Le Premier ministre israélien en Allemagne pour parler de l'Iran

L'Iran sera au centre des pourparlers lorsque la délégation israélienne, conduite par le Premier ministre Yaïr Lapid, atterrira à Berlin. (Photo, AFP)
L'Iran sera au centre des pourparlers lorsque la délégation israélienne, conduite par le Premier ministre Yaïr Lapid, atterrira à Berlin. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

Le Premier ministre israélien en Allemagne pour parler de l'Iran

L'Iran sera au centre des pourparlers lorsque la délégation israélienne, conduite par le Premier ministre Yaïr Lapid, atterrira à Berlin. (Photo, AFP)
  • «Le but de la visite en Allemagne est de coordonner les positions sur le programme nucléaire et de finaliser les derniers détails dans un document de coopération stratégique, économique et de sécurité, que nous sommes sur le point de signer», a dit Lapid
  • Il doit s'entretenir lundi avec le président Frank-Walter Steinmeier, la cheffe de la diplomatie Annalena Baerbock et le chancelier Olaf Scholz

TEL-AVIV: Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid est arrivé dimanche soir à Berlin, nouvelle étape de son offensive pour tenter de convaincre les puissances occidentales de ne pas renouveler l'accord sur le programme nucléaire de l'Iran, ennemi numéro un d'Israël.

M. Lapid a descendu les marches du Boeing 737 bleu et blanc, les couleurs du drapeau d'Israël, avec à son bras Shoshana Trister, une rescapée de la Shoah, âgée de 87 ans.

La délégation israélienne comprend des responsables sécuritaires et cinq rescapés du génocide juif.

M. Lapid doit s'entretenir lundi avec le président Frank-Walter Steinmeier, la cheffe de la diplomatie Annalena Baerbock et le chancelier Olaf Scholz avec, au menu, une grande priorité : le dossier nucléaire iranien.

Israël mène actuellement une vive offensive diplomatique afin de convaincre les pays occidentaux, incluant le E3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne), de s'opposer à un retour à l'accord sur le programme nucléaire de l'Iran, conclu en 2015 (JCPOA).

Israël estime que l'accord actuellement en renégociation ne freinera pas le programme iranien et favorisera la levée des sanctions économiques, ce qui pourrait, selon l'État hébreu, permettre à Téhéran d'accroître son soutien financier à ses ennemis à ses frontières comme le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.

Ce week-end, Londres, Paris et Berlin ont exprimé leurs "doutes" sur l'engagement de Téhéran à parvenir à un "résultat positif" dans les négociations pour relancer l'accord, estimant que l'Iran "poursuit l'escalade de son programme nucléaire bien au-delà de ce qui pourrait être justifié de manière plausible pour des raisons civiles".

L'Iran, qui assure que son programme nucléaire est purement civil, a jugé "non constructive" cette déclaration, qui a été en revanche saluée par M. Lapid.

"Je remercie la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne pour leur position ferme sur cette question (...) Le but de la visite en Allemagne est de coordonner les positions sur le programme nucléaire", a-t-il dit, en se félicitant du dialogue ces derniers mois avec des leaders occidentaux.

"Notre compréhension est qu'il n'y aura pas de retour au JCPOA d'ici au moins la mi-novembre (date des élections de mi-mandat aux États-Unis, NDLR). Nous travaillons avec nos partenaires pour développer une nouvelle stratégie", a déclaré à l'AFP un haut responsable israélien, soulignant que dans ce contexte, "il est important de continuer (...) à influencer la position européenne, d'autant que l'Allemagne y joue un grand rôle".

M. Lapid s'était rendu cet été à Paris évoquer ce dossier sensible avec le président français Emmanuel Macron et a eu de nombreux échanges aussi avec des dirigeants américains, britanniques et allemands.

"Israël mène une campagne diplomatique fructueuse pour stopper l'accord nucléaire et empêcher la levée des sanctions contre l'Iran. Ce n'est pas encore fini, c'est un long chemin, mais il y a des signes encourageants", a ajouté le Premier ministre, également en campagne pour les législatives du 1er novembre dans un pays majoritairement hostile à un retour à l'accord sur le nucléaire iranien dont les États-Unis s'étaient désengagés en 2018 sous Donald Trump.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.