«Les couleurs du temps» : une exposition sur la photographie colorisée à Tanger

Ces artistes présentent des photographies colorisées racontant des fragments de mémoire (Photo, Le Matin).
Ces artistes présentent des photographies colorisées racontant des fragments de mémoire (Photo, Le Matin).
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Publié le Mardi 09 août 2022

«Les couleurs du temps» : une exposition sur la photographie colorisée à Tanger

  • Dans le monde numérique actuel, les photos en noir et blanc n’attirent pas forcément l’attention
  • Cette technique a permis d’ajouter une touche de gaieté et de donner une nouvelle vie aux clichés pris entre 1940 et 1970

«Les couleurs du temps : photographies colorisées 1860-2022» se poursuit jusqu’au 30 novembre à la Fondation pour la photographie à Tanger. L'exposition met en lumière des photos d’antan et présente leur histoire sous un œil bien différent.

Dans le monde numérique actuel, les photos en noir et blanc n’attirent pas forcément l’attention. Souvent délaissés au fond des tiroirs ou placards, ces clichés oubliés peuvent cacher des détails surprenants. La Fondation pour la photographie à Tanger a décidé de mettre en lumière une série de ces photos d’antan et de présenter leur histoire sous un œil bien différent. Son exposition «Les couleurs du temps : photographies colorisées 1860-2022» qui se poursuit jusqu’au 30 novembre 2022 redonne vie à plusieurs clichés en leur donnant des couleurs. Dans cet espace tangérois, on voyage entre le passé et le présent grâce aux œuvres de Aassmaa Akhannouch, Hélène Bellenger, Amina Benbouchta, Flore, Ludovico Wolfgang Hart, Irène Jonas, Youssef Nabil, Rima Samman, Jan Saudek, ainsi que de photographes anonymes.

Ces artistes présentent des photographies colorisées racontant des fragments de mémoire. Ils ont donné de la couleur à des photos monochromes depuis les vues du Japon des années 1860 en passant par les costumes chatoyants de Syrie immortalisés par Ludovico Wolfgang Hart peu de temps après et surtout un grand ensemble de portraits tangérois des années 1960, issus de studios photographiques aujourd’hui disparus.
 

«À ces techniques anciennes répondent des créations contemporaines qui s’inspirent de cette esthétique surannée.Jan Saudek compose des mises en scène sensuelles qui évoquent le romantisme du 19e siècle», écrit la commissaire de «Les couleurs du temps», Marie Moignard, dans le catalogue de l’exposition. De ces images émanent une poésie particulière et une narration silencieuse sublimées par le procédé de colorisation. L’exposition documente le passé, mais révèle surtout des émotions. Elle nous invite à découvrir d’une façon lyrique la vie colorée de ces hommes et femmes qui ont vécu en temps du monochrome. Dans ce cadre, la photographe-plasticienne française Hélène Bellenger dévoile des méthodes de maquillage utilisées en époque du noir et blanc pour embellir les portraits des actrices.

«Hélène Bellenger file la métaphore de l’art du faux en récréant les artifices des portraits d’actrices des années 1920 à 1950», explique Marie Moignard. Aussi inspirés par l’âge d’or du cinéma, les songes néo-orientalistes de Youssef Nabil font écho aux polaroids peints de flore en Égypte. Pour sa part, l’artiste franco-libanaise Rima Samman présente des photos de sa famille re-colorisées sur ordinateur. Cette technique a permis d’ajouter une touche de gaieté et de donner une nouvelle vie aux clichés pris entre 1940 et 1970. 

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Rencontre avec la Palestinienne Adania Shibli, invitée de la 38e édition de la FILT : «La littérature, pour moi, est le seul lieu qui accepte le silence»

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  • Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien
  • Née en 1974 en Palestine, Adania Shibli vit et travaille à Berlin et à El Qods (Jérusalem). Elle incarne une génération d’écrivains et d’artistes palestiniens qui revendiquent un engagement politique autant qu’esthétique

«La langue chez nous cache souvent plutôt qu’elle n’articule, gardant entre son silence des possibilités infinies qui ne se soucient pas de l’expression. La langue peut être attaquée, abusée, mais elle continue à offrir la liberté ultime d’être et d’aimer à laquelle on n’a pas accès dans la réalité», note-t-elle.

Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien le dernier jour de la Filt. Une occasion de discuter autour de son œuvre, de son rapport à la langue arabe, à son pays et aussi de son dernier roman «Tafsil Thanawi» («Un détail mineur»).

Née en 1974 en Palestine, Adania Shibli vit et travaille à Berlin et à El Qods (Jérusalem). Elle incarne une génération d’écrivains et d’artistes palestiniens qui revendiquent un engagement politique autant qu’esthétique. Docteur en «Media et cultural studies» de l’université de Londres et professeur associée à l’université de Beir Zeit ainsi qu’à l’université de Nottingham, elle parle six langues —l’arabe, le français, l’anglais, l’hébreu, le coréen et l’allemand—, mais écrit uniquement en arabe, «parce que cette langue est un précieux cadeau dont on nous a gratifié, une langue riche et fertile qui ne cède pas à la paresse intellectuelle», a-t-elle affirmé lors de cette rencontre modérée par Olfa Oueslati.

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Une personne, plusieurs spécifications

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  • Malgré ses nombreux postes diplomatiques et ses nombreuses publications, son nom est associé à sa théorie de l'« endiguement » en Corée, au Viêt Nam, à Cuba et en Afrique
  • L'endiguement n'a pas mis fin à la terrible situation de conflit dans le monde, ni supprimé le mal dans la nature humaine, ni freiné la culture de l'invasion

George Forrest Kennan était l'un des principaux diplomates et historiens américains. Malgré ses nombreux postes diplomatiques et ses nombreuses publications, son nom est associé à sa théorie de l'« endiguement » en Corée, au Viêt Nam, à Cuba et en Afrique.

L'endiguement n'a pas mis fin à la terrible situation de conflit dans le monde, ni supprimé le mal dans la nature humaine, ni freiné la culture de l'invasion, de l'occupation et de l'agression, mais il a sauvé le monde du pire. Les Américains ont été vaincus au Viêt Nam par les Vietnamiens, pas par les Russes. Les Soviétiques ont été vaincus à Cuba, mais sans un duel nucléaire qui aurait détruit le monde entier.

Après la Seconde Guerre mondiale, le monde a découvert qu'il pouvait être mauvais, injuste et terrible, mais avant la ligne rouge, pas après. Car au-delà, c'est le néant total.

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Les Tunisiens, gros bosseurs ou grands débrouillards ?

Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens lors d’un rassemblement marquant la Journée internationale des travailleurs à Tunis, le 1er mai 2024. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens lors d’un rassemblement marquant la Journée internationale des travailleurs à Tunis, le 1er mai 2024. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Il est important de souligner, à ce titre, que le travail n’a pas du tout la même acception partout dans le monde
  • Cette fête, associée dans certains pays à la fleur du muguet, vient remettre au goût du jour les acquis des travailleurs au fil des ans et des générations

Hier la Tunisie a célébré avec la communauté internationale la fête du Travail. Un jour férié qui consacre non pas le travail mais les droits des salariés. De là, la nouvelle appellation, Journée internationale des travailleurs, prend toute sa signification. A l’origine du combat, la journée de huit heures. Celui-ci remonte à loin, vers la fi n du 19e siècle.
Depuis, cette fête, associée dans certains pays à la fleur du muguet, vient remettre au goût du jour les acquis des travailleurs au fil des ans et des générations. Un salaire qui fait vivre convenablement, des congés payés, un environnement de travail respectueux et des conditions décentes, un système de protection sociale adéquat et durable et un âge légal de départ à la retraite plus précoce, notamment dans les métiers concernés par la pénibilité. Des revendications qui ont animé les luttes sans cesse ravivées entre les employeurs et les employés, entre l’Etat et les syndicats.

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