Victoire pour Biden avec l'adoption de son plan pour le climat et la santé au Congrès

Les démocrates célèbrent la signature de la loi sur la réduction de l'inflation par la présidente de la Chambre Nancy Pelosi (Photo, AFP).
Les démocrates célèbrent la signature de la loi sur la réduction de l'inflation par la présidente de la Chambre Nancy Pelosi (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 13 août 2022

Victoire pour Biden avec l'adoption de son plan pour le climat et la santé au Congrès

  • Le texte sera promulgué par Joe Biden la semaine prochaine
  • Avec leur mince majorité, les démocrates de la Chambre des représentants ont permis l'adoption de ce plan

WASHINGTON: Le Congrès américain a définitivement adopté vendredi le vaste plan d'investissement de Joe Biden sur le climat et la santé, une victoire politique significative pour le président américain, à moins de trois mois d'élections législatives déterminantes.

Avec leur mince majorité, les démocrates de la Chambre des représentants ont permis l'adoption de ce plan de plus de 430 milliards de dollars, faisant suite à un vote similaire au Sénat il y a quelques jours.

Le texte, qui doit mettre le pays sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre, sera promulgué par Joe Biden la semaine prochaine, a indiqué le président dans un tweet.

"Aujourd'hui, le peuple américain a gagné", a écrit M. Biden. Avec cette loi, "les familles vont constater une baisse des prix des médicaments, des soins de santé, et des coûts de l'énergie."

Salué par la majorité des associations de lutte contre le changement climatique, cette réforme comprend 370 milliards de dollars dédiés à l'environnement, et 64 milliards de dollars pour la santé.

Baptisée "Inflation Reduction Act", elle entend dans le même temps réduire le déficit public avec un nouvel impôt minimal de 15% pour toutes les sociétés dont le bénéfice dépasse le milliard de dollars.

"Aujourd'hui est un jour de célébration", avait déclaré juste avant le vote la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Cette loi va permettre aux familles américaines "de prospérer, et à notre planète de survivre."

Le camp républicain accuse pour sa part le texte de générer des dépenses publiques inutiles, et fustige l'utilisation du fisc américain pour les financer. L'ancien président Donald Trump avait appelé sur son réseau social Truth Social tous les républicains à se prononcer contre.

Plus grand investissement climatique

Arrivé au pouvoir avec d'immenses projets de réformes, Joe Biden plaidait à l'origine pour un plan d'investissement plus vaste encore.

Mais les élus démocrates ont peu à peu dû revoir leurs ambitions à la baisse, afin de contenter notamment le sénateur Joe Manchin de Virginie-Occidentale, État connu pour ses mines à charbon. Son soutien était indispensable pour passer l'étape du Sénat.

Le texte reste malgré tout le plus grand investissement jamais engagé aux États-Unis pour le climat.

Il doit permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030. Le but fixé par Joe Biden est une réduction d'au moins 50% d'ici à cette date, mais d'autres mesures, notamment réglementaires, pourraient permettre d'en partie combler l'écart, selon des experts.

"Cette loi change la donne, et est une source d'espoir", a salué Johanna Chao Kreilick, présidente de l'"Union des scientifiques inquiets".

Les mesures prises vont "encourager d'autres pays à intensifier leurs engagements", s'est félicité vendredi Dan Lashof, directeur de l'organisation World Resources Institute aux Etats-Unis.

"En créant de fortes incitations à investir dans l'énergie solaire et éolienne, (le texte) va pour ainsi dire assécher le marché pour l'électricité produite à partir du charbon sur la prochaine décennie", avait-il résumé cette semaine.

Sous cette réforme, un Américain recevra jusqu'à 7.500 dollars en crédits d'impôts pour l'achat d'une voiture électrique. L'installation de panneaux solaires sur son toit sera prise en charge à 30%.

Des investissements sont également prévus pour le développement du captage de CO2, la résilience des forêts face aux incendies, ou encore la rénovation des logements pour les ménages les plus modestes.

Plusieurs milliards de dollars de crédits d'impôts seront également proposés aux industries les plus polluantes afin de les aider dans leur transition énergétique -- une mesure vivement critiquée par l'aile gauche du parti, qui a malgré tout dû se ranger derrière ce texte.

Médicaments moins chers

Le second volet de ce grand plan d'investissements entend en partie corriger les immenses inégalités dans l'accès aux soins aux États-Unis, notamment en baissant le prix des médicaments.

Medicare, un système public d'assurance santé destiné entre autres aux plus de 65 ans, pourra pour la première fois négocier directement les prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi obtenir des tarifs plus concurrentiels.

Les seniors seront par ailleurs garantis de ne pas avoir à débourser plus de 2.000 dollars par an pour leurs médicaments, à partir de 2025.

Le projet de loi prévoit aussi de prolonger des protections de l'"Affordable Care Act", l'emblématique assurance santé, plus connue sous le nom d'"Obamacare", qui contenait des mesures facilitant l'accès à l'assurance santé via des subventions aidant les familles à payer leur couverture médicale.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.