Thaïlande: 14 morts dans l'incendie d'une boîte de nuit près de Pattaya

Au moins 14 personnes sont mortes en Thaïlande dans l'incendie d'une boîte de nuit près de la ville touristique de Pattaya (Photo, AFP).
Au moins 14 personnes sont mortes en Thaïlande dans l'incendie d'une boîte de nuit près de la ville touristique de Pattaya (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 août 2022

Thaïlande: 14 morts dans l'incendie d'une boîte de nuit près de Pattaya

  • Un nouveau bilan des secours locaux a fait état dans l'après-midi d'un 14e décès, après les 13 annoncés plus tôt - quatre femmes et dix hommes
  • Ils avaient entre 17 et 49 ans, tous thaïlandais

BANGKOK: Au moins 14 personnes sont mortes en Thaïlande dans l'incendie d'une boîte de nuit près de la ville touristique de Pattaya (est), dans la nuit de jeudi à vendredi, un des sinistres les plus meurtriers depuis 2009 qui interroge sur le respect des règles de sécurité.

Un nouveau bilan des secours locaux a fait état dans l'après-midi d'un 14e décès, après les 13 annoncés plus tôt - quatre femmes et dix hommes. Ils avaient entre 17 et 49 ans, tous thaïlandais.

Environ 40 blessés ont également été recensés, dont plus d'une dizaine gravement touchés.

Le feu s'est déclaré vers 01H00 locales (18H00 GMT), au Mountain B, dans le district de Sattahip, non loin de la station balnéaire de Pattaya, à environ 180 kilomètres de la capitale Bangkok.

L'incendie a été contenu trois heures plus tard, a indiqué à l'AFP un membre de l'équipe de secours de la Fondation Sawang Rojanathammasathan.

La présence sur les murs de mousse acoustique, censée isoler le bâtiment des bruits extérieurs, a favorisé la propagation du feu et compliqué la tâche des pompiers, ont indiqué les secouristes dans un communiqué.

Une vidéo qu'ils ont partagée montre le bâtiment en flammes, duquel essayent de s'échapper plusieurs personnes, vêtements en feu, au milieu d'une épaisse fumée noire.

D'autres images diffusées par des médias thaïlandais montrent l'intérieur calciné de la discothèque, où les tables et chaises gisent au sol.

Plusieurs heures après l'incendie, le bâtiment d'un étage était inspecté par des ingénieurs, de crainte que le toit s'effondre.

«Sortez, sortez»

"J'avais l'impression qu'il y avait un court-circuit derrière le DJ, et moins d'une minute après, il y a eu une coupure de courant", a déclaré Chalit Chotisupakarn, qui a réussi à s'échapper.

"J'ai couru vers l'entrée. Je ne pouvais rien voir, tout était sombre. Tout le monde criait +Sortez, sortez+. J'ai seulement insisté et insisté. Des personnes avaient pris feu", a-t-il expliqué, le bras en écharpe.

Une des victimes décédées est le chanteur d'un groupe qui donnait un concert cette soirée-là.

Un ami musicien de son fils, qui a survécu, "m'a dit que le feu a pris près de l'endroit où il chantait. Ca s'est passé tellement vite à cause de la mousse", a déclaré aux médias sa mère, Premjai Sae-Oung.

"J'ai demandé la nuit dernière aux agences concernées de mener une enquête et d'accélérer les compensations et le soutien aux victimes", a réagi le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-O-Cha.

Il a plaidé pour un durcissement des normes de sécurité, mettant en avant l'image négative pour l'attractivité touristique du pays renvoyée à l'étranger par l'incendie.

«Sans autorisation»

Le ministre de l'Intérieur Anupong Paochinda a indiqué aux journalistes que Mountain B opérait comme lieu de divertissement "sans autorisation".

Le propriétaire n'avait pas reçu l'accord des autorités pour que son établissement, enregistré comme restaurant, soit une boîte de nuit, a précisé Sompong Chingduang, commissaire adjoint de la police royale thaïlandaise.

Les règles élémentaires de sécurité sont fréquemment ignorées en Thaïlande, destination prisée des visiteurs occidentaux et asiatiques, qui a récemment facilité les conditions d'entrée pour relancer le tourisme, au point mort durant la pandémie de coronavirus.

Lors du réveillon du 1er janvier 2009, un incendie dans une discothèque de Bangkok, le Santika, avait fait 67 morts, dont trois Singapouriens, un Japonais et un Birman. De nombreux touristes occidentaux avaient été blessés.

L'incendie avait pris à cause de feux d'artifice tirés au moment où se produisait le groupe de rock "Burn". Le propriétaire de l'établissement avait été condamné pour négligence à trois ans de prison, ainsi que le patron de l'entreprise qui avait installé les feux.

En 2012, quatre personnes avaient péri dans l'incendie d'une discothèque dans la ville touristique de Phukhet (sud), provoqué par un problème électrique.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.