Décès de Lakhdar Bouregaâ, héros de l'indépendance et figure du «Hirak»

Lakhdar Bouregaâ, vétéran très respecté de la Guerre d'indépendance contre la France et figure du soulèvement populaire du « Hirak », est décédé à l'âge de 87 ans (Photo, AFP)
Lakhdar Bouregaâ, vétéran très respecté de la Guerre d'indépendance contre la France et figure du soulèvement populaire du « Hirak », est décédé à l'âge de 87 ans (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 novembre 2020

Décès de Lakhdar Bouregaâ, héros de l'indépendance et figure du «Hirak»

  • « Bouragaa nous a quittés. Il a donné sa vie pour sa Patrie. Honorons le en continuant son combat, en nous battant pour la liberté et pour une Algérie meilleure ! »
  • Il participait régulièrement aux marches hebdomadaires du « Hirak »

ALGER : Lakhdar Bouregaâ, vétéran très respecté de la Guerre d'indépendance contre la France et figure du soulèvement populaire du « Hirak », est décédé à l'âge de 87 ans, a annoncé mercredi soir son fils sur sa page Facebook.  

« Lakhdar Bouregaâ est sous la protection d'Allah », a sobrement écrit Hani Bouregaâ, avant d'ajouter une formule religieuse consacrée.    

Sa famille avait annoncé le 21 octobre qu'il était atteint du coronavirus. Sa femme a également été hospitalisée.

Il sera inhumé jeudi dans le carré des martyrs de la Révolution algérienne au cimetière El Alia à Alger, le plus grand du pays, où reposent l'émir Abdelkader, héros de la première résistance anti-française, les grandes figures de la guerre de libération (1954-1962) et les anciens chefs d'Etat.

A l'annonce de son décès, les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux.

« Bouragaa nous a quittés. Il a donné sa vie pour sa Patrie. Honorons le en continuant son combat, en nous battant pour la liberté et pour une Algérie meilleure ! », a écrit Ahmed sur Twitter.

« Lakhdar_Bouregaa n'est plus. L'on retiendra de lui sa volonté à aller de l'avant, à transmettre le flambeau aux jeunes. Ils sont rares à être héros de l'indépendance et citoyens de l'Algérie moderne sans être figés dans le passé », a renchéri Ouamrane sur le même réseau.

Haut responsable militaire de l'Armée de libération nationale (ALN), le commandant Bouregaâ avait été le chef de la zone 2 de la wilaya IV, couvrant l'algérois (nord), pendant le sanglant conflit contre la puissance coloniale française.

Après l'indépendance, opposant politique au Front de libération national (FLN), parti unique, il avait été torturé et emprisonné de 1967 à 1975 sous la présidence de Houari Boumediene.

Lakhdar Bouregaâ fut l'un des membres fondateurs du Front des forces socialistes (FFS), le plus ancien parti d'opposition d'Algérie, en 1963.

Il avait été à nouveau jeté en prison du 30 juin 2019 au 2 janvier 2020 après s'être engagé aux côtés du « Hirak ».

M. Bouregaâ avait été alors inculpé d' « outrage à corps constitué » et « de participation à une entreprise de démoralisation de l'armée ayant pour objet de nuire à la Défense nationale ».

Son arrestation puis son placement en détention préventive avaient suscité une vive indignation en Algérie, notamment sur les réseaux sociaux. Il participait régulièrement aux marches hebdomadaires du « Hirak ».

Né d'un immense ras-le-bol des Algériens, mouvement inédit, pacifique et sans véritable leadership, le « Hirak » réclame depuis février 2019 un profond changement du « système » en place depuis l'indépendance en 1962.

En vain jusqu'à présent, même s'il a poussé en avril 2019 à la démission Abdelaziz Bouteflika après 20 ans de règne.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.