TUNIS: À l'issue de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad 8) qui s’est tenue en Tunisie les 27 et 28 août, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a salué l’ensemble des mesures de soutien du Japon pour stimuler la croissance économique, l'innovation numérique, la transition verte et la création d'emplois en Afrique, alors que le continent est aux prises avec une série de défis qui menacent de réduire à néant une grande partie des gains de développement réalisés ces dernières années.
Un total de 30 milliards de dollars (un dollar = un euro) de contributions financières publiques et privées a été annoncé lors de la conférence, notamment la poursuite d'un investissement de 4 milliards de dollars dans le cadre de l'Initiative japonaise pour une croissance verte en Afrique, afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique sur le continent.
En outre, une nouvelle facilité de 130 millions de dollars a été annoncée pour soutenir les efforts visant à lutter contre l'insécurité alimentaire sur le continent, résultant notamment de la guerre en cours en Ukraine.
Le Japon a par ailleurs annoncé un soutien de 1,5 milliard de dollars pour lutter contre les inégalités en matière de vaccins par le biais du programme Covax, ainsi qu'une contribution de 1,08 milliard de dollars au Fonds mondial, qui permettra de remédier aux pénuries de vaccins en Afrique.
«Les impacts mondiaux des crises alimentaire, énergétique et financière se répercutent sur les communautés du monde entier. Ces hausses du coût de la vie ont un effet particulièrement prononcé sur le continent africain, où des millions de personnes sont désormais confrontées à la faim et à la famine dans des régions comme la Corne de l'Afrique et le Sahel, alors que la sécheresse induite par le changement climatique s'installe au même moment», a déclaré Achim Steiner, administrateur du Pnud.
«Dans cette période cruciale, la Ticad 8 et son Forum des entreprises ont mobilisé de nouveaux partenariats de développement avec le secteur privé, qui visent à générer des investissements supplémentaires dans certains pays africains, contribuant à stimuler une croissance économique verte définie par de nouveaux emplois et de meilleurs moyens de subsistance, ainsi que des mesures indispensables pour faire face à une crise climatique qui frappe plus vite que prévu», a-t-il ajouté.
Pour rappel, 48 représentants africains, dont 20 chefs d'État et de gouvernement, et des hauts responsables de la Commission de l'Union africaine ont participé au sommet de deux jours, ainsi que des représentants de l’ONU, des banques de développement et des acteurs des secteurs public et privé. Ils sont convenus d'une série de priorités communes pour soutenir le développement de l'Afrique autour de trois piliers: l'économie, la société, la paix et la sécurité.