Cryptomonnaies: volte-face salutaire du Maroc

Une photo d'illustration prise à Londres le 8 mai 2022 montre une pièce de monnaie Tether de crypto-monnaie souvenir plaquée or (USDT) disposée à côté d'un écran affichant un graphique boursier. Justin TALLIS / AFP.
Une photo d'illustration prise à Londres le 8 mai 2022 montre une pièce de monnaie Tether de crypto-monnaie souvenir plaquée or (USDT) disposée à côté d'un écran affichant un graphique boursier. Justin TALLIS / AFP.
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Publié le Lundi 08 août 2022

Cryptomonnaies: volte-face salutaire du Maroc

  • Le Maroc est classé vingt-quatrième mondial avec près de neuf cent mille utilisateurs de monnaies virtuelles, en particulier le Bitcoin
  • Le projet de loi en cours d’élaboration prévoit un système d’agréments et de licences des plates-formes d’échanges des cryptomonnaies, à l’instar de celui adopté en France

CASABLANCA: Face à la profusion de l’usage des cryptomonnaies au Maroc, le royaume chérifien change de stratégie. Alors que la Banque centrale avait adopté dans le passé une posture très conservatrice allant jusqu’à l’interdiction de l’usage des monnaies virtuelles, elle vient d’effectuer un véritable virage stratégique sur cette question. Les équipes de Bank al-Maghrib, la Banque centrale marocaine, travaillent actuellement, avec la participation du Fonds monétaire international (FMI), sur un projet de loi réglementant l’usage des cryptomonnaies au Maroc. Une première pour ce pays qui est classé vingt-quatrième mondial avec près de neuf cent mille utilisateurs de monnaies virtuelles, en particulier le Bitcoin.

Mi-juillet, les équipes de la Banque centrale ont rencontré Changpeng Zhao, le fameux fondateur de Binance.

Le projet de loi en cours d’élaboration prévoit un système d’agréments et de licences des plates-formes d’échanges des cryptomonnaies, à l’instar de celui adopté en France. Les préparatifs de ce projet de loi vont bon train et des rencontres ont déjà commencé avec des experts en la matière. Mi-juillet, les équipes de la Banque centrale ont rencontré Changpeng Zhao, le fameux fondateur de Binance, l’une des plus grandes plates-formes d’échanges de monnaies virtuelles au monde, proposant de plus de six cents cryptomonnaies.

«L’annonce par la Banque centrale de ce projet de loi est une très bonne nouvelle. J’ai accueilli l’annonce avec beaucoup d’intérêt, car elle va donner un caractère légal à la cryptomonnaie et ça permettra de protéger les utilisateurs marocains», indique à Arab News en français Badr Bellaj, expert en blockchain et cofondateur de l'entreprise Mchain. Toutefois, la difficulté principale se situerait, selon notre interlocuteur, dans le choix du consultant pour ce projet de loi. «S’adosser au FMI pour l’élaboration du cadre réglementaire de la cryptomonnaie au Maroc donne un mauvais signal. Nous savons que le FMI a une idée très conservatrice sur ce secteur. J’espère que la Banque centrale ne va pas adopter les consignes du FMI à la lettre. Il nous faut une loi qui réglemente la cryptomonnaie, mais qui autorise aussi son utilisation sous des conditions bien précises», avertit M. Bellaj.

Une fois la loi réglementant l’usage des cryptomonnaies appliquée, le Maroc pourrait se positionner dans ce secteur très lucratif.

Il reconnaît, par ailleurs, que l’apport du FMI sur le volet technique sera salutaire, car l’institution internationale dispose d’une grande expertise dans ce domaine surtout au niveau du renforcement de l’arsenal juridique dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Une fois la loi réglementant l’usage des cryptomonnaies appliquée, le Maroc pourrait se positionner dans ce secteur très lucratif. «Il pourrait devenir un véritable hub africain des cryptomonnaies. Le Maroc est déjà bien avancé dans plusieurs domaines liés à la finance. Il dispose d’un capital humain hautement qualifié. Il ne manquait que le cadre légal. Grâce à ce projet de loi, le Maroc pourrait faire son entrée dans le club fermé des hubs régionaux des cryptomonnaies, une industrie très lucrative qui permettra la création d’énormément d’emplois», conclut Badr Bellaj.


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.

 


Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis

Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
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  • « Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa ».
  • Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

SANNA, YEMEN : Les rebelles houthis du Yémen ont fait état lundi de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis sur la capitale Sanaa, et annoncé de nouvelles attaques contre des navires de guerre américains et israéliens.

« Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa », a rapporté l'agence de presse officielle des rebelles Saba, en citant un communiqué du ministère de la Santé de l'administration houthie.

Des bombardements aériens ont également visé dimanche soir les provinces de Marib, dans le centre du pays, Hodeida, dans l'ouest, et Saada, bastion des Houthis, dans le nord, selon la même source.

Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

Les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran, ont commencé à mener des attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ainsi que contre le territoire israélien après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

Les attaques des Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, par où transite environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic vers la pointe de l'Afrique australe, engendrant ainsi des coûts de transport supplémentaires.

Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024, mais elles se sont intensifiées sous la présidence de Donald Trump.

En réponse aux derniers bombardements sur Sanaa, les Houthis ont affirmé lundi avoir mené des attaques de missiles et de drones contre deux porte-avions américains en mer Rouge et en mer d'Arabie : le Harry S. Truman et le Carl Vinson.

Ils ont également affirmé avoir lancé plusieurs drones en direction d'Israël.

Vendredi, les Houthis avaient fait état de la mort de 80 personnes et de 150 blessés dans le bombardement du port pétrolier de Ras Issa, dans la province de Hodeida, qualifiant cette attaque de la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains au Yémen.