La Tunisie, qui dispose de 1.300 km de côtes, n’arrive pas à promouvoir l’activité de plaisance sur ses eaux. En effet, sur un total de plus de 300 mille bateaux de plaisance qui sillonnent la Méditerranée chaque année à travers le monde, la Tunisie n’en accueille que 0,7%, l’équivalent de 2.500 bateaux par an.
Une autre faiblesse : le ratio d’équipement dans notre pays est des plus faibles de la région, seulement 0,25 bateau par 1.000 habitants.
Pourtant, les enjeux économiques de cette activité sont énormes. Plusieurs études chiffrent à plus de 20 millions de dinars par an les recettes que la Tunisie pourrait en tirer à travers l’accroissement du chiffre d’affaires de ses ports de plaisance, les services générés par cette activité et les dépenses locales des plaisanciers étrangers. Quant aux impacts financiers globaux, les études estiment à 200 millions de dinars les recettes qui pourraient être générées par la location, les acquisitions immobilières, la gestion des ports, les services nautiques. Au plan social, le nombre d’emplois que l’activité de plaisance pourrait générer est évalué à environ 15.000 sur dix ans.
Notre pays, qui aspire à attirer environ 5% des navigateurs en Méditerranée au cours des dix prochaines années, contre moins de 1% actuellement devrait faire un remue-ménage dans le système d’octroi des autorisations et assouplir les mesures en vigueur qui sont complexes et entravent même le développement de ce secteur qui revêt une importance particulière pour le tourisme et l’économie nationale. La solution passe donc par l’augmentation de la capacité d’accueil dans les ports de plaisance tunisiens (3.500 anneaux d’amarrage actuellement), l’amélioration des infrastructures et des services fournis aux plaisanciers, tout en accordant une attention particulière à l’aspect environnemental ainsi qu’au développement des législations régissant cette activité.
Le développement de l’infrastructure vétuste de certains ports de plaisance et son financement sont aussi un autre défi que l’Etat peut relever grâce aux acteurs privés, étant donné la rentabilité du secteur».
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