. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Dalila Ben Mbarek (C), avocate et membre du comité de défense des détenus accusés de « complot contre la sécurité de l'État », brandit le signe de la victoire devant le palais de justice de Tunis. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Vendredi soir, lors de la troisième et dernière audience, plusieurs avocats de la défense ont dénoncé une « mascarade » quand le juge a mis sa décision en délibéré sans réquisitoire ni plaidoiries. 
  • Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, par lequel il s'est octroyé les pleins pouvoirs, défenseurs des droits et opposants dénoncent une régression des libertés en Tunisie, pays qui avait lancé le Printemps arabe en 2011.

TUNIS, TINISIE : Le tribunal de première instance de Tunis a prononcé des peines de prison allant de 13 à 66 ans à l'issue d'un procès pour « complot » contre le président Kais Saied. Les prévenus ont été jugés coupables de « complot contre la sûreté de l'État » et d' « adhésion à un groupe terroriste ».

Parmi les condamnés, des personnalités de l'opposition, des avocats et des hommes d'affaires. Certains étaient déjà emprisonnés, d'autres en liberté ou en exil.

Vendredi soir, lors de la troisième et dernière audience, plusieurs avocats de la défense ont dénoncé une « mascarade » quand le juge a mis sa décision en délibéré sans réquisitoire ni plaidoiries. 

Contrairement aux deux précédentes, l'audience, à laquelle les journalistes internationaux et les diplomates étrangers n'étaient pas conviés, a été particulièrement houleuse et surveillée par la police. Plusieurs accusés étaient accusés de contacts suspects avec certaines ambassades.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, par lequel il s'est octroyé les pleins pouvoirs, défenseurs des droits et opposants dénoncent une régression des libertés en Tunisie, pays qui avait lancé le Printemps arabe en 2011.

À partir du printemps 2023, des dizaines de responsables politiques, avocats, militants des droits, notamment des migrants, et chroniqueurs connus ont été arrêtés en vertu d'un décret réprimant la diffusion de fausses nouvelles, contesté comme prêtant à une interprétation trop large.

Le procès dit « du complot » a commencé le 4 mars. Les accusés sont en détention et doivent s'exprimer en visioconférence. Leurs avocats ont exigé leur présence au tribunal, sans succès. Au moins six d'entre eux ont observé une grève de la faim pour faire valoir ce « droit élémentaire ».

La défense a critiqué le dossier, tandis que l'ONG Human Rights Watch a affirmé que le procès se tenait dans « un contexte répressif ».

En février, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme avait dénoncé la « persécution des opposants » en Tunisie.

Le gouvernement a répondu en exprimant sa « profonde stupéfaction ».


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud

Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban

GHAZIYEH: Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser combattants et infrastructures du mouvement islamiste libanais soutenu par l'Iran.

"Le raid mené par l'ennemi israélien contre une voiture sur la route Saïda-Ghaziyeh a fait un mort", a indiqué le ministère de la Santé.

Après la frappe, le véhicule tout-terrain a pris feu, provoquant un nuage de fumée noire dans le ciel, selon un journaliste de l'AFP sur place. L'armée libanaise a bouclé la zone et les pompiers sont intervenus pour maîtriser les flammes.

La frappe n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais l'armée israélienne a affirmé avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah parmi lesquels des "commandants" cette semaine dans le sud du pays.

Après le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur le territoire israélien, disant agir ainsi en soutien aux Palestiniens.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte avec des bombardements israéliens intenses au Liban qui ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts, selon les autorités.