UE: une interdiction de visas pour tous les Russes discutée fin août

L'UE a adopté six trains de sanctions contre Moscou, dont l'arrêt de ses achats de charbon et de pétrole. (Photo, AFP)
L'UE a adopté six trains de sanctions contre Moscou, dont l'arrêt de ses achats de charbon et de pétrole. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 12 août 2022

UE: une interdiction de visas pour tous les Russes discutée fin août

  • La mesure, réclamée par les autorités ukrainiennes, divise l'UE. Les sanctions européennes doivent être adoptées à l'unanimité des Vingt-Sept
  • La Commission ne cache pas ses réticences face à une mesure qui pénaliserait tous les ressortissants russes et insiste sur la nécessité de protéger les dissidents, les journalistes et les familles

PRAGUE : Une interdiction de visa pour tous les Russes afin de sanctionner Moscou pour la guerre en Ukraine va être discutée fin août par l'Union européenne, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie tchèque Jan Lipavsky, dont le pays préside le Conseil de l'UE.

La mesure, réclamée par les autorités ukrainiennes, divise l'UE. Les sanctions européennes doivent être adoptées à l'unanimité des Vingt-Sept.

"L'interdiction totale des visas russes par tous les Etats membres de l'UE pourrait être une autre sanction très efficace contre la Russie", a plaidé M. Lipavsky. Le ministre va sonder ses homologues lors d'une réunion informelle fin août à Prague.

"En cette période d'agression russe, que le Kremlin ne cesse d'intensifier, il ne peut être question de tourisme comme à l'ordinaire pour les citoyens russes", a-t-il soutenu.

Le ministre tchèque doit toutefois convaincre le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell, qui préside les conseils des ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Les propositions de sanctions sont une de ses prérogatives.

"Nous ne pouvons actuellement pas interdire l'entrée aux personnes munies d'un visa d'un autre pays de l'espace Schengen. Nous sommes à la recherche d'options", a récemment souligné la Première ministre estonienne Kaja Kallas qui soutient une interdiction générale.

La Finlande plaide également pour une décision européenne, car la législation du pays ne permet pas une interdiction totale des visas en fonction de la nationalité. Important pays de transit pour les Russes, elle veut réduire les visas touristiques, a indiqué début août le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto.

Mais la Commission ne cache pas ses réticences face à une mesure qui pénaliserait tous les ressortissants russes et insiste sur la nécessité de protéger les dissidents, les journalistes et les familles.

"Les Etats membres disposent d'une marge importante pour la délivrance de visas pour les courts séjours et ils examinent les demandes au cas par cas sur la base de leurs mérites", a rappelé une de ses porte-paroles.

"Les Russes soutiennent massivement la guerre, applaudissent les frappes de missiles sur les villes ukrainiennes et les meurtres d'Ukrainiens. Laissez donc les touristes russes profiter de la Russie", a plaidé le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans un message sur Twitter.

La République tchèque a cessé de délivrer des visas aux Russes dès le 25 février, au lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'UE a adopté six trains de sanctions contre Moscou, dont l'arrêt de ses achats de charbon et de pétrole.

Elle a également inscrit plus d'un millier de Russes, dont le président Vladimir Poutine et de nombreux oligarques, sur sa liste noire des personnes interdites d'entrée et restreint les délivrances de visa de court séjour pour les responsables liés au régime depuis fin février.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.