Pas encore de visas pour aller à l'Assemblée générale de l'ONU, s'inquiète la Russie

António Guterres, secrétaire général des Nations unies, écoute l'ambassadeur Vasily Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie, s'exprimer lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le 24 août 2022 à New York. (Photo, AFP)
António Guterres, secrétaire général des Nations unies, écoute l'ambassadeur Vasily Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie, s'exprimer lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le 24 août 2022 à New York. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 03 septembre 2022

Pas encore de visas pour aller à l'Assemblée générale de l'ONU, s'inquiète la Russie

António Guterres, secrétaire général des Nations unies, écoute l'ambassadeur Vasily Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie, s'exprimer lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le 24 août 2022 à New York. (Photo, AFP)
  • «A la date du 1er septembre, aucun des 56 représentants russes (...) n'a reçu de visa d'entrée pour les Etats-Unis» dans la perspective de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale (...), écrit l'ambassadeur russe
  • «Les Etats-Unis prennent au sérieux leurs obligations en tant que pays hôte de l'ONU», a assuré un porte-parole du Département d'Etat américain

NATIONS UNIES: La Russie s'est inquiétée dans une lettre au secrétaire général de l'ONU de n'avoir pour l'instant reçu aucun visa des Etats-Unis pour la venue en septembre à l'Assemblée générale de l'ONU de sa délégation menée par le ministre des Affaires étrangères, selon le texte vu vendredi par l'AFP. 

"A la date du 1er septembre, aucun des 56 représentants russes (...) n'a reçu de visa d'entrée pour les Etats-Unis" dans la perspective de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale du 20 au 26 septembre à New York, écrit l'ambassadeur russe auprès de l'ONU Vassily Nebenzia dans cette lettre adressée à Antonio Guterres. "La même situation existe pour les journalistes et les membres d'équipage du vol de notre ministre". 

"C'est d'autant plus inquiétant que, ces derniers mois, les autorités américaines ont refusé sans cesse d'accorder des visas à un certain nombre de délégués russes devant participer à des événements officiels de l'ONU", affirme-t-il, appelant les Etats-Unis à respecter "leurs obligations légales" et à "accorder rapidement" les visas demandés. 

Selon un accord datant de 1947 entre les Etats-Unis et l'ONU, les Etats-Unis ne doivent pas empêcher le transit vers le siège des Nations unies des représentants des Etats membres. 

En février, juste après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les Etats-Unis avaient annoncé des sanctions contre le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, notamment une interdiction d'entrée sur leur territoire. 

"Les Etats-Unis prennent au sérieux leurs obligations en tant que pays hôte de l'ONU", a assuré un porte-parole du Département d'Etat américain, notant que le processus d'octroi des visas étant confidentiel, il n'était pas possible de commenter sur des cas particuliers. 

Vu le nombre important de demandes à traiter chaque année, "pour assurer un traitement dans les temps, nous rappelons sans cesse à la mission russe auprès de l'ONU, et aux autres missions, que les Etats-Unis doivent recevoir les demandes le plus tôt possible", a-t-il ajouté. 

"C'est particulièrement important en raison des actions non justifiées de la Russie contre notre ambassade en Russie", qui a limité le personnel et "nos capacités à traiter les demandes de visas", a-t-il insisté. 

Une porte-parole du secrétaire général de l'ONU a de son côté indiqué qu'il était "en contact étroit" avec les Etats-Unis concernant les règles de l'accord de 1947. 

Antonio Guterres est en contact "de façon préventive avec la mission américaine concernant les visas des délégations venant pour des réunions au siège de l'ONU" et "travaille en liaison avec la mission sur des cas spécifiques portés à notre attention", a-t-elle ajouté. "C'est ce que nous faisons dans ce cas". 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.