PARIS : En France, plus d'un million d'élèves sont victimes de harcèlement scolaire, un fléau que le chef de l’Etat s'est engagé à combattre dès son premier quinquennat.
« Je ne veux pas accepter que la rentrée scolaire […] soit synonyme de calvaire»: À la veille de la rentrée scolaire, Emmanuel Macron a pris la parole sur le réseau social Tiktok, pour réaffirmer sa volonté de lutter contre le harcèlement scolaire.
Filmé en mode selfie, Emmanuel Macron alerte sur les dangers du harcèlement scolaire via cette plateforme, où les utilisateurs sont âgés, en moyenne, entre 13 et 25 ans, pour s’adresser principalement aux jeunes.
La vidéo débute par une série d'insultes et juste après, le président de la République prend la parole : «Ces insultes, ces menaces, ces injures, trop d'entre vous les ont entendues à l'école, les subissent au quotidien. Et quand c'est terminé à l'école, ça repart sur les réseaux sociaux.»
Il rappelle les numéros de téléphone qui existent et mettent en relation des jeunes victimes et des professionnels à l'écoute. Le numéro de la plateforme d'aide aux victimes de harcèlement, le 3020, et celle contre le cyberharcèlement, 3018. Ce harcèlement toucherait jusqu'à 10% des élèves.
« Je ne veux pas accepter que, pour beaucoup d'entre vous […], reprendre l'école signifie retrouver cette violence au quotidien, ces injustices, et une vie impossible », déclare Emmanuel Macron dans cette séquence de trois minutes, publiée sur son compte nominatif.
« N'acceptez rien »
Le chef de l'État enjoint aux jeunes, qui seraient victimes ou témoins de tels faits, de parler : « Je voudrais que dès que ça arrive, vous en parliez à vos parents, à vos professeurs. Parlez-en. »
« N'acceptez rien, le problème est du côté de ceux qui vous insultent. Nous ne céderons rien. »
Pour lutter contre ce phénomène, les personnels de l'Éducation nationale sont formés pour "détecter et accompagner", assure le président.
Le harcèlement touche près d'un enfant sur dix et peut avoir des conséquences dramatiques, comme l'a rappelé en octobre le suicide de Dinah, 14 ans.